<strong>et</strong>rouvé <strong>de</strong>puis 2003 <strong>et</strong> que l’ours "Camille" (qui évolue <strong>la</strong> plupart du temps entre Navarre <strong>et</strong>Aragon) est toujours considéré comme vivant d’après un échantillon datant <strong>de</strong>…2001.Si l’on accepte un tel scénario pessimiste, outre un nouveau renforcement, très urgent enBéarn où 3 à 4 ours mâ<strong>les</strong> sont improductifs, <strong>la</strong> création <strong>de</strong> zones <strong>de</strong> tranquillité est nécessaire<strong>sur</strong> toute <strong>la</strong> chaîne <strong>de</strong>s Pyrénées pour as<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> <strong>sur</strong>vie <strong>de</strong>s oursons <strong>de</strong>s rares femel<strong>les</strong>reproductrices, dérangées par <strong>de</strong>s battues incessantes <strong>et</strong> même harcelées par <strong>de</strong>sultrapastoraux.112
L’ESPACE VITAL POUR L’OURS DANS LES PYRENEES« Cinq cents ours peuvent vivre <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Pyrénées, autant <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Cantabriques. »Roberto Hartasánchez 149Les Pyrénées sont-el<strong>les</strong> trop humanisées pour l’ours ?On entend <strong>et</strong> on lit trop souvent ces <strong>de</strong>rnières années qu’il n’y a plus assez d’espacepour l’ours <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Pyrénées, <strong>de</strong>s montagnes trop peuplées ? C’est un discours qui gagne duterrain auprès d’un public citadin très coupé <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>et</strong> d’un mon<strong>de</strong> pastoral <strong>et</strong> rural quisouhaiterait se passer <strong>de</strong> tout ce qui peut le "gêner", prédateurs <strong>de</strong> toute taille <strong>et</strong> mêmevautours désormais pour certains, ou qui méconnaît <strong>la</strong> nature.C’est ainsi que le journaliste Jack Dion a pu écrire ce commentaire parfaitement ridicule<strong>et</strong> odieux : « On découvrit même, non sans effarement, que certains groupuscu<strong>les</strong> écolos sebattaient pour as<strong>sur</strong>er "<strong>dans</strong> notre société une réelle p<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong> nature sauvage", ce qui pourraitlégitimer <strong>la</strong> libre circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s ours <strong>dans</strong> <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> <strong>de</strong>s Pyrénées, l’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s lynx<strong>dans</strong> <strong>les</strong> banlieues <strong>de</strong>s Vosges, voire le r<strong>et</strong>our <strong>de</strong>s SS <strong>dans</strong> le Vercors. 150 »Voici un autre commentaire en apparence nuancé mais tout aussi grossier : « Enimportant <strong>les</strong> ours <strong>les</strong> promoteurs <strong>de</strong> ces programmes n’ont pas importé leur territoire : jamaisces ours ne trouveront <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Pyrénées vivantes <strong>et</strong> humanisées <strong>les</strong> conditions <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>sdéserts forestiers <strong>de</strong> Slovénie, qu’ils n’auraient jamais du quitter. » (Vivre en Pyrénées, L<strong>et</strong>tre<strong>de</strong> l’A.S.P.A.P., n°5, septembre 2007).C’est aussi <strong>la</strong> position <strong>de</strong> Jacques Vyns qui réalisa quelques clichés <strong>de</strong> l’ours en valléed’Aspe. « De 1937 (<strong>de</strong>rnier ours <strong>de</strong>s Alpes) à 2004, (<strong>de</strong>rnier ours <strong>de</strong> souche béarnaise) il s'estpassé 67 ans. Les Béarnais sont à féliciter d'avoir su cohabiter avec <strong>les</strong> ours 67 ans <strong>de</strong> plusque <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Alpes ! C'est au prix d'un r<strong>et</strong>ard économique <strong>de</strong> 67 ans, qu'ils ont conservé leursours. » C<strong>et</strong>te <strong>sur</strong>prenante démonstration, J. Vyns <strong>la</strong> nourrit d’un exemple : celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêtd’Issaux. Il écrit : « En 1960, à Lourdios- Ichère, <strong>la</strong> route s'arrêtait avant le col d'Ichère à l'est,<strong>et</strong> à "Badarié" au sud-ouest, Lourdios était ainsi un cul-<strong>de</strong>-sac <strong>et</strong> non un passage. Aujourd'hui,le beau territoire à ours qu'est <strong>la</strong> splendi<strong>de</strong> forêt d'Issaux est "sillonné" par <strong>de</strong>s routes (…).Pourtant, personne n'était venu perturber <strong>les</strong> lieux <strong>de</strong>puis <strong>les</strong> bûcherons <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine royale duXVIIIème siècle, qui venaient ici prélever <strong>les</strong> arbres pour confectionner <strong>les</strong> mâts <strong>de</strong>s grandsvoiliers <strong>de</strong> l'époque ! Nous avons le souvenir précis du silence ABSOLU qui régnait au coeur<strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt d'Issaux en 1960. Jamais, nous n'avons pu r<strong>et</strong>rouver un tel silence <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te forêt !Il était alors courant <strong>de</strong> voir <strong>l'ours</strong> <strong>de</strong>scendre aux abords du vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> Lourdios, au début <strong>de</strong>l'hiver. Maintenant, <strong>les</strong> tronçonneuses <strong>et</strong> autres camions perm<strong>et</strong>tent à seulement 3 hommes <strong>de</strong>couper <strong>et</strong> <strong>de</strong> charger un hectare <strong>de</strong> bois par jour, <strong>et</strong> <strong>sur</strong>tout pénètrent toujours plusprofondément <strong>dans</strong> le territoire <strong>de</strong> <strong>l'ours</strong> grâce aux nouvel<strong>les</strong> routes <strong>et</strong> pistes. 151 »149 Discussion avec R. H., prési<strong>de</strong>nt du Fond pour <strong>la</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong>s animaux sauvages (Asturies, Espagne),gran<strong>de</strong> personnalité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature en Espagne <strong>et</strong> excellent connaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’ours,mars 2008.150 « Le loup <strong>et</strong> l’agneau (nouvelle version) » Libération ou Marianne, 2005 ou 2006.151 Extraits d’un texte « Le déclin naturel <strong>de</strong> l’ours <strong>de</strong>s Pyrénées » publié <strong>sur</strong> son site.113
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Rapport de Stéphan Carbonnaux comm
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Le Parc ne sait que faire pour prot
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