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1 / Villes et quartiers nouveaux
Le contexte
La ville de Puchenau se situe sur le coteau du Danube, dont elle domine les abruptes berges forestières.
Si cette commune agricole se tient à l’écart des nuisances industrielles, son foncier a dès les
années 1950 et 1960 subi la pression de la croissance et de la pénurie de logements dans la ville de
Linz, située à 3 km.
La possibilité de construire sur les
terrains orientés sud qui surplombent
le Danube et ses berges forestières
inondables, sur une plate-forme où
passe l’ensemble des infrastructures
de transport régionales (route nationale
et voie ferrée) reliant Linz,
permettait d’intégrer de nouveaux
habitants, en répondant à leurs aspirations
tout en protégeant l’intégrité
des terres agricoles et du bourg.
De par sa double ambition immobilière
et rurale, le projet va rassembler
deux entités : d’une part le bourg et
son maire agriculteur, d’autre part
le promoteur social Neue Heimat.
La solution envisagée au départ est
Intégrer de nouveaux
habitants, en répondant
à leurs aspirations tout
en protégeant l’intégrité
des terres agricoles
et du bourg.
de construire dense, avec des blocs
d’habitations d’environ six étages,
tous identiques. Mais à l’examen des
questions et préoccupations concernant
l’espace agricole et le marché
du logement de masse, de nouvelles
orientations sont adoptées, avec la
mise en œuvre d’un programme innovant
et accessible, adapté à l’habitat
social. Cette nouvelle orientation doit
autant au soutien du ministère de la
Construction et des Technologies,
qui financera le travail de recherche
puis le projet, qu’à l’intervention de
l’architecte urbaniste Roland Rainer,
qui fournira analyses, recherches et
propositions.
Pilote en termes d’habitat (logements
individuels et mixtes), cette
opération poursuit également un intérêt
collectif puisqu’elle vise à préserver
l’agriculture autour de la ville
industrielle de Linz, tout en offrant
des logements abordables associant
avantages urbains (services, infrastructures,
économie, proximité de la
ville) et ruraux (qualité de l’air, espaces
verts, naturels, agricoles).
L’étroite relation paysage/constructions
que développe l’urbaniste
Roland Rainer permet, en utilisant
les atouts et contraintes du site, une
empreinte réduite sur celui-ci. Un
autre intérêt est de préserver l’intégrité
du système rural, en évitant de
recourir à un mode de construction
en hauteur, sans rapport avec les modes
de vie recherchés (communauté à
taille humaine, propriété, plain-pied
avec des espaces privés et verts, espaces
ouverts).
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© H. Thielmann
L’imbrication du paysage et des constructions