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Glucides et santé - Anses

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Deux tables de valeurs d’index glycémiques ont successivement été publiées par Foster-<br />

Powell (Foster-Powell <strong>et</strong> al, 1995), (Foster-Powell <strong>et</strong> al, 2002). La table la plus récente<br />

comporte près de 1300 aliments <strong>et</strong> ingrédients. Ces tables ont été réalisées à partir des<br />

données publiées dans la littérature scientifique <strong>et</strong> de valeurs communiquées par des<br />

laboratoires <strong>et</strong> des industries possédant des données non publiées. Les méthodologies<br />

utilisées pour l’obtention de ces valeurs sont extrêmement variables, ce qui explique en<br />

partie la diversité des valeurs affichées pour un même aliment.<br />

Les principaux facteurs de variation des protocoles de mesure de l’index glycémique sont<br />

présentés dans le tableau D (annexe 4, p.136). Certains d’entre eux sont souvent jugés<br />

comme mineurs tandis que d’autres s’avèrent beaucoup plus importants.<br />

Ainsi, le fait que les études soient réalisées avec des suj<strong>et</strong>s sains ou des patients diabétiques bien<br />

équilibrés, influe peu sur la valeur finale de l’index glycémique d’un aliment. En revanche, la nature<br />

de la référence (glucose ou pain) a bien évidemment un impact très fort sur la valeur de l’index<br />

glycémique de l’aliment. En conséquence, il est indispensable que des valeurs d’index glycémique<br />

soient accompagnées de la nature du repas test de référence utilisé.<br />

Le repas de la veille au soir <strong>et</strong> notamment sa teneur en fibres alimentaires (au sens large)<br />

ainsi que l’apport glucidique des jours précédant la mesure semblent également avoir un<br />

impact significatif sur la valeur de l’index glycémique.<br />

La base de calcul de l’apport glucidique du repas test est un fort suj<strong>et</strong> de controverse bien<br />

qu’il ait moins de conséquence sur la détermination de l’index glycémique que sur celle de<br />

l’index insulinique (cf. paragraphe 8.1.3). Il existe, dans la littérature des valeurs d’index<br />

glycémiques déterminées sur la base d’équivalent glucides totaux (sans tenir compte du fait<br />

qu’une partie des glucides est non assimilable dans l’intestin grêle), ou de glucides<br />

assimilables avec équivalence sur la base du poids de glucides assimilables ou enfin,<br />

toujours sur la base de glucides assimilables mais évalués en « équivalent monosaccharides<br />

ou unité osidique ». C<strong>et</strong>te dernière est à notre avis, la base de calcul qui devrait<br />

systématiquement être adoptée pour calculer l’apport d’aliment à fournir pour le test, <strong>et</strong> ce<br />

particulièrement lorsqu’une mesure de réponse insulinique est effectuée simultanément.<br />

2.6.2. Facteurs intrinsèques aux glucides <strong>et</strong> aliments glucidiques influençant leur<br />

index glycémique<br />

Le tableau E (annexe 4, p.136) reprend quelques valeurs moyennes d’index glycémiques<br />

issues de la table publiée en 2002 par Foster-Powell <strong>et</strong> al. Le tableau F (annexe 4, p.137)<br />

résume les principaux facteurs susceptibles d’influencer l’index glycémique d’un glucide ou<br />

d’un aliment glucidique. Parmi les oses, le glucose est logiquement le plus hyperglycémiant<br />

car immédiatement absorbé. Le fructose a un index glycémique faible qui s’explique par son<br />

métabolisme hépatique. Les caractéristiques de l’amidon qui expliquent le plus sa vitesse de<br />

digestion sont ses caractéristiques physiques, particulièrement sa cristallinité (absence ou<br />

présence de cristallinité <strong>et</strong> dans ce cas, type de cristallinité).<br />

Lorsque les sucres <strong>et</strong> l’amidon sont présents dans un aliment, leur environnement peut<br />

influencer considérablement la biodisponibilité du glucide. C’est le cas par exemple des<br />

pâtes alimentaires qui ont un faible index glycémique à cause du réseau protéique constitué<br />

par le gluten de blé dur qui forme une véritable barrière pour les enzymes digestives<br />

susceptibles de dégrader l’amidon. Le même type de barrière est r<strong>et</strong>rouvé dans les grains de<br />

céréales non broyés <strong>et</strong> surtout les légumes secs dont les parois végétales sont suffisamment<br />

épaisses pour résister à la cuisson <strong>et</strong> à l’action de l’acidité <strong>et</strong> des enzymes gastriques. La<br />

mastication perm<strong>et</strong> à l’amidon des légumes secs d’être au moins partiellement digéré dans<br />

l’intestin grêle <strong>et</strong> d’apparaître sous forme de glucose dans le sang.<br />

2.6.3. Autres facteurs susceptibles d’influencer la réponse glycémique d’un aliment<br />

La réponse glycémique est en fait la résultante de phénomènes complexes. La première<br />

étape est l’absorption du glucose qui dépend de la mastication, de l’action de l’amylase<br />

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