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un village hmong vert du haut laos

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Lors de notre enquete Cconomique nous avons interrogt sur la consommation journalihre et<br />

annuelle <strong>du</strong> riz. La consommation quotidienne s'tvalue gtntralement en kalong ou en sub, soit le quart<br />

d'<strong>un</strong> kalong, 4 kg de riz dkortiqut. Notre enquete s'est trouvte incomplhte d'<strong>un</strong>e part parce que<br />

certains <strong>village</strong>ois se sont dtplacts <strong>du</strong>rant l'enquste, d'autre part parce que nous n'avons pu verifier<br />

nous-m&mes toutes informations recueillies. Ainsi que le fait judicieusement remarquer A. L. Epstein<br />

dans The Data of Economics in Anthropological Analysis (9, les enqu&tts indighnes ont tendance<br />

ii exagtrer ou $ minimiser certaines inofrmations concernant leur budget, leurs gains et leurs dtpenses.<br />

D'<strong>un</strong>e enquzte pleine de dtboires nous avons extrait certains rtsultats qui pour n7&tre pas reprtsentatifs<br />

de l'ethnie prise dans son ensemble, jettent <strong>un</strong>e certaine lumibre sur les conditions de vie<br />

concrbtes 2 Pha-Hok. Ainsi la consommation <strong>du</strong> riz varie de 177 g par jour et par personne B plus<br />

de 1 kg. Contrairement A ce qu'on pourrait penser les quantitts consommtes sont extremement<br />

diversifites, ainsi qu'on peut le voir par le tableau de la page 145.<br />

Les chiffres Cnoncts dans ce tableau ne concernent que 65 maisons sur 90. Pour imparfaits qu'ils<br />

soient, ils n'en laissent pas moins pressentir l'tnorme difftrence de niveau de vie B l'inttrieur <strong>du</strong> <strong>village</strong>.<br />

La carence en riz est toutefois compenste par les ignames, les patates, le manioc et tous les ltgumes<br />

saisonniers.<br />

Ces chiffres ne reprtsentent qu'<strong>un</strong> taux brut, obtenu en divisant la quantitt consommte par la<br />

totalitt des membres de la famille moins les btbts dont la consommation de riz peut etre considCrCe<br />

comme nulle. Dans la rtalitt la consommation varie avec I'2ge des membres de la maisonnte. Les<br />

femmes mangent moins que les hommes et les enfants ont besoin de quantitts difftrentes selon leur<br />

Sge. I1 faut faire appel alors B la notion d'<strong>un</strong>itt de consommation, 2 partir de laquelle on peut rtpartir<br />

Cquitablement la consommation selon les consommateurs. Ainsi en se basant sur les coefficients Ctablis<br />

par Lusk et repris par Epstein (op. cit.), on aura le tableau de correction suivant :<br />

Membres Unite'<br />

de la maisonnie de consommation<br />

- -<br />

Hommes au-dessus de 14 ans .................................. 1,00<br />

Femmes au-dessus de 14 ans .................................. 0,83<br />

Gar~ons et filles entre 10 et 14 ans ............................ 0,83<br />

Gar~ons et filles entre 6 et 10 ans .............................. 0,70<br />

Gar~ons et filles entre 1 et 6 ans ................................ 0'50<br />

Gar~ons et filles au-dessous de 1 an ............................ 0,00<br />

Prenons par exemple le taux le plus bas de notre tableau : 177 g. I1 correspond 2 <strong>un</strong>e consom-<br />

mation totale de 430 g de riz par jour pour <strong>un</strong>e famille conjugale composte de 2 a<strong>du</strong>ltes entre 25<br />

et 30 ans, et de leurs deux filles de 3 ans et 1 an et demi. Rt<strong>du</strong>its aux <strong>un</strong>ites de consommation<br />

le nombre de bouches a nourrir tombe B 2,83, ce qui rarnbne la quantitt de riz consommte par<br />

a<strong>du</strong>lte a 192 g. On voit que le taux de riz remonte ltgtrement sur la moyenne prtctdente. I1 n'en<br />

demeure pas moins trb bas. Nplaj Vaaj, le chef de maison, voit l'avenir sous <strong>un</strong> jour trts sombre.<br />

I1 dit n'avoir rtcoltt que 7 ii 8 hottes de riz (144 kg), car des vaches ont mangt son riz en herbe.<br />

I1 sera obligt a d'aller cherche manger dans le <strong>village</strong> B, moog nrug zej zog nrhav noj xwb, c'est-8-<br />

dire dans son parentage (9, dbs le deuxibme mois, au moment de la rtcolte de I'opium. Tsaav Xeeb<br />

se trouve dans <strong>un</strong> cas analogue, il ne dispose thtoriquement que de 181 g de riz par personne. I1 n'a<br />

rtcoltt que 30 hottes (540 kg) cette annte. I1 pense quand m&me pouvoir faire la sou<strong>du</strong>re et mCme<br />

u: tchanger B, pauv, 2 ou 3 kalong dans le quartier commerqant de Ban-Tin B Saiyaboury. Pourtant<br />

il est ?t la t&te d'<strong>un</strong>e famille de 6 a<strong>du</strong>ltes et 6 enfants, dont 2 en 2ge de travailler. Soumis au tableau<br />

(5) T. S. EPSTEIN,<br />

The Data of Economics in Anthropological Analysis, in The Craft of Social Anthropology,<br />

London, 1967.<br />

(9 Soit ales consanguins et les allies #Ego (cf. chap. 3.4). Nous suivons pour ce terme et ceux que nous<br />

emploierons par la suite 2 propos de la parent&, les dkfinitions donnks par a Le Vocabulaire de la Parent6 B, bulletin<br />

de liaison <strong>du</strong> C. J. A., l'Echange.

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