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Rapport historique et prospectif sur la protection de l'ours dans les ...

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agropastorale serait menacé, non seulement par le r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> l’ours, <strong>et</strong> du loup, mais aussi parl’« ensauvagement » du massif. C’est ainsi qu’ils tentent <strong>de</strong> faire croire que leurs intérêts(grossièrement comparés à ceux <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s vallées) sont liés à ceux <strong>de</strong>s urbains quijouissent <strong>de</strong> <strong>la</strong> montagne. Sans pastoralisme, il serait par exemple impossible <strong>de</strong>main <strong>de</strong>randonner <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s sentiers d’une montagne <strong>de</strong>venue « impénétrable » !C’est ainsi que ces groupes ont <strong>la</strong>ncé une campagne stupéfiante faisant <strong>de</strong> l’ours (<strong>et</strong> duloup) <strong>les</strong> vecteurs d’un « ensauvagement », dont l’objectif caché serait <strong>de</strong> faire déguerpir tous<strong>les</strong> êtres humains au profit <strong>de</strong>s animaux sauvages. Lors <strong>de</strong> l’assemblée générale <strong>de</strong>l’Association pour <strong>la</strong> sauvegar<strong>de</strong> du patrimoine pyrénéen (A.S.P.P. 65), présidée par Marie-Lise Broueilh, il a été question <strong>de</strong> rallier le grand public <strong>dans</strong> <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r unemontagne vivante, sans prédateurs. « L’ours : ce n’est pas bon pour le tourisme » titrait alorsLa Dépêche du Midi du 23 avril 2008, citant Bernard Mou<strong>les</strong> : « Le pastoralisme est <strong>la</strong> basequi perm<strong>et</strong> à toutes <strong>les</strong> autres activités économiques, <strong>et</strong> notamment le tourisme <strong>de</strong> vivre <strong>dans</strong><strong>les</strong> Pyrénées. Et si <strong>les</strong> éleveurs disparaissent <strong>de</strong>s montagnes, on ne donnera pas cher <strong>de</strong> toutes<strong>les</strong> activités autour. (…) « Des choix doivent s’opérer. Ou l’on veut d’une montagne que l’onva <strong>la</strong>isser à <strong>la</strong> nature qui va reprendre le <strong>de</strong>ssus, ou l’on veut une vie <strong>dans</strong> nos montagnes avec<strong>de</strong>s acteurs économiques. (…) La présence <strong>de</strong> l’ours ne favorise pas le tourisme, il le fait fuir.Les utilisateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> montagne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt d’abord à ne pas rencontrer l’ours. Notre combatest aussi le leur. »Pour Philippe Lacube, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'A.D.D.I.P., « 2008 sera une année charnière <strong>dans</strong><strong>les</strong> Pyrénées. S'appuyant <strong>sur</strong> l'évaluation du P<strong>la</strong>n ours qu'il vient d'achever, l'État va prendre<strong>dans</strong> <strong>les</strong> tous prochains jours <strong>de</strong>s décisions qui engageront le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> notre massif d'unefaçon déterminante : au nom <strong>de</strong> <strong>l'ours</strong> <strong>et</strong> du loup tout puissants, c'est bien <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s activitéshumaines que l'État <strong>et</strong> <strong>les</strong> associations environnementalistes tentent <strong>de</strong> réduire ou d'éliminer :pastoralisme, développement économique <strong>et</strong> touristique, chasse, libre circu<strong>la</strong>tion ... À courtterme, c'est l'équilibre remarquable pyrénéen qui est menacé <strong>de</strong> disparaître, tel que <strong>de</strong>sgénérations d'hommes ont su le sauvegar<strong>de</strong>r, l'adapter <strong>et</strong> le faire progresser <strong>dans</strong> <strong>les</strong>conditions diffici<strong>les</strong> du milieu montagnard. »C<strong>la</strong>mer que l’ours menace l’existence du pastoralisme est une ab<strong>sur</strong>dité quand <strong>les</strong> prixdu marché mondial <strong>et</strong> <strong>la</strong> concurrence internationale sont <strong>les</strong> raisons sérieuses du ma<strong>la</strong>isepastoral pyrénéen. C’est d’autant plus malhonnête que <strong>les</strong> groupes ultrapastoraux sontsoutenus par le syndicat F.N.S.E.A. dont on connaît <strong>de</strong>puis l’après-guerre sa phi<strong>la</strong>nthropie àl’égard <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its paysans français… Prétendre que le pastoralisme est nécessaire à l’exercice<strong>de</strong>s autres activités économiques est pour une bonne part un autre mensonge. Sur <strong>la</strong> simplequestion <strong>de</strong>s sentiers, chacun <strong>dans</strong> nos Pyrénées sait que nombreux sont <strong>les</strong> chemins ouverts<strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enus aujourd’hui par <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites entreprises. Dans <strong>les</strong> forêts, <strong>les</strong> cerfs, <strong>les</strong> sangliers,voire <strong>les</strong> ours, entr<strong>et</strong>iennent eux aussi <strong>de</strong>s sentiers <strong>sur</strong> <strong>les</strong>quels on marche sans <strong>la</strong> moindredifficulté. En Slovénie, là où <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité humaine est <strong>la</strong> plus faible, conséquence <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>de</strong>uxième guerre mondiale, <strong>les</strong> sentiers n’ont pas disparu <strong>et</strong> sont très entr<strong>et</strong>enus par le passage<strong>de</strong>s hommes <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> faune. La montagne slovène, peuplée par <strong>de</strong> nombreux ours, loups <strong>et</strong>lynx, n’est pas le désert humain, impénétrable, décrit par <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> mauvaise foi.Le révisionnisme patrimonialLa haine qui entoure le r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> l’ours <strong>et</strong> <strong>les</strong> intérêts <strong>de</strong> certains à se débarrasser d’unemontagne habitée par l’ours ont généré <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s nouvel<strong>les</strong> en matière <strong>de</strong> promotiontouristique. C’est ainsi que <strong>dans</strong> certains départements comme l’Ariège ou <strong>les</strong> Hautes-140

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