un village hmong vert du haut laos
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L'HORIZON FAMILIAL<br />
niam hlob u femme de l'oncle ain6 w / niam tij u femme <strong>du</strong> frhre aint B<br />
niam ntxawm u femme de l'oncle cadet w / niam ncaus u femme <strong>du</strong> frkre cadet B.<br />
On apprCciera la difftrence avec les Hmong Verts oii les deux premikres oppositions se font avec<br />
des tais et les deux dernikres se r6<strong>du</strong>isent B l'opposition puj laug / nam tij et la neutralisation : nam<br />
ntxawm !<br />
A la gCnCration #Ego les termes se rkpartissent selon deux critkres : le sexe et le rang. Ego<br />
homme distingue ses frkres par le rang (ah6 ou cadet) mais pas ses sceurs, appel6es collectivement<br />
muam, il en va de meme pour Ego femme qui dCsigne tous ses frhres sous le nom de nug. L'emploi<br />
<strong>du</strong> terme npawg u externe B pourrait bien etre <strong>un</strong> empr<strong>un</strong>t au chinois Piao, de meme sens et de meme<br />
fonction. C'est aussi le sentiment de Ruey (21). En chinois comme en <strong>hmong</strong> il indique surtout des<br />
cousins appartenant B <strong>un</strong> autre clan que soi-meme, donc selon le systkme actuellement en vigueur<br />
des conjoints potentiels.<br />
Aux g6nCrations au-dessous #Ego tous les descendants sont confon<strong>du</strong>s en tub a fils B et ntxhais<br />
u fille B, on ne distingue que leurs conjoints : vauv u gendre B et nyaab a bru B. Au niveau des petits-<br />
enfants on ne trouve plus que le terme gtntrique de xeeb ntxwv. Cette particularit6 touchant toutes<br />
les gCn6rations descendantes est la principale divergence de nos deux systkmes avec celui de Ruey.<br />
Dans le sien, en effet, on y distingue des collattraux crois6s et parallkles par opposition B ses propres<br />
enfants. Nous rCservons B <strong>un</strong> autre travail l'analyse <strong>du</strong> systkme de Ruey, intkressant B plus d'<strong>un</strong> titre,<br />
malgrt les contradictions qu'il prtsente avec les nomenclatures que nous venons d'expliquer, ne<br />
serait-ce que par les archaismes qu'il a retenus : ainsi l'emploi sous forme simple de termes qui ne<br />
subsistent plus dans nos deux dialectes que sous forme de composts comme viv ncaug (Bev ncaus)<br />
u les deux seurs B (aide et cadette) que Ruey a trouvt employ6 isoliment, viv pour tais laug (niam<br />
laus), ncaus pour tais hluas (niam hluas), et tub ki u enfant 2 en gCntral que Ruey donne comme tub<br />
u fils >>, ki u petit-fils B.<br />
Nous n'entreprendrons pas ici <strong>un</strong>e Ctude complkte <strong>du</strong> systhme de parent6 <strong>hmong</strong> B travers la<br />
nomenclature, d'abord parce que cette ttude ferait intervenir plusieurs points d'ordre diachronique<br />
Ctrangers B notre ambition actuelle qui est de demeurer autant que possible dans la description<br />
synchronique. D'autre part <strong>un</strong>e telle Ctude doit se situer dans le cadre de la parent6 chinoise avec<br />
laquelle le systeme <strong>hmong</strong> prtsente tellement de traits comm<strong>un</strong>s. Enfin, comme le pensait dCjB<br />
Fei Hsiao-t<strong>un</strong>g : u I1 est essentiel de prCciser qu'<strong>un</strong>e analyse structurale des termes de parentt, ne<br />
couvre, au mieux, qu'<strong>un</strong>e partie de l'ensemble <strong>du</strong> problPme <strong>du</strong> systhme de parent&, et qu'<strong>un</strong>e simple<br />
prbentation d'<strong>un</strong> tableau des termes est de peu d'utilitk en lui-meme, car il manque B montrer leurs<br />
implications sociologiques B (22). NOUS nous contenterons provisoirement de d6gager les traits remar-<br />
quables de cette nomenclature, telle qu'elle apparait aux yeux des <strong>village</strong>ois de Pha-Hok.<br />
La raison d'etre d'<strong>un</strong>e nomenclature de parent6 chez les Hmong, comme ailleurs, est de pouvoir<br />
nornmer distinctement parents et allits en distinguant aussi Cconomiquement que possible tout ce<br />
qui doit Etre distinctif. Nous avons vu que sur ce plan la nomenclature <strong>hmong</strong> b6nCficiait <strong>du</strong> couple<br />
yawm/tais pour opposer les alli6s aux parents, yawg/puj. Par ailleurs les positions importantes sont<br />
dtfinies par de vCritables substantifs, souvent employ& seuls lorsqu'on s'adresse B l'intCressC : nyaaj<br />
u sceur <strong>du</strong> pkre B son mari txwv kwj, dlaab u frkre de la mkre B, yij u mari de la mur B. Nyaaj, dlaab,<br />
yij et npawg s'emploient frCquemment seuls sans determinant mais suivis <strong>du</strong> nom personnel de<br />
l'int6resst.<br />
(21) Ruey YIH-Fu, 1958, p. 638 : a What is the more significant influence of the Han-Chinese sib or extended<br />
family organisation is the phenomena that father's sister's, mother's sister's, and mother's brother's descendents<br />
are merged into a single lexical element /mpeu/ e outside D, the same meaning as the chinese lexical element<br />
a piao D used exactly the same way B.<br />
(22) Fei HSIAO-TUNG, Peasant life in China, London, 1939, p. 287 (Appendix).