drmzPE9

2 / Friches et délaissés urbains
Le contexte
La décision prise en 1987 de déplacer
l’aéroport de Munich a libéré 560
hectares situés à 7 km au nord-est
du centre de Munich, à l’articulation
d’une périphérie étale et de terrains
agricoles. Le tissu économique régional,
à haute valeur économique et
de recherche, représente un bassin
d’emploi élargi, stimulant une immigration
(régionale et étrangère)
continue. En cohérence avec sa politique
de réutilisation des friches
et de développement d’une structure
verte, et pour répondre aux besoins
en logements (estimés à 7 000 par an
plus leurs aménités) et en bureaux,
la Ville veut entamer une conversion
urbaine à grande échelle.
Les différents plans de développement
urbain adoptés par Munich dans
les années 1960 et 1970 planifient
son extension sur la base de noyaux
urbains situés en périphérie et d’une
armature de grands parcs paysagers.
En 1993, la Ville adopte un plan qui
intègre la question de la durabilité,
et confirme le système polycentrique,
l’articulation avec des grands parcs,
et la concentration urbaine à proximité
des lignes de réseaux et de leurs
points d’accès.
Des dispositions sont prises pour
réguler et réduire l’usage des voitures
particulières. Le système vert de
parcs et de continuités paysagères et
écologiques met en relation les espaces
urbains avec l’environnement
proche, telles que les berges de l’Isar,
qui sont valorisées. Munich mène une
politique exemplaire de protection
de l’eau, préservant ainsi la vallée de
Mangfall, et met en œuvre une politique
de bio-agriculture, avec information
pédagogique.
à l’adoption de la charte d’Aalborg,
qui prône la densité et la mixité des
fonctions urbaines au service du développement
durable, les habitants,
les associations et l’institut public
de formation des adultes ont souhaité
l’instauration d’objectifs durables,
conduisant la Ville à adopter un
Agenda 21 local en 1994.
Le plan München perspektiv élaboré
à partir de 1995 entérine une vision
territoriale, sociale et coopérative de
la région métropolitaine Munichoise,
et une approche intégrée pour une
maîtrise de l’étalement urbain et
la cohérence des mesures prises en
faveur du développement durable
(mobilité, localisation des développements).
L’idée de “concentration urbaine
verte” et l’expansion interne (réutilisation
des friches, interstices, densification)
expriment les grands axes
de la stratégie élaborée. Un territoire
urbain compact, diversifié et mixte,
à densités appropriées, à courtes
distances, avec des espaces ouverts
cohérents et des espaces verts de
proximité. Pour Munich, Messestadt
Riem est une modélisation, intégrant
l’approche climatique.
68
© H. Thielmann
Une politique de l’eau mise en oeuvre et expliquée aux habitants
par l’information et la pédagogie