Glucides et santé - Anses
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Fonctions technologiques des glucides<br />
Le rôle des amidons, dans la texture <strong>et</strong> la stabilité des aliments appertisés ou congelés, est<br />
fondamental. Les conditions de traitement de la matière première amylacée sont<br />
déterminantes pour les caractéristiques du produit fini. Les amidons ajoutés modifiés<br />
perm<strong>et</strong>tent à la fois de conserver les aliments en préservant leurs qualités organoleptiques,<br />
mais améliorent également leur aspect, en éliminant notamment les problèmes de<br />
séparation des phases liquides-solides liés à la rétrogradation de l’amidon.<br />
Les sucres sont logiquement largement utilisés dans la fabrication d’aliments sucrés. Leur<br />
rôle ne se limite pas à un pouvoir édulcorant car ils ont de nombreuses propriétés<br />
concernant différentes opérations technologiques telles que la fermentation, la cuisson, la<br />
conservation ou la congélation. Ils ont en outre un rôle déterminant dans la texture de<br />
nombreux aliments sucrés.<br />
La diminution <strong>et</strong> a fortiori la suppression des sucres posent donc de réels challenges aux<br />
industries agroalimentaires pour certains aliments, car bien évidemment si les édulcorants<br />
intenses peuvent compenser le pouvoir sucrant du sucre, ils n’en ont pas les propriétés<br />
technologiques. En revanche, la diminution de la teneur en sucres ou autres édulcorants<br />
glucidiques peut parfaitement être envisagée dans de nombreux produits alimentaires<br />
(produits laitiers, boissons sucrées par exemple) dans lesquels ces ingrédients sont ajoutés<br />
pour leur pouvoir sucrant.<br />
Consommation apparente<br />
Dans les quinze dernières années en France, la plupart des principaux aliments vecteurs de<br />
glucides simples ont vu leur consommation augmenter, à l’exception des fruits, du lait <strong>et</strong> du<br />
sucre de table. C’est en particulier le cas des boissons gazeuses, des jus de fruits, des<br />
yaourts <strong>et</strong> desserts lactés, des biscuits <strong>et</strong> des confiseries.<br />
La stabilité de la consommation apparente de saccharose peut s’expliquer par une<br />
compensation de l’utilisation croissante du saccharose comme ingrédient dans les aliments<br />
sucrés dont la consommation augmente (sodas <strong>et</strong> boissons gazeuses, confiseries, desserts<br />
lactés, biscuits) par une diminution des achats de sucre de table par les ménages. La<br />
consommation apparente de glucose <strong>et</strong> isoglucose augmente elle aussi, parallèlement à<br />
l’accroissement de la consommation de ces aliments sucrés. Il en résulte une augmentation<br />
globale de la consommation de glucides simples.<br />
Sur les trente dernières années, la consommation d’aliments vecteurs de glucides<br />
complexes tels que le pain ou les pommes de terre a diminué régulièrement mais c<strong>et</strong>te<br />
diminution est aujourd’hui n<strong>et</strong>tement ralentie.<br />
Consommation réelle<br />
Les études nutritionnelles en France sont cohérentes en ce qui concerne les apports<br />
glucidiques pour les adultes <strong>et</strong> les enfants. Les glucides apportent 40 à 43 % des apports<br />
énergétiques totaux (AET) chez les femmes <strong>et</strong> 38 à 43 % chez les hommes, ce qui est<br />
n<strong>et</strong>tement inférieur aux recommandations nutritionnelles issues des apports nutritionnels<br />
conseillés <strong>et</strong> promues par le PNNS (50 % des AET hors alcool).<br />
Chez les adultes, l’apport de glucides simples représente entre un tiers <strong>et</strong> la moitié des<br />
apports glucidiques totaux (soit 14 à 21 % des AET chez les femmes <strong>et</strong> 12 à 18 % des AET<br />
chez les hommes). La consommation de glucides simples diminue avec l’âge.<br />
En proportion des apports énergétiques totaux, les apports de glucides simples sont plus<br />
élevés chez les enfants (17 à 23 %) que chez les adultes. Les apports de glucides des<br />
enfants en bas âge sont élevés (48 à 56 % des apports énergétiques), en raison notamment<br />
de la contribution du lactose.<br />
Enfin, les apports glucidiques ne varient pas de façon n<strong>et</strong>te selon la région.<br />
Les évolutions des consommations sont moins faciles à mesurer par les études<br />
nutritionnelles que par les consommations apparentes en raison de différences<br />
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