Daumier, peintre et lithographe - Histoire et Patrimoine du Vexin

déploie, tantôt s'y maitri se;
c'est le miel de l'Ecriture,
recueilli dans la gueule
du lion (1). »
Daumier ])ourtanl
devait se lasser du métier
lithographique. Si ses sé-
ries du Second Empire
nous apparaissent sou-
vent dénuées d'intérêt,
c'est que l'artiste est dé-
goûté de la charge et qu'il
bâcle.
Il commençait sou-
vent huit i)ierres à la l'ois,
tournant sans cesse, allant
de l'une à l'autre, « efîaçanl
ou ajoutant, tantôt accen-
tuant une intention, tantôt
modifiant une expres-
sion. »
(( 11 est arrivé plus
d'une fois, nous dit
M. Arsène Alexandre, que les pierres connnencées huent achevées en
une nuit, et que, pendant le jour, il travaillait à ses tahleaux et à
ses aquarelles. »
Cependant, Daumier l'avouait lui-même, hien ([ue son |)r()cédé
très net (il ne dessinait que (piand l'idée, le sujet et les attitudes étaient
hien arrêtés dans sa tête) lui rendit le travail moins fatigant, « lors-
qu'il avait exécuté une honne brcnce de pierres, il lui fallait du repos. »
Nous avons parlé de idhlcau.v. C'est un fait (pie, dans la seconde
partie de sa vie, de 1848 jusqu'à la fin dans les lénèl)res. Honoré
Daumier ne songea plus qu'à la peinture.
Les qualités de ses plus helles planches de la monarchie de Juillet
n'étaient-elles pas déjà des (pialités de peintre? Hien avant qu'on ne
(1) Henry Marcel. Op. cit.
-.it
Lli rOHCEKON.
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