Daumier, peintre et lithographe - Histoire et Patrimoine du Vexin

More documents

Recommendations

Info

176 de roublardise, l'ancien ministre de Louis-Phi- lippe, tant de l'ois cari- caturé, M. Thiers... Les temps étaient clian^^és. Les deux Phocéens se serrèrent la main. Trois événements vinrent compromettre la réussite de l'exposi- tion Daumier; on enter- rait le pape Pie IX ; on allait inaugurer l'Expo- sition Universelle; enfin une cstudidnlina sévil- lane faisait fureur et attirait la masse du public. Le succès artistique, en revanche, fut éclatant. Dans la presse, Burty, Paul Foucher, Camille Pelletan exaltèrent l'œuvre de Daumier. Dans le X/X" Siècle (18 mai 1878), Yiollet-le-Duc écrivit ce bel éloge, que l'avenir retiendra : « Daumier est le peintre du peuple. Daumier a su discerner dans ce monde dont la vie se passe sous un demi-jour, sinon dans l'obscurité, le côté vivant, pensant, humain ! — et grand, par conséquent, pour nous autres humains. Ce n'est pas humble, ce n'est pas canaille, ce n'est pas vantard ou plat... C'est humain; je ne trouve pas d'autre expression pour expliquer ma pensée. » A la même époque, en avril 1878, nous relevons, dans le Journal des Goncoiirt, cette note très juste : « Chez Daumier, la réalité bour- geoise a parfois une intensité telle qu'elle arrive au fantastique. » Mais les louanges des critiques ne suffirent pas à attirer le public. L'heure de la grande consécration populaire n'avait pas sonné pour Honoré Daumier. Les dépenses ne furent pas couvertes, et le comité eut à solder une note de 4.000 francs. Le succès d'art, pourtant, suffit à Daumier. Malgré les ténèbres
envahissantes — dont ce Méditerranéen, iils des rives ensoleillées, devait souffrir plus que tout autre — guidé par son excellente com- pagne, soutenu cha(|ue jour par la présence de (icoffroy-Dechaume et des Daubigny, l'artiste s'achemina avec une douce sérénité vers la grande nuit. 177 Frappé soudain de paralysie cérébrale, comme il marchait et parlait dans son jardin, il expira au bout de deux jours, le 11 février 1879. On a dit qu'il n'avait point repris connaissance. Mais nous nous en tenons au témoignage de M. Ad. (ieoffroy qui, avec Karl et Hernard Daubigny, seconda M"'*' Daumier dans cette suprême épreuve. Le dernier jour, quand le docteur Vanier, de l'Isle-Adam, qui soignait le vieillard, prononça, pensant n'être pas entendu du mou- rant, ces mots inexorables : « C'est fini! », Daumier serra la main de M. Geoffroy avec une contraction si violente, si douloureuse que celui-ci en demeura longtemps saisi. L'arrêt fatal avait été surpris par Daumier. Il s'éteignit dans les bras de sa femme, de Karl et de Bernard Daubigny. Le vieux démocrate impénitent avait réclamé des obsèques purement civiles. Le curé de Valmondois en prit acte et, quand Bernard Daubigny vint lui demander le drap mortuaire, il le lui refusa. Pour que le cercueil de Daumier ne s'en allât pas nu, à travers les rues du village, on dut faire le voyage de Paris et s'y procurer ce diap funèbre. L'enterrement devant avoir lieu aux frais de l'Etat, certains jour- naux crièrent à la dilapidation. Le Français, entre autres, écrivait : « C'est là, nous le croyons, un scandale sans précédent. » Cependant, les