Glucides et santé - Anses
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Aucune association significative avec l’IMC <strong>et</strong> le tour de taille n’a été observée chez les hommes.<br />
Chez les femmes, l’index glycémique n’était associé à aucun des trois facteurs.<br />
Les trois études ont présenté une association négative entre l’apport de glucides totaux <strong>et</strong><br />
l’IMC <strong>et</strong>/ou le pourcentage de masse grasse.<br />
L’analyse des glucides simples totaux a montré une association négative avec l’IMC dans<br />
l’étude de Bolton-Smith (1994a) mais aucune relation significative dans la population<br />
d’obèses de Dreon (1988).<br />
Dans l’étude de Bolton-Smith (1994a), l’apport de glucides simples ajoutés était également<br />
lié négativement à l’IMC alors que les glucides simples naturels <strong>et</strong> le lactose n’étaient pas<br />
associés à l’IMC.<br />
9.3.2.3. Conclusions<br />
Les résultats observés en transversal sont difficiles à interpréter à cause notamment des<br />
problèmes de sous-estimation des apports alimentaires, des glucides simples en particulier,<br />
<strong>et</strong> ce d’autant plus qu’ils concernent des populations de suj<strong>et</strong>s obèses ou en surpoids. En<br />
outre, le caractère transversal ne perm<strong>et</strong> pas de conclure sur des liens de causalité dans un<br />
sens ou dans l’autre. Il est nécessaire que des études prospectives sur le développement de<br />
l’obésité, prenant en compte l’ensemble des facteurs de confusion nutritionnels, soient<br />
publiées. Néanmoins dans une majorité d’études, y compris parmi celles qui n’ont pas été<br />
r<strong>et</strong>enues dans le présent travail, les suj<strong>et</strong>s en surpoids ou obèses ont tendance à rapporter<br />
une consommation moindre de glucides <strong>et</strong> notamment de glucides simples.<br />
Les études d’intervention ne perm<strong>et</strong>tent pas de considérer qu’un type particulier de glucides<br />
favorise une perte de poids plus importante qu’un autre. Il en est peut-être différemment dans le<br />
cas des suj<strong>et</strong>s atteints du syndrome métabolique, chez lesquels la charge glycémique du régime<br />
pourrait avoir un eff<strong>et</strong> néfaste sur la perte de poids, mais ce dernier point reste à confirmer.<br />
9.3.3. Résistance à l’insuline, contrôle de la glycémie <strong>et</strong> diabète<br />
9.3.3.1 Études d’intervention<br />
Plusieurs études d’intervention ont été réalisées comparant les eff<strong>et</strong>s d’un régime à faible<br />
index glycémique par rapport à un régime à fort index glycémique (14 études) ou comparant<br />
l’eff<strong>et</strong> du saccharose ou du fructose en remplacement de l’amidon (8 études) ou bien encore<br />
l’eff<strong>et</strong> du saccharose par rapport au fructose (2 études) sur le contrôle de la glycémie <strong>et</strong> plus<br />
rarement sur la sensibilité à l’insuline. Aucune de ces études ne portait sur des suj<strong>et</strong>s sains,<br />
toutes ont été conduites chez des suj<strong>et</strong>s porteurs d’une pathologie : un surpoids (1 étude),<br />
une intolérance au glucose (1 étude), une hyperinsulinémie (2 études), une<br />
hypertriglycéridémie (1 étude) <strong>et</strong>/ou un diabète de type 1 (7 études) ou 2 (15 études). Le<br />
nombre de suj<strong>et</strong>s inclus dans les interventions variait de 7 à 32 par groupe. La durée des<br />
interventions variait de 1 à 24 semaines.<br />
En ce qui concerne l’eff<strong>et</strong> de l’index glycémique du régime, 11 études sur 14 ont montré un<br />
eff<strong>et</strong> bénéfique d’un régime à faible index glycémique sur le contrôle de la glycémie (Jenkins<br />
<strong>et</strong> al, 1988), (Wolever <strong>et</strong> al, 1992a), (Wolever <strong>et</strong> al, 1992b), (Jarvi <strong>et</strong> al, 1999), (Fontvieille <strong>et</strong><br />
al, 1988), (Fontvieille <strong>et</strong> al, 1992), (Brand <strong>et</strong> al, 1991), (Lafrance <strong>et</strong> al, 1998), (Frost <strong>et</strong> al,<br />
1994), (Giacco <strong>et</strong> al, 2000), (Wolever <strong>et</strong> al, 2002) <strong>et</strong> trois n’ont pas mis en évidence d’eff<strong>et</strong><br />
(Calle-Pascual <strong>et</strong> al, 1988), (Luscombe <strong>et</strong> al, 1999), (Bouche <strong>et</strong> al, 2002). L’eff<strong>et</strong> bénéfique<br />
était légèrement plus marqué chez les diabétiques de type 1 que chez les diabétiques de<br />
type 2. Une méta-analyse publiée en 2003 à partir des mêmes études a conclu à un eff<strong>et</strong><br />
léger mais cliniquement utile des régimes à faible index glycémique chez les diabétiques<br />
(Brand-Miller <strong>et</strong> al, 2003). L’utilisation du concept d’index glycémique reste cependant très<br />
discutée (Franz, 2003).<br />
En ce qui concerne l’eff<strong>et</strong> des glucides simples (Reiser <strong>et</strong> al, 1979b), (Reiser, 1981a), (Bantle<br />
<strong>et</strong> al, 1986), (Bantle <strong>et</strong> al, 1993), (P<strong>et</strong>erson <strong>et</strong> al, 1986), (Hallfrisch <strong>et</strong> al, 1983a), (Koivisto <strong>et</strong><br />
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