Etude de capacités en couches minces à base d'oxydes métalliques ...
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tel-00141132, version 1 - 11 Apr 2007<br />
Chapitre 1 : Problématique<br />
Dans le cas d’une modélisation <strong>de</strong> type RC <strong>en</strong> parallèle, les pertes diélectriques sont définies<br />
par la relation suivante :<br />
δ<br />
ω R<br />
1<br />
tan = Équation 1-14<br />
p p C<br />
Avec Rp, la résistance du circuit équival<strong>en</strong>t, Cp, sa capacité et ω la fréqu<strong>en</strong>ce du signal<br />
alternatif.<br />
2.3.4. T<strong>en</strong>sion continue et courants <strong>de</strong> fuite<br />
Lorsqu’on applique une t<strong>en</strong>sion continue aux bornes d’un con<strong>de</strong>nsateur, <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> fuite<br />
apparaiss<strong>en</strong>t. Ces courants <strong>de</strong> fuite sont causés par différ<strong>en</strong>ts types <strong>de</strong> défauts liés au<br />
diélectrique lui-même ou <strong>à</strong> la structure du composant réalisé, qui vont permettre le passage<br />
d’électrons. En cherchant l’origine <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> fuite, les imperfections du con<strong>de</strong>nsateur<br />
peuv<strong>en</strong>t ainsi être déterminées.<br />
Les courants <strong>de</strong> fuite dans un con<strong>de</strong>nsateur peuv<strong>en</strong>t être principalem<strong>en</strong>t liés aux phénomènes<br />
<strong>de</strong> conduction suivant :<br />
• L’émission thermoélectronique ou effet Schottky (voie 1 <strong>de</strong> la Figure 1-10) : <strong>de</strong>s<br />
porteurs <strong>de</strong> charge sont injectés <strong>de</strong>puis l’électro<strong>de</strong> métallique dans le diélectrique <strong>en</strong> passant<br />
au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la barrière <strong>de</strong> pot<strong>en</strong>tiel résultant <strong>de</strong> l’interface métal/diélectrique.<br />
• Le courant tunnel ou effet Fowler-Nordheim (voie 2 et 3 <strong>de</strong> la Figure 1-10) : il s’agit<br />
d’un effet quantique qui autorise un électron <strong>à</strong> franchir une barrière <strong>de</strong> pot<strong>en</strong>tiel supérieure <strong>à</strong><br />
son énergie. Les porteurs <strong>de</strong> charge se propag<strong>en</strong>t d’une armature <strong>à</strong> l’autre du con<strong>de</strong>nsateur <strong>à</strong><br />
travers le diélectrique.<br />
• L’effet Poole-Fr<strong>en</strong>kel (Figure 1-11) : ce mécanisme dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> défauts<br />
(pièges) prés<strong>en</strong>ts dans le diélectrique. Les électrons se propag<strong>en</strong>t par sauts <strong>en</strong>tre états localisés<br />
dans la ban<strong>de</strong> interdite du diélectrique. Ces états localisés sont supposés être <strong>de</strong>s c<strong>en</strong>tres<br />
ionisés (donneurs d’électrons). Cet effet résulte <strong>de</strong> l’abaissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’énergie d’ionisation Ei<br />
<strong>de</strong> ces c<strong>en</strong>tres avec l’application d’un champ électrique.<br />
• La limitation par charge d’espace : elle intervi<strong>en</strong>t lorsque le taux d’injection <strong>de</strong>s<br />
porteurs <strong>à</strong> l’interface métal/diélectrique est supérieur au taux maximum <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> ces<br />
charges dans le diélectrique. Il y a alors création d’une zone <strong>de</strong> charge d’espace qui s’oppose<br />
<strong>à</strong> l’injection <strong>de</strong> nouveaux porteurs.<br />
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