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CHIMIE

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© Hachette Livre – H Prépa / Chimie, 1 re année, PCSI –La photocopie non autorisée est un délit<br />

680<br />

Annexe 9<br />

Une molécule polyatomique peut donc présenter un très<br />

grand nombre de modes de vibration (pour une molécule<br />

comportant n atomes, il y a (3n – 6) modes de vibration<br />

et (3n – 5) si la molécule est linéaire). À chacun d’eux correspond<br />

une fréquence de résonance n 0.<br />

En général, la fréquence de vibration d’élongation de certains<br />

groupes d’atomes dépend peu du reste de la molécule<br />

: les nombres d’onde d’absorption permettent alors<br />

simplement la reconnaissance de certaines liaisons.<br />

2.3 Bandes d’absorption caractéristiques<br />

■ Le document 7 rassemble les nombres d’onde des absorptions<br />

caractéristiques de quelques groupes fonctionnels<br />

classiques en Chimie organique.<br />

Parmi les valeurs, nous noterons :<br />

liaison<br />

σ<br />

(cm –1)<br />

C=O<br />

1700<br />

* Valeur dépendant de l’association par liaison hydrogène (cf.<br />

chap. 11).<br />

Remarques :<br />

O–H<br />

3 550*<br />

N–H<br />

3 200<br />

C=C<br />

1 650<br />

• La position, la forme et la largeur des bandes sont caractéristiques.<br />

• Plus la liaison est forte, plus le nombre d’onde s 0<br />

associé à une vibration d’élongation est forte (exemple :<br />

s C≡C > s C=C > s C–C).<br />

• Généralement, pour les vibrations d’élongation, le nombre<br />

d’onde de résonance est plus grand que pour les vibrations<br />

de déformation.<br />

Nous pouvons considérer, en première approximation, que :<br />

– entre 4 000 et 1 300 cm –1 , il s’agit essentiellement de<br />

bandes de vibration d’élongation ;<br />

– entre 1 300 et 600 cm –1 , se trouvent la plupart des bandes<br />

de vibration de déformation.<br />

2.4 Exploitation d’un spectre I.R.<br />

Ctét–H Ctri–H Cdi–H 2 900<br />

3 100<br />

3 300<br />

2.4.1. Les différents domaines d’un spectre I.R.<br />

Lors de l’étude d’un spectre I.R., il faut distinguer plusieurs<br />

domaines :<br />

• La région 4 000 – 1 300 cm –1 dans laquelle les bandes<br />

observées sont relativement caractéristiques du type de<br />

liaison : elles correspondent aux vibrations d’élongation<br />

des groupes fonctionnels possédant des liaisons multiples<br />

ou des liaisons simples avec un atome léger.<br />

• La région 1 300 – 600 cm –1 , complexe, appelée parfois<br />

empreinte digitale dans laquelle se trouvent de nombreuses<br />

bandes de vibration de déformation, mais aussi d’élongation<br />

des liaisons simples C–O. Cette zone est tout à fait<br />

caractéristique de la molécule, mais il est en général difficile<br />

d’attribuer les pics observés à des groupes d’atomes<br />

précis.<br />

2.4.2. Comment exploiter un spectre I.R. ?<br />

L’étude complète et détaillée d’un spectre I.R. est une opération<br />

longue et difficile, affaire de spécialistes. Elle est<br />

rarement réalisée dans l’interprétation courante. On se<br />

limite le plus souvent :<br />

– au repérage et à l’identification des bandes caractéristiques<br />

des groupes fonctionnels, grâce aux tables existantes<br />

;<br />

– à la comparaison du spectre étudié et, en particulier, de<br />

la région « empreinte digitale » avec un spectre de référence.<br />

2.4.3. Utilisation pratique des spectres I.R.<br />

Classiquement, l’étude d’un spectre I.R. permet :<br />

– d’identifier un composé inconnu ou, tout du moins, ses<br />

groupes fonctionnels ;<br />

– de vérifier la pureté d’un produit connu, par l’absence<br />

de bandes signalant la présence de composés étrangers ;<br />

– de suivre un processus réactionnel en étudiant l’apparition<br />

ou la disparition des bandes caractéristiques de certains<br />

groupes fonctionnels.<br />

2.5 Aspect expérimental<br />

On peut réaliser le spectre I.R. d’un composé quel que<br />

soit son état physique. Les solides peuvent être examinés<br />

en suspension dans une paraffine liquide (par exemple,<br />

le nujol) ou par pastillage dans le bromure de potassium<br />

anhydre (*) .<br />

Les liquides peuvent être étudiés purs en disposant une<br />

goutte sur l’une des fenêtres en chlorure de sodium qui<br />

constituent la cellule (démontable) ou en solution dans un<br />

solvant convenablement choisi. Bien sûr, les cuves et les<br />

solvants éventuellement utilisés doivent être transparents<br />

au rayonnement infrarouge. Les techniques applicables<br />

aux gaz sont plus particulières et ne sont pas évoquées ici.<br />

(*) Le pastillage consiste à incorporer le produit solide à étudier<br />

dans du bromure de potassium anhydre : la poudre broyée<br />

et homogénéisée est soumise à une forte pression, ce qui permet<br />

l’obtention d’une pastille.

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