obsèques de Daumier ne ruinèrent pas la Nation. Trois francs furent remis à chacun des hommes, (|ui transi)ortèrent la dépouille du grand artiste de sa maison au cimetière, tout proche; les funérailles d'Honoré Daumier coûtèrent douze francs au pays I Pour témoigner que, jusqu'à la fin et par delà la mort, l'affection de ses vieux compagnons de lutte lui restait fidèle, la lettre de faire- part fut signée de ses amis d'autrefois et de toujours. Le jeudi 14 février, un peu avant midi, s'arrêtaient à la petite gare de Valmondois une foule d'artistes et d'hommes de lettres.
Page 7 and 8:
DAUMIEK
Page 10 and 11:
PORTRAIT DE DAUMIER PAR JEANRON
Page 13 and 14:
DE MARSEILLE A PARIS LES VERITABLES
Page 15:
tu ùumnt tA^^ ,4mtt*^ i^f /^•v.'
Page 18 and 19:
8 de cet excellent homme. Il ne lui
Page 21 and 22:
avait point fini avec les catastrop
Page 23:
L'ORGUK DE BAHBARIE
Page 26:
12 Engoncé dans une cravate noire,
Page 30:
14 — Oui, Lenoir... mais ce n'est
Page 34 and 35:
16 Grandville, enseignaient l'irré
Page 36 and 37:
18 fusil et regarde avec mépris un
Page 39 and 40:
II LA CARICATURE. - SAINTE-PÉLAGIE
Page 41:
LES CURIEUX
Page 44 and 45:
22 THIERS -. /. ' -.sagian^it dant
Page 47 and 48:
C.harlet jusqu'à (lustave Doré qu
Page 49 and 50:
-ON M'' Kb:P,ATI{Y 25 Au reste, com
Page 53 and 54:
Ce jour-là, rimperlinencc de (Char
Page 56 and 57:
30 Dans la Caricalure du 30 août 1
Page 59 and 60:
éverbères, tous les républicains
Page 63 and 64:
ne manquer de rien. Je travaille qu
Page 65:
. ^//
Page 68:
36 Madier de Montjau en jocrisse; r
Page 72:
38 L'opinion publique, en France,
Page 75:
.Vri'l'v.M'I'l', .11» • ^ I IW:
Page 78 and 79:
40 verdures funéraires, blanche de
Page 80:
42 empressées (1), où l'on voit l
Page 83:
'^ SIS Ay;pin;i.. I1.B54 /,//!»
Page 86:
44 Philipon lançait ses artistes d
Page 92 and 93:
46 matériels contre la sûreté de
Page 95 and 96:
III L'HOMME AMIS DE JEUNESSE : JEAN
Page 97:
»... :^ BAIGNEUSES ^"T-"^?^J3ÏN.-
Page 100 and 101:
50 attaché au Monde Illustré, de
Page 103 and 104:
LES BAILGNEUSES Elle a encore tout
Page 105:
L'AMATEUR D'ESTAMPES
Page 108 and 109:
54 clair, en outre de la petite lal
Page 111 and 112:
aux toits inégaux et aux fenêtres
Page 113:
^OLVi^^ ^^WWi^NVlS LeMarnf.«-.V.«
Page 116 and 117:
58 comme je te l'avais promis, mais
Page 119 and 120:
«Ta dernière lettre m'a rendu tr
Page 121:
w ce H W K u o
Page 124 and 125:
62 guette hors d'usage du journal L
Page 127 and 128:
était rétive et ne lui obéissait
Page 131 and 132:
30 Mars 1851. « Vous m'avez, cher
Page 135 and 136:
Cher Monsieur, « Je ne sais troj)
Page 137:
a. u H w
Page 140 and 141:
70 A la vue de Daumier, un cri de j
Page 142 and 143:
72 rencontrer à Paris. J'y vais ma
Page 145 and 146:
chez Pascal. Ces jours-là, la viei
Page 147:
H Z< Z
Page 150:
76 l'habit noir, et tous les matins
Page 154 and 155:
78 que fui mise à jour riiisloriel
Page 157 and 158:
passion et de la violence, et il l'
Page 159:
DON QUICHOTTE,
Page 162 and 163:
82 s'élèverait difficilement au c
Page 165 and 166:
« Ces légendes faciles, qui ont p
Page 167:
1-1 u Q o
Page 170:
86 l'on sait moins, c'est comment F
Page 173 and 174:
y. -
Page 175:
w oc < o < w Q
Page 178 and 179:
92 Plus tard, en 1841, dans la suit
