Glucides et santé - Anses
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comportait beaucoup moins de suj<strong>et</strong>s que les autres. Une autre étude, définie comme ayant<br />
un niveau de preuves élevé (Meyer <strong>et</strong> al, 2000) n’a pas montré d’association avec la charge<br />
glycémique. Pour 2 études (Salmeron <strong>et</strong> al, 1997a <strong>et</strong> 1997b), l’eff<strong>et</strong> de la charge glycémique<br />
était synergique à celui de l’apport de fibres céréalières : les suj<strong>et</strong>s qui avaient un régime<br />
avec une charge glycémique élevée <strong>et</strong> pauvre en fibres avaient un risque de diabète de type<br />
2 encore davantage augmenté, par rapport à ceux qui avaient seulement une charge<br />
glycémique élevée. Dans l’étude des professionnelles de <strong>santé</strong> (Salmeron <strong>et</strong> al, 1997b), les<br />
femmes dont la charge glycémique du régime était supérieure au 2 éme tertile de la distribution<br />
<strong>et</strong> dont l’apport de fibres céréalières était inférieur au 1 er tertile de la distribution avaient un<br />
risque de diabète de type 2 multiplié par 2,5 par rapport à celles situées dans les tertiles<br />
opposés. Dans l’étude réalisée sur la population masculine (Salmeron <strong>et</strong> al, 1997a) de c<strong>et</strong>te<br />
cohorte, le risque relatif pour le groupe similaire était de 2,2.<br />
Les études de Stevens (2002), de Jank<strong>et</strong> (2003) <strong>et</strong> de Meyer (2000) n’ont pas trouvé<br />
d’association avec l’index glycémique. Les deux autres études qui ont étudié l’index<br />
glycémique (Salmeron <strong>et</strong> al, 1997a <strong>et</strong> 1997b) ont trouvé un risque accru de diabète de type 2<br />
de 37 % <strong>et</strong> 25 % chez les suj<strong>et</strong>s dont le régime alimentaire avait un index glycémique<br />
supérieur au 5 ème quintile par rapport à ceux situés à l’autre extrémité de la distribution.<br />
Au niveau des aliments, seules deux études réalisées sur la cohorte des professionnels de<br />
<strong>santé</strong> ont montré une association positive entre la consommation de sodas, de pain blanc, de<br />
riz blanc <strong>et</strong> de pommes de terre <strong>et</strong> le risque de développer un diabète de type 2 (Salmeron <strong>et</strong><br />
al, 1997a <strong>et</strong> 1997b). Une relation négative avec la consommation de céréales type p<strong>et</strong>itdéjeuner<br />
a également été observée dans ces 2 études.<br />
9.3.3.3 Etudes transversales<br />
Une seule étude transversale a analysé la relation entre la consommation de glucides <strong>et</strong> la<br />
glycémie ou le contrôle glycémique chez des suj<strong>et</strong>s diabétiques de type 1 (Buyken <strong>et</strong> al,<br />
2001). C<strong>et</strong>te étude a estimé les consommations alimentaires à l’aide d’un enregistrement de<br />
3 jours.<br />
Aucune association entre les apports de glucides (totaux <strong>et</strong> simples) <strong>et</strong> la glycémie <strong>et</strong>/ou<br />
l’hémoglobine glyquée (HbA1c) n’a été rapportée.<br />
En revanche, un lien direct entre l’index glycémique de la ration <strong>et</strong> le contrôle glycémique,<br />
mesuré par l’hémoglobine glyquée a été mis en évidence : le taux d’hémoglobine glyquée<br />
était 11 % plus bas - après ajustement sur tous les facteurs de confusion - chez les suj<strong>et</strong>s<br />
ayant une alimentation à faible index glycémique.<br />
9.3.3.4 Conclusions<br />
L’ensemble des études ne perm<strong>et</strong> pas de m<strong>et</strong>tre en évidence un lien clair entre les apports<br />
de glucides simples <strong>et</strong> l’incidence du diabète de type 2. Les études d’intervention menées<br />
chez les diabétiques n’ont également pas mis en évidence d’eff<strong>et</strong> sur le contrôle de la<br />
glycémie. Néanmoins, plusieurs points demeurent discutables. Par exemple, dans la majorité<br />
des cas, les études d’intervention ont comparé l’eff<strong>et</strong> du saccharose ou du fructose en<br />
remplacement d’amidon provenant d’aliments à index glycémique élevé. Il manque des<br />
études où l’eff<strong>et</strong> des glucides simples serait testé en remplacement d’amidon provenant<br />
d’aliments à faible index glycémique. Par ailleurs, la distinction entre glucides simples ajoutés<br />
<strong>et</strong> glucides simples naturels (présents essentiellement dans les fruits <strong>et</strong> les produits laitiers)<br />
n’est que rarement faite dans les études prospectives <strong>et</strong> transversales.<br />
Les données sur l’index ou la charge glycémiques fournissent en revanche des résultats<br />
beaucoup plus convaincants. La majorité des études d’intervention montre un eff<strong>et</strong> bénéfique<br />
d’un régime à faible index glycémique sur le contrôle de la glycémie chez les diabétiques de<br />
type 1 ou 2. Trois études prospectives ont trouvé un lien significatif positif entre la charge<br />
glycémique <strong>et</strong> l’incidence du diabète de type 2, en synergie avec l’apport de fibres<br />
céréalières pour 2 d’entre elles (la 3 ème ne l’a pas étudié).<br />
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