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Glucides et santé - Anses

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instructive : la flambée d’obésité qu’ont connu les Etats-Unis s’est déroulée dans un contexte<br />

où les très jeunes enfants (3 – 4 ans) consommaient davantage de sodas <strong>et</strong> de confiseries <strong>et</strong><br />

moins de glucides apportés par les fruits <strong>et</strong> les légumes (Lior<strong>et</strong> <strong>et</strong> al, 2004). C<strong>et</strong>te<br />

comparaison souligne combien la quantité mais aussi la qualité des aliments sources de<br />

glucides <strong>et</strong> la nature de ceux-ci sont à prendre en compte, dès la p<strong>et</strong>ite enfance, pour rendre<br />

les résultats des enquêtes explicites.<br />

La démonstration du rôle spécifique des boissons sucrées est apportée :<br />

- aux Etats-Unis par le fait que l’excès de prise de poids est proportionnel à la consommation<br />

de sodas ; la consommation de sodas a été multipliée par 3 en 20 ans <strong>et</strong> augmente de 200 à<br />

700 kcal/j la consommation d’énergie des enfants <strong>et</strong> adolescents (Harnack <strong>et</strong> al, 1999).<br />

L’augmentation des volumes des consommations est un fait notable.<br />

- en Grande Br<strong>et</strong>agne, par la stabilisation du pourcentage d’enfants obèses lorsque des<br />

mesures sont prises pour réduire la consommation des seules boissons sucrées pétillantes<br />

<strong>et</strong> diminuer le contenu en énergie des jus de fruits en les diluant dans deux volumes d’eau.<br />

Une consommation excessive de glucides, en particulier sous forme de glucides simples<br />

ajoutés, notamment sous forme de boissons, apparaît donc bien en cause dans le<br />

développement du surpoids <strong>et</strong> l’obésité des enfants <strong>et</strong> des adolescents dans les pays<br />

industrialisés.<br />

9.3. Relation entre glucides <strong>et</strong> état de <strong>santé</strong> chez l’adulte<br />

9.3.1. Sélection <strong>et</strong> évaluation des études<br />

Ont été analysées les différentes études décrivant chez l’adulte, les relations entre la<br />

consommation de glucides, d’une part, <strong>et</strong> d’autre part, le surpoids <strong>et</strong> l’obésité, le contrôle<br />

glycémique, les diabètes, les lipides sanguins, les maladies cardiovasculaires <strong>et</strong> les cancers<br />

(annexe 6, p.151).<br />

Contrairement à d’autres nutriments, il n’existe pas de marqueur biologique simple de<br />

l’apport glucidique, par conséquent les études reposent toutes sur les données rapportées<br />

lors d’enquêtes alimentaires réalisées soit par enregistrement des aliments ingérés sur de<br />

courtes périodes, soit par des questionnaires de fréquence semi-quantitatifs ou non, soit par<br />

des méthodes de type histoire alimentaire. Compte tenu des risques d’erreurs d’évaluation<br />

par les suj<strong>et</strong>s de leur consommation alimentaire, les limites scientifiques de telles études<br />

doivent être soulignées.<br />

Pour chaque pathologie, les données ont été classées en quatre groupes de niveau de<br />

preuve décroissant : les études d’intervention, les études prospectives de type cohortes, les<br />

études rétrospectives de type cas/témoins <strong>et</strong> les études transversales.<br />

Les études sélectionnées devaient comporter l’analyse d’au moins un des nutriments ou<br />

aliments glucidiques suivants : glucides simples totaux, saccharose, glucose, fructose,<br />

maltose, lactose, glucides simples ajoutés, glucides simples intrinsèques, glucides<br />

complexes, amidon ou polysaccharide, index glycémique, charge glycémique, sucre raffiné,<br />

sucreries, boissons sucrées, pommes de terre, pain <strong>et</strong> céréales.<br />

Les études devaient dans la mesure du possible avoir ajusté leurs résultats sur les facteurs<br />

de confusions connus de la maladie <strong>et</strong> les facteurs nutritionnels comme l’apport calorique <strong>et</strong><br />

lipidique. Pour les études d’intervention, les régimes testés devaient être soit isocaloriques,<br />

soit aboutir à des apports caloriques identiques. Les régimes amaigrissants à teneur variable<br />

en glucides <strong>et</strong> en lipides n’ont pas été r<strong>et</strong>enus, de même que les études d’intervention dont<br />

la durée était inférieure à une semaine.<br />

A chaque étude a été attribuée une note correspondant à son niveau de preuve : très<br />

élevé A, élevé B, moyen C <strong>et</strong> faible D, en fonction de la qualité des critères scientifiques<br />

nécessaires dans ce type d’étude. L’appartenance à un niveau de preuve a pris notamment<br />

en compte : l’ajustement sur les facteurs de confusion, sur l’apport calorique, sur les apports<br />

des autres nutriments liés aux glucides, la définition des types de glucides, la qualité de<br />

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