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Glucides et santé - Anses

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facteurs de confusion, n’a été mise en évidence entre les 3 groupes en ce qui concerne la<br />

consommation de glucides simples ajoutés, de glucides simples intrinsèques ou de lactose.<br />

9.3.5.4 Conclusions<br />

Le nombre relativement faible d’études dans ce domaine, <strong>et</strong> surtout l’absence d’études<br />

d’intervention, ne perm<strong>et</strong> pas de vérifier l’hypothèse selon laquelle les glucides simples<br />

pourraient être un facteur de risque des maladies cardiovasculaires, comme cela a été<br />

formulé dans les années 1960 <strong>et</strong> 1970 à partir d’études épidémiologiques de type écologique<br />

comparant des populations différentes (Yudkin, 1978), (Yudkin 1967). De plus, certaines<br />

études ont des défauts majeurs. Un des plus notables est le fait que la distinction entre<br />

glucides simples ajoutés <strong>et</strong> glucides simples naturels (présents essentiellement dans les<br />

fruits <strong>et</strong> les produits laitiers) n’est pas toujours faite. En eff<strong>et</strong>, plusieurs études rapportent<br />

l’eff<strong>et</strong> bénéfique d’une consommation élevée de fruits (relativement riches en glucides<br />

simples) sur l’incidence des maladies cardiovasculaires (Bazzano <strong>et</strong> al, 2002) qui pourrait<br />

masquer un éventuel eff<strong>et</strong> délétère d’une consommation élevée de glucides simples sous<br />

forme raffinée.<br />

En ce qui concerne l’index <strong>et</strong> la charge glycémiques, les études disponibles ne perm<strong>et</strong>tent<br />

également pas de conclure de manière univoque. Il semblerait néanmoins qu’un eff<strong>et</strong><br />

délétère des régimes à charge glycémique élevée sur le risque cardiovasculaire puisse être<br />

suspecté, en accord avec les données obtenues sur le profil des lipoprotéines plasmatiques<br />

<strong>et</strong> sur le contrôle de la glycémie. C<strong>et</strong>te relation semble concerner davantage les suj<strong>et</strong>s<br />

présentant une surcharge pondérale.<br />

9.3.6. Cancers<br />

La littérature concernant la consommation de glucides <strong>et</strong> les cancers est relativement fournie,<br />

les cancers du côlon <strong>et</strong> colorectal ont été les plus étudiés. Il n’existe pas d’études<br />

d’intervention testant l’eff<strong>et</strong> de la consommation de différents types de glucides sur<br />

l’incidence ou le développement des cancers.<br />

9.3.6.1 Études prospectives<br />

Cinq études ont été recensées, deux concernant le cancer colorectal (Terry <strong>et</strong> al, 2003),<br />

(Higginbotham <strong>et</strong> al, 2004), une relative au cancer du côlon uniquement (Bostick <strong>et</strong> al, 1994),<br />

une sur le cancer du sein (Jonas <strong>et</strong> al, 2003) <strong>et</strong> une sur le cancer du pancréas (Michaud <strong>et</strong><br />

al, 2002). Toutes ont été réalisées sur des cohortes féminines nord-américaines (Nurses<br />

Health Study, Iowa Women’s Health Study, Nutrition Cohort, Women’s Health Study <strong>et</strong> une<br />

cohorte canadienne), de taille importante entre 35 000 <strong>et</strong> 80 000 suj<strong>et</strong>s. Une seule (Jonas <strong>et</strong><br />

al, 2003) des cinq études a été considérée comme ayant un niveau de preuve très élevé, les<br />

4 autres ayant été classées avec un niveau de preuve élevé. Les apports alimentaires <strong>et</strong><br />

nutritionnels ont été estimés à l’aide de questionnaires de fréquence semi-quantitatifs,<br />

comportant une soixantaine d’aliments pour 2 études (Jonas <strong>et</strong> al, 2003), (Michaud <strong>et</strong> al,<br />

2002) <strong>et</strong> un peu plus de 120 pour les trois autres (Terry <strong>et</strong> al, 2003), (Bostick <strong>et</strong> al, 1994),<br />

(Higginbotham <strong>et</strong> al, 2004).<br />

Les trois études sur le cancer colorectal ou du côlon avaient une durée respective de 16,5<br />

ans (Terry <strong>et</strong> al, 2003), 5 ans (Bostick <strong>et</strong> al, 1994) <strong>et</strong> 8 ans (Higginbotham <strong>et</strong> al, 2004). Deux<br />

des trois études n’ont pas trouvé d’eff<strong>et</strong> de la consommation de glucides totaux sur le risque<br />

de cancer. Seule l’étude de Higginbotham (2004) a trouvé un risque de cancer colorectal<br />

chez les plus forts consommateurs de glucides totaux (RRQI5 versus QI1 =2,4 [1,1-5,3]). Par<br />

rapport aux glucides simples, une des 3 études (Terry <strong>et</strong> al, 2003) n’a trouvé aucune relation<br />

avec la consommation des glucides simples totaux <strong>et</strong> de certains glucides simples<br />

particuliers comme le saccharose, le fructose <strong>et</strong> le glucose. L’étude de Bostick (1994) a<br />

également observé l’absence de lien avec la consommation de fructose, mais a montré un<br />

eff<strong>et</strong> positif à la limite de la significativité pour la consommation de saccharose, sans relation<br />

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