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un village hmong vert du haut laos

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lobe de l'oreille, pouvant s'ttendre sur tout le corps, furoncle chez les a<strong>du</strong>ltes, et des dimangeaisons<br />

ressemblant B la gale pour tous; enfin, quelques lupus erythtmateux mais pas de lkpre (9).<br />

La nourriture est gtnkralement cuite, cependant les vers intestinaux et surtout le ttnia tourmentent<br />

petits et grands. Le goitre est frtquent chez les femmes tandis que les calculs dans la vessie troublent<br />

la strtnitt <strong>du</strong> grand 2ge.<br />

Cependant, la dikte, ltgumes cuits, riz, viande cuite mais rare, est nettement meilleure que chez<br />

les Thais Nyouan ou les Khmou qui abusent de cruditis, s'6tant ainsi tout moyen d'tliminer les<br />

parasites. L'inconvtnient majeur de la nutrition <strong>hmong</strong> reste sa pauvrett, aggravke par le fait que la<br />

cuisson dttruit <strong>un</strong>e bonne partie des vitamines dCjB rares pour chaque repas, ce qui met tout le monde<br />

dans <strong>un</strong> ttat de malnutrition constant, rendant l'organisme plus fragile en face des maladies et se<br />

tra<strong>du</strong>isant dans les cas extremes par des douleurs de l'hypotension. La tuberculose fait des ravages<br />

aists dans ces conditions (lo). La dtcalcification se trahit par <strong>un</strong>e perte rapide des dents, carites dh<br />

l'adolescence.<br />

Les accouchements se font dans des conditions d'hygikne limittes. Beaucoup de femmes meurent<br />

en couches. Les fausses couches, naturelles ou provoqutes, ne sont par rares. D'autre part, il y a dans le<br />

<strong>village</strong>, 5 anormaux, sourds-muets et idiots qui sont entretenus par leur famille et parviennent meme,<br />

parfois, B se marier, comme Ntsaab Pov B Pha-Hok Haut. Ce nombre d'anormaux est plut6t faible,<br />

Ctant donnt la grande frtquence des goitres (I1).<br />

Enfin la conjonctivite chronique entretenue pa.- la fum5e des foyers, provoque rigulikrement des<br />

cas de ctcitt prtcoce chez les enfants : <strong>un</strong>e membrant. blanche opaque se forme sur la cornte con<strong>du</strong>isant<br />

peu h peu B la ctciti complkte.<br />

Les blessures et plaies ne sont gtniralement pas traities, bien que des herboristes sptcialistes<br />

disposent de tout <strong>un</strong> arsenal de plantes mtdicinales pour les gutrir (cf. supra 2.3). I1 en rtsulte<br />

frtquemment des infections secondaires et des abcks. Briilures et angelures, considtrtes avec la mCme<br />

indifference, provoquent de graves ltsions cutantes.<br />

Cependant, ces nkgligences cachent <strong>un</strong>e grande inquietude face B la maladie, inquiitude que le<br />

climat d'insalubritt gtntrale alimente jour aprks jour. La maladie et la mort sont constamment<br />

prisentes 2 l'esprit et il est vrai que l'<strong>un</strong>e comme l'autre peuvent surgir B n'importe quel moment.<br />

Enfin, chaque annte, des accidents, accidents de chasse, chute d'<strong>un</strong> arbre ou d'<strong>un</strong>e falaise,<br />

icrasement par la chute d'<strong>un</strong> arbre au moment de l'essartage, viennent faucher des hommes, des<br />

femrnes ou des enfants que les maladies avaient provisoirement tpargnis.<br />

Cette morbiditi fondte qui est le cachet particulier des <strong>village</strong>s <strong>hmong</strong> et aussi de Pha-Hok<br />

explique bien des aspects d'<strong>un</strong>e existence collective ou la mort reste constamment prtsente et<br />

souveraine.<br />

(0) Pas de lbpre apparente B Pha-Hok. Cependant on connaissait dans la region de Xieng-Khouang plusieurs<br />

groupes de Itpreux. A la fin de 1968 <strong>un</strong> <strong>village</strong> d'environ 200 Itpreux a ttk install6 au sud de Vang Vieng par les<br />

missionnaires oblats.<br />

(10) L'annbe 1966 vit mourir de tuberculose Paj Txos (no 46) <strong>du</strong> clan Lauj quelques mois aprks son installation<br />

B Bouche <strong>du</strong> Houay Khai. Le manque d'iode dans l'eau de montagne et dans le sel gemme qu'ils consomment<br />

provoque des goitres chez les hommes comme chez les femmes. Les goitreux sont trks nombreux B Pha-Hok,<br />

comme ailleurs chez les Hmong.<br />

(11) Plusieurs auteurs ont montrk qu'il existait <strong>un</strong>e corr6lation entre la frtquence des sourds-muets et des cr6tins<br />

et le goitre endtmique au sein d'<strong>un</strong>e meme population. Cette corrklation s'est avtrte particulikrement nette en<br />

Nouvelle-Guink. Cf. D. Carleton GAJDUSEK, M. D., Congenital Defects of the Central Nervous System Associated<br />

with Hyperendemic Goiter in a Neolithic Higland Society of Netherlands New Guinea, Pediatrics, vol. 29, mars<br />

1962; S. F. MCCULLAGH, The Huon Peninsula Endemic : IV. E:rdemic Goitre and Congenital Defect, in the Medical<br />

Journal of Australia, J<strong>un</strong>e 15, 1963; enfin J. C. CHOUFOER, M. VAN RHIJN, and A. QUERIDO, Endemic Goiter in<br />

Western New Guinea : 11. Clinical Picture, Incidence and Pathogenesis of Endemic Cretinism, in Journal of Clinical<br />

Endocrinology and Diseases of Metabolism, 251 : 385, 1965, University Hospital, Leiden, Holland.<br />

Nous remercions vivement le Dr Vernon Bailey, de I'O. M. S., qui attira notre attention sur ces articles.

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