Page 181 and 182:
i**^--^ ^'^^. rf! LES BAS-BLEUS dus
Page 183:
Cliti Aulert.Fl It la Bourse LES DI
Page 186 and 187:
06 El le mari, apeuré, de s'exelam
Page 189 and 190:
« Le front haut, l'œil enflammé,
Page 191:
[S AUIISTKS (IIMLMIMIKAINS lOUÉO.M
Page 194 and 195:
100 hommes et les faisant défiler
Page 197 and 198:
avec cette humeur dont Daumier se s
Page 199:
ph,v HISTOIRE ANCIENNE ri beau , de
Page 202 and 203:
104 traste entre la légende héro
Page 205 and 206:
105 La planche du beau Narcisse est
Page 207:
y. o in '< O eu
Page 210:
108 L'ARGUMENT DECISIF. « — Vous
Page 214 and 215:
110 subsistent, tant bien que mal,
Page 217 and 218:
LES GENS DE JUSTICE. — Vous êtes
Page 219:
-1-
Page 222 and 223:
114 rant à la tribune, voici Clian
Page 225 and 226:
Quelques jours plus tard, le 11 Dé
Page 227 and 228:
d'argent ; au détriment des Kaîse
Page 229:
acti.vlit:^ Ceux qui \oiit moiiiii-
Page 232 and 233:
120 porte (lu conseil de guerre, la
Page 235 and 236:
V LARTISTE UNE BELLE LAIDEUR. DAUMI
Page 237 and 238:
VjîAi^mg. >'- ' -rrt;y^'i ^dJBIW^r
Page 239 and 240:
BAIGNEURS. IG
Page 242 and 243:
128 Daiiniicr avait promis à Plenr
Page 244 and 245:
130 TOUT C[ OU'OH VOIIDfiA Comme qu
Page 246 and 247:
132 — C'est facile. Al- lons Jusc
Page 248 and 249:
134 Quelle fui la teeliniciiic de D
Page 251 and 252:
LES VOLEURS ET L'ANE.
Page 253:
Jj^
Page 256 and 257:
138 parlât des peintures de Dniimi
Page 259 and 260: la campagne toute sonnante de la ch
Page 261 and 262: ^ït.-Ji-iaail-v-,-^ :-^»^ - :'. .
Page 263 and 264: LE CHARCUTIER.
Page 265 and 266: y. o X
Page 267 and 268: SORTIE DE L'ECOLE.
Page 270 and 271: 150 Les Aindk'iiis d'Ali, qui scrvi
Page 272 and 273: 152 qu'il peint ont les muscles fer
Page 275 and 276: 153 pour décourager les faussaires
Page 277: LES EMIGRANTS (Détail)
Page 280 and 281: 156 puissance d'expression, que la
Page 282 and 283: 158 bien artificiel, il n'est pas c
Page 284: 160 C'était la remarque d'un maît
Page 288 and 289: 162 traité avec Diitacq en date du
Page 290 and 291: 164 Pensez à la Pharsale et à Ari
Page 292 and 293: a Le IcMuleinaiii, visite à Dauini
Page 295 and 296: 107 Daiimier, qui avait alors dése
Page 297 and 298: LA POLITIQUE.
Page 299: H Z < < u w y) w
Page 302 and 303: 172 en-train. Il avait une jolie vo
Page 304: 174 « Ce fut, nous dit Jean Gigoux
Page 307: PORTRAIT DE DAUMIER PAR COROT
Page 312 and 313: 178 Il V avait là Karl et Bernard
Page 314 and 315: 180 escarpé, que repose Honoré Da
Page 316 and 317: 182 commençait sa visite. Dans la
Page 318 and 319: 184 GeolTroy-Dcchaiime, fut érigé
Page 321 and 322: APPENDICE Nous devons à. M. Geo/fr
Page 323 and 324: AVANT L'AUDIENCE.
Page 326 and 327: 190 Mon cher Daumier, 25 avril IS'y
Page 329 and 330: Mercredi, 11 jéiuier. Mon cher Dau
Page 331 and 332: Nous devons remercier ici, pour la
Page 333 and 334: TABLE DES ILLUSTRATIONS Portrait de
Page 335 and 336: Enfants,
Page 337 and 338: — Mais pis' que f vous (lithograp
Page 339 and 340: TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE I DE M
Page 341: DANIEL JACOMET ET C"^ 68, RUE ERLAN
show all

Daumier, peintre et lithographe - Histoire et Patrimoine du Vexin

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?