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Glucides et santé - Anses

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ces populations particulières. C<strong>et</strong>te observation n’est cependant pas trouvée par les études<br />

transversales menées notamment dans des groupes de suj<strong>et</strong>s sains.<br />

9.3.5. Maladies cardiovasculaires<br />

Il n’existe pas d’études d’intervention testant l’eff<strong>et</strong> de la consommation de différents types de<br />

glucides sur l’incidence ou le développement des maladies cardiovasculaires.<br />

9.3.5.1 Études prospectives<br />

Deux études ont été répertoriées : une étude américaine (de la cohorte NHS) (Liu <strong>et</strong> al, 2000)<br />

dans laquelle 75 500 femmes de 38 à 63 ans ont été suivies pendant 10 ans (niveau A) <strong>et</strong><br />

une étude néerlandaise (étude Zutphen) (van Dam <strong>et</strong> al, 2000) dans laquelle 646 hommes de<br />

64 à 84 ans ont été inclus (niveau C). L’apport alimentaire a été estimé à l’aide d’un<br />

questionnaire de fréquence semi-quantitatif de 130 aliments dans l’étude américaine (Liu <strong>et</strong><br />

al, 2000) <strong>et</strong> à l’aide de la méthode sur l’histoire alimentaire dans l’étude Zutphen (van Dam <strong>et</strong><br />

al, 2000).<br />

L’étude de van Dam (2000) n’a pas mis en évidence d’eff<strong>et</strong> de la charge glycémique ou de<br />

l’index glycémique sur l’apparition d’infarctus du myocarde, fatal ou non. En revanche, l’étude<br />

sur les infirmières américaines (Liu <strong>et</strong> al, 2000) a mis en évidence une relation significative<br />

entre la charge glycémique du régime alimentaire <strong>et</strong> le risque d’infarctus du myocarde<br />

(RRQI 3 5 versus QI1 =1,98 [1,4-2,8]) après prise en compte d’un nombre très important de facteurs<br />

de confusion, en particulier nutritionnels. Néanmoins, c<strong>et</strong>te association présentait une<br />

interaction significative avec le statut pondéral : inexistante chez les femmes dont l’IMC était<br />

inférieure à 23 kg/m 2 , la relation était très forte chez celles dont l’IMC était supérieure à 23<br />

kg/m 2 .<br />

Dans l’étude Zutphen, les consommations de pain blanc <strong>et</strong> de produits sucrés n’ont pas été<br />

trouvées associées à l’incidence de l’infarctus du myocarde.<br />

9.3.5.2 Études cas/témoins<br />

Une seule étude a été identifiée comme susceptible d’apporter des éléments dans ce<br />

domaine (Tavani <strong>et</strong> al, 2003). Réalisée en Italie dans la région de Milan, c<strong>et</strong>te étude repose<br />

sur la comparaison de 433 suj<strong>et</strong>s ayant eu un infarctus du myocarde avec 448 témoins,<br />

recrutés parmi des consultants à un hôpital pour des raisons autre que cardiovasculaire. La<br />

moyenne d’âge était de 60 ans. Les estimations des apports nutritionnels <strong>et</strong> alimentaires<br />

proviennent d’un questionnaire de fréquence validé comportant 78 aliments. C<strong>et</strong>te étude a<br />

été classée comme ayant un niveau de preuve élevé (B).<br />

Globalement, l’index <strong>et</strong> la charge glycémiques du régime alimentaire ne sont pas associés à<br />

l’infarctus du myocarde. Néanmoins, dans deux sous-groupes de la population, les suj<strong>et</strong>s<br />

ayant fait un infarctus après 60 ans ou les suj<strong>et</strong>s ayant un indice de masse corporelle<br />

supérieur à 25 kg/m 2 , le risque d’infarctus était significativement augmenté dans le tertile<br />

supérieur de la charge glycémique.<br />

L’étude des associations avec certains groupes d’aliments glucidiques (pain, pain compl<strong>et</strong>,<br />

pâtes <strong>et</strong> riz, pommes de terre, sucre) n’a pas mis en évidence de lien avec l’infarctus du<br />

myocarde.<br />

9.3.5.3 Études transversales<br />

Une seule étude transversale (Scottish Heart Health Study) (Bolton-Smith <strong>et</strong> al, 1994b) a été<br />

répertoriée, comparant les apports de glucides de 674 suj<strong>et</strong>s ayant eu une maladie<br />

coronarienne préalablement à l’étude, de 1663 suj<strong>et</strong>s pour lesquels une pathologie<br />

coronarienne a été diagnostiquée lors de l’enquête <strong>et</strong> de 8623 témoins. Le recueil des<br />

informations alimentaires <strong>et</strong> nutritionnelles a été obtenu à l’aide d’un questionnaire de<br />

fréquence <strong>et</strong> l’utilisation de portions standard. Aucune différence, après prise en compte de<br />

3 QI : Quintile<br />

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