Daumier, peintre et lithographe - Histoire et Patrimoine du Vexin

la charretle devint soudain plus lourde à traîner, il y eut deux mains
vaillantes de plus, pour la pousser loin des ornières.
Bonne ménagère et femme d'esprit, M"ic Daumier laissait toute
liberté à son noctaml)ule de mari (Daumier se couchait tard et se
levait tard), qui s'en allait souvent, après souper, causer beaux-arts,
belles-lettres et politique, chez ses voisins du 13 ou du 17. Daumier
n'était pas marié depuis plus de deux ans, quand Champlleury le ren-
contrait aux soirées de l'hôtel Pimodan (ou Lauzun) :
« J'aurais pu montrer le caricaturiste descendant de son atelier
dans les salons somptueux de l'hôtel Pimodan, où, vers 1848, la plupart
des artistes de l'île Saint-Louis se réunissaient pour entendre les
quatuors des grands maîtres de l'Allemagne. Quelquefois, contre un
panneau se protilait
' '"
iM-
Ce qu'on appelle aller jouir à la campagne
des plaisirs de l'Automne.
(1) Champfleury. Histoire de la Caricature Moderne. Dentu, éditeur.
"'
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la figure mélancoli-
que de Delacroix, et
v\ là, j ai été témoin de
la profonde sympa-
thie du peintre de
Faust pour l'auteur
de l'Histoire ancien-
ne (1).
C'est de cette épo-
([ue également que
datent les premières
relations de Daumier
avec Théodore de
Banville. Le poète des
Odes funambulesques
a conté, de façon
charmante, dans ses
Souvenirs, sa première
visite à Honoré
Daumier. Il s'agissait
de remplacer la vi