Daumier, peintre et lithographe - Histoire et Patrimoine du Vexin

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lesadmirablesPfls/oraies,
toujours Dau-
mier nous retrace
fidèlement, et pres-
que sans charge, les
traits vulgaires, les
regards effarés à la
moindre émotion, la
vanité satisfaite du
petit bourgeois pari-
sien. Ici, la verve de
l'artiste n'est plus
amère; il rit largement
de son mo-
dèle et l'on rit avec
lui.
Dans les Types
français (1835), le
petit rentier (quin-
caillier retiré) nous
est déjà présenté. Ce
brave homme pos-
sède « deux mille
francs de rente, un
^-^^ spirites
chien, un chat, des serins et un jardin sur sa fenêtre ».
Le bourgeois ne renonce pas toujours à plaire. Dans une planche
de la Coquetterie, une aimable jeune femme achève de nouer la cra-
vate de quelque commerçant enrichi, fort laid et fort pesant :
« — Là, Monsieur, dit-elle, et puis après ça, vous allez courir
en voir d'autres. »
Ici, un vieux bourgeois en bonne fortune installe dans une cita-
dine une personne agréable et facile, puis, avant de monter lui-même,
il recommande à l'automédon de ne point aller trop vite. Sur quoi,
le cocher goguenarde :
— Eh I mon ami, à quoi penses-tii donc de te relever comme ça au
milieu de la nuit? serais-tu indisposé ?...
— Tais-toi.... je crois avoir été appelé par ma table; quand elle
frappe du pied c'est signe qu'elle s'impatiente.
« — Soyez tranquille, bourgeois; on connaît ça. J'm'en vas vous
conduire en douceur, comme si que était vot'enterrement ».