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3 / Rénovation urbaine
Le contexte
Trinitat Nova est un quartier ouvrier
situé aux confins nord-est de Barcelone,
sur les flancs de la Sierra Collserola
et sur d’anciens terrains agricoles, à
proximité d’emprises techniques de la
ville (électricité, eau). La crise rurale
et le développement de l’emploi dans
l’industrie vont donner lieu à deux vagues
successives d’immigration, sous
la pression desquelles la promotion
publique édifie massivement des logements
dans les années 1950-60.
L’expansion qui découle de cet exode
rural catalan et de l’immigration des
régions voisines et du sud, sera synonyme
d’étalement urbain, de manque
de programmation urbaine, d’édification
de véritables bidonvilles et
d’auto-construction “sauvage”.
Trinitat Nova est exclusivement résidentiel,
sans infrastructures ni équipements,
et n’est pas connecté à la ville.
Composé de blocs d’habitations sociales
posés sur les pentes du site, il est
de surcroît de mauvaise qualité en termes
de construction et d’habitabilité.
De la revendication
à un état des lieux
“communautaire“
Dès la fin de la construction, et dans
les années 1970, les problèmes urbains
et d‘habitabilité donnent lieu
à des plaintes répétées. De nombreux
projets sont envisagés, mais inadaptés,
ils seront abandonnés.
En marge des premiers grands chantiers
d’infrastructures et des projets
urbains de Barcelone dans les années
1980-90, l’exclusion urbaine, sociospatiale
et économique s’aggrave.
La réalisation des grandes voies métropolitaines
de la Ronda de Dalt
(B20) et de l’avenue Meridiana (C17)
en bordure du quartier, dans les années
1990, marque encore plus son
isolement (Plan général métropolitain
de 1975).
L’association de voisins, AAVV, a
conscience de cette aggravation. Sa
propre pérennité n’est pas assurée,
ce qui risque de réduire le dialogue
avec l’administration.
À l’augmentation de l’âge de la population,
dont 30,4 % a plus de 65 ans
en 2000, s’ajoutent des problèmes
d’emploi, de chômage, de précarité
et d’addiction aux drogues. En 1998,
le taux de chômage est de 25 %.
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Habitat ouvrier d’origine
© Atienza