Glucides et santé - Anses
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Eff<strong>et</strong>s métaboliques possibles à long terme<br />
Les régimes pauvres en graisses <strong>et</strong> riches en glucides ont un rôle ambigu sur le risque<br />
vasculaire. En eff<strong>et</strong>, la réduction des graisses alimentaires <strong>et</strong> l'augmentation de la ration en<br />
glucides réduisent le niveau du LDL cholestérol <strong>et</strong> favorisent la perte de poids (éléments<br />
favorables) mais corrélativement, ils augmentent les triglycérides <strong>et</strong> diminuent le HDL<br />
cholestérol (ce qui pourrait être moins favorable). Ces eff<strong>et</strong>s opposés conduisent la plupart<br />
des auteurs à conseiller, dans le contexte d’un mode de vie occidental, un apport glucidique<br />
autour de 50 à 55 % des apports énergétiques totaux.<br />
Une alimentation hypolipidique <strong>et</strong> riche en glucides, en particulier complexes est<br />
recommandable pour la prévention de l’obésité. Ce type d’alimentation conduit à une perte<br />
de poids jusqu’à un an <strong>et</strong> n’altère pas le bilan sanguin lipidique. Une perte de poids même<br />
modeste améliore la sensibilité à l’insuline <strong>et</strong> réduit l’intolérance au glucose des obèses <strong>et</strong><br />
des diabétiques de type 2. L’activité physique doit être associée car elle module de manière<br />
importante la dépense énergétique. De plus l’activité physique stimule l’oxydation lipidique,<br />
ce qui prévient un bilan lipidique positif.<br />
<strong>Glucides</strong> <strong>et</strong> contexte alimentaire<br />
D’une manière générale, l’ingestion de glucides simples <strong>et</strong> celle de quantités élevées de<br />
sodium (en principe sous forme d’aliments distincts, car les aliments salés-sucrés sont<br />
l’exception dans notre contexte alimentaire) n’est probablement pas favorable car elle tend à<br />
maximiser l’absorption de glucose <strong>et</strong> de sodium. A l’opposé, le glucose <strong>et</strong> le potassium<br />
exercent des eff<strong>et</strong>s réciproques généralement favorables sur leur biodisponibilité dans<br />
l’organisme. L’action des polyphénols ne se limite certainement pas à la protection<br />
antioxydante (d’autant plus que certains d’entre eux sont faiblement actifs à c<strong>et</strong> égard, pour<br />
des raisons structurelles) <strong>et</strong> elle pourrait se manifester au niveau de l’absorption intestinale<br />
du glucose voire au niveau de certains aspects métaboliques, qui sont encore relativement<br />
mal compris. Il semble donc que nombre d’eff<strong>et</strong>s métaboliques défavorables attribués aux<br />
glucides simples puissent être limités, sinon prévenus, lorsque ces glucides sont ingérés au<br />
sein d’une matrice complexe comportant divers micronutriments protecteurs. C<strong>et</strong>te action<br />
protectrice dépend sans doute du rapport glucides/micronutriments protecteurs <strong>et</strong> risque<br />
d’être débordée lorsque ce ratio est excessif, ce qui est le cas d’aliments associant sucres<br />
purifiés <strong>et</strong> autres calories vides.<br />
L'eff<strong>et</strong> de dilution des nutriments de la ration par les glucides simples est présent. Pour<br />
autant que la contribution énergétique des glucides simples ajoutés ne dépasse pas 10-12 %<br />
de l'apport total, c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> reste modéré <strong>et</strong> ne devrait pas conduire à une réduction<br />
préoccupante des apports de micronutriments de la ration si celle-ci est bien équilibrée par<br />
ailleurs. Les apports élevés, dépassant les 15 % (pouvant aller au delà de 25 %) sont plus<br />
critiques <strong>et</strong> peuvent entraîner une baisse de densité en micronutriments de la ration,<br />
suffisante pour comprom<strong>et</strong>tre la couverture des besoins en certains micronutriments.<br />
Il apparaît que la prise de boissons sucrées en dehors des repas soit peu satiétogène <strong>et</strong><br />
n’induise que peu de compensation énergétique lors du repas suivant. Ceci ne rem<strong>et</strong> pas en<br />
cause le fait que le volume alimentaire <strong>et</strong> le caractère peu dense énergétiquement soient des<br />
facteurs importants pour la satiété. Ceci souligne à nouveau l’importance du contexte<br />
alimentaire.<br />
Conclusions générales sur le métabolisme des glucides<br />
La physiologie nous montre que les glucides sont généralement bien absorbés en dehors du<br />
fructose qui consommé seul à dose importante (≥50 g) peut entraîner chez certains suj<strong>et</strong>s<br />
une malabsorption accompagnée de troubles digestifs. Le devenir des glucides est<br />
principalement d’être oxydés avec une bonne adaptation de l’oxydation à l’augmentation des<br />
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