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Glucides et santé - Anses

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dose/eff<strong>et</strong> claire. L’étude de Higginbotham (2004) ne rapporte pas d’eff<strong>et</strong> de la<br />

consommation de saccharose, mais a mis en évidence un eff<strong>et</strong> de la consommation de<br />

fructose (RRQI5 versus QI1 =2,41[1,1-3,9]). Deux études se sont également intéressées à l’eff<strong>et</strong><br />

de la charge glycémique du régime : une n’a mis en évidence aucun eff<strong>et</strong> (Terry <strong>et</strong> al, 2003)<br />

<strong>et</strong> la seconde a mis en évidence une augmentation significative du risque de cancer<br />

colorectal (RRQI5 versus QI1 =2,85 [1,4-5,8]). Une étude s’est aussi intéressée aux aliments<br />

glucidiques (Bostick <strong>et</strong> al, 1994) <strong>et</strong> a montré un lien positif <strong>et</strong> significatif avec la fréquence de<br />

consommation de produits contenant du saccharose, hors produits laitiers (RRQI5 versus QI1 =2,0<br />

[1,2-3,3]). Néanmoins, c<strong>et</strong>te étude n’a pas pris en compte les antécédents familiaux de<br />

cancer.<br />

L’étude portant sur le cancer du pancréas (Michaud <strong>et</strong> al, 2002) a été menée sur près de<br />

89 000 infirmières américaines de 30 à 55 ans suivies pendant 18 ans, dont les apports<br />

alimentaires <strong>et</strong> nutritionnels ont été déterminés par un questionnaire de fréquence de 68<br />

aliments. C<strong>et</strong>te étude n’a pas mis en évidence d’eff<strong>et</strong> de l’index glycémique avec l’incidence<br />

du cancer du pancréas. Avec la charge glycémique, une augmentation moyenne du risque<br />

de cancer pancréatique de 53 % a été observée pour les valeurs les plus élevées, mais celleci<br />

n’était pas significative <strong>et</strong> surtout, il n’y avait pas de relation dose/eff<strong>et</strong>. La relation devenait<br />

significative uniquement chez les femmes à la fois en surpoids <strong>et</strong> sédentaires (RRQ 4 4 versus Q1<br />

=2,67 [1,02-6,99]). Un eff<strong>et</strong> similaire à celui de la charge glycémique a été observé avec la<br />

consommation de fructose. Le risque de cancer du pancréas était augmenté (à la limite de la<br />

significativité) dans le groupe des plus fortes consommatrices de fructose (RRQ4 versus Q1 =1,57<br />

[0,95-2,57]) <strong>et</strong> de manière plus marquée chez celles qui étaient en surpoids (RRQ4 versus Q1<br />

=1,99 [0,94-4,22]) ou chez celles ayant peu d’activité physique (RRQ4 versus Q1 = 1,86 [1,03-<br />

3,36]), le risque le plus élevé se r<strong>et</strong>rouvant chez les femmes à la fois en surpoids <strong>et</strong><br />

sédentaires (RRQ4 versus Q1 =3,17 [1,13-8,91]). Les auteurs n’ont pas mis en évidence d’eff<strong>et</strong><br />

significatif de la consommation de glucides totaux ou de saccharose.<br />

Dans l’étude sur le cancer du sein, menée sur plus de 63 000 femmes ménopausées suivies<br />

pendant 5-6 ans, aucune association n’a été trouvée entre l’index glycémique ou la charge<br />

glycémique du régime <strong>et</strong> l’incidence du cancer du sein (Jonas <strong>et</strong> al, 2003).<br />

9.3.6.2 Études cas/témoins<br />

Parmi les 11 publications concernant des études cas/témoins, 5 concernaient les cancers<br />

colorectal <strong>et</strong> du côlon (Macquart-Moulin <strong>et</strong> al, 1987), (Franceschi <strong>et</strong> al, 1997), (Franceschi <strong>et</strong><br />

al, 2001), (De Stefani <strong>et</strong> al, 1998a), (Slattery <strong>et</strong> al, 1997), une, le cancer de l’endomètre<br />

(Augustin <strong>et</strong> al, 2003a), une, le cancer de l’ovaire (Augustin <strong>et</strong> al, 2003b), deux, le cancer du<br />

sein (Augustin <strong>et</strong> al, 2001), (Franceschi <strong>et</strong> al, 1995), une, le cancer du poumon (De Stefani <strong>et</strong><br />

al, 1998b) <strong>et</strong> une, le cancer du canal biliaire (Moerman <strong>et</strong> al, 1993).<br />

Parmi les 5 publications relatives au cancer du côlon <strong>et</strong>/ou du rectum, 3 concernaient le<br />

cancer colorectal avéré (Franceschi <strong>et</strong> al, 1997), (Franceschi <strong>et</strong> al, 2001), (De Stefani <strong>et</strong> al,<br />

1998a), une les polypes colorectaux (Macquart-Moulin <strong>et</strong> al, 1987) <strong>et</strong> une le cancer du côlon<br />

(Slattery <strong>et</strong> al, 1997). Parmi les 4 publications relatives au cancer du côlon <strong>et</strong>/ou du rectum,<br />

deux provenaient en fait d’une seule <strong>et</strong> même étude (Franceschi <strong>et</strong> al, 1997), (Franceschi <strong>et</strong><br />

al, 2001) mais une a analysé l’eff<strong>et</strong> des groupes d’aliments (1997) <strong>et</strong> l’autre celui des<br />

nutriments (2001). Au total, il y a donc seulement 3 études différentes incluant à la fois des<br />

hommes <strong>et</strong> des femmes âgés de 20 à 80 ans. Deux études ont inclus près de 2 000 cas de<br />

cancers avec 2 000 à 4 000 témoins (Franceschi <strong>et</strong> al, 1997), (Franceschi <strong>et</strong> al, 2001),<br />

(Slattery <strong>et</strong> al, 1997), une a inclus moins de 300 cas de cancer <strong>et</strong> 560 témoins (De Stefani <strong>et</strong><br />

al, 1998) <strong>et</strong> la dernière a inclus 252 patients présentant des polypes comparés à 238 témoins<br />

(Macquart-Moulin <strong>et</strong> al, 1987). L’alimentation a été évaluée à l’aide de questionnaires de<br />

fréquence portant sur l’alimentation passée au cours de l’année ou des 2 années précédant<br />

le diagnostic <strong>et</strong> à l’aide de la méthode sur l’histoire alimentaire (Slattery <strong>et</strong> al, 1997). Il faut<br />

4 Q : Quartile<br />

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