Daumier, peintre et lithographe - Histoire et Patrimoine du Vexin

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comme je te l'avais promis, mais ça n'a pas été de ma faute. Au lieu de
livrer lundi comme je l'espérais, je n'ai pu finir que mardi mes j^ierres.
« Tu sais que c'est toujours i)our moi un jour de piesse, ((ue je ne
finis jamais avant trois ou quatre heures, et que l'heure de la poste
étant passée, j'ai dû remettre ma lettre au lendemain.
« Je l'en i)rie, ma Didine, ne t'inquiète pas le jour où lu ne recevras
pas de lettre de moi. Xe sois pas en ])eine de ma santé qui est excellente.
« Réponds-moi de suite. Dis-moi si vous avez reçu le journal.
« Adieu, mon vieux Didin.
(f Je t'enverrai un petit bonjour demain.
Mon bon Didin,
H. Daumier.
Lundi matin.
« En arrivant hier, je suis allé voir ta mère. Je lui ai donné tous les
détails de votre installation, vos fatigues de voyage et le bon état de
ta santé. Elle en est ravie, et t'envoie mille embrassements — et bibi
aussi.
« J'ai trouvé Chibi établi chez moi. Toute la famille et les amis se
portent bien. Nous avons bu à la santé des Baigneuses de Langrune
avec Muraire, chez qui je suis allé au sortir de la diligence. Il
est enchanté de la façon dont vous vous trouvez établies et du bon
état de votre santé. Du reste, vous devez avoir reçu une lettre de lui.
«C'est aujourd'hui lundi. Je vais m'attelcr à la pierre et veiller au
grain. J'ai été beaucoup moins fatigué du second voyage que du pre-
mier. Embrasse bien M""" Muraire, Jenny et Léon pour moi. Ecrismoi
tout de suite, et promets-moi d'être bien raisonnable. J'en ferai
autant.
« Adieu, ma vieille. H Daumier.
Voici maintenant ([u'Honoré se ])répare à aller rejoindre sa
Né