Daumier, peintre et lithographe - Histoire et Patrimoine du Vexin

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— C'est facile. Al-
lons Juscjirau ru.
Le 111, le Sausseron,
eoulail au fond du jardin
du slaluaire. Dans
Teau verte, toute une
troupe de canards s'ébat-
tait. I^Miclié sur le petit
l)out, Daumier regarda
longuement les plumes
chatoyantes, les tètes ar-
l'ondies, les becs carrés.
Eb bien, dit
{ 1 e o fTr o y-1 ) c c b a u m e ,
veux-tu un carnet, un
crayon? 11 te faut
prendre un croquis...
Mais Daumier se-
coua la tète en souriant :
— Merci, Geofîroy;
lu le sais bien,yV ne peux
j)(is dessiner (Hiprès na-
ture...
Et l'image des canards bien enfoncée dans sa mémoire, le père
Daumier s'en retourna vers son modeste atelier. La semaine suivante,
le Churivuvi |)ubnait des canards signés 11. Daumier, d'une scrupuleuse
vérité.
Va homme jclaiil son chien à ieaii.
Tenons-le pour certain, c'est grâce à cette agilité de vision et à
cette certitude de la mémoire (|uc Daumier put concilier, pendant
de longues années, les exigences du métier litbogra|)bi(pie, dont il
vivait, et la passion délicieuse de la peinture, à laquelle il consacra
beaucoup i)lus d'beurcs qu'on ne pense généralement.
C'est aussi à cette méthode de travail qu'il devra de pouvoir exercer
librement ses facultés généralisatrices, éliminant le petit détail, mettant
en valeur les caractéristiques, recherchant, avant tout, les vastes parlif>
pris d'éclairage et de construction,