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Recherches sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté précédé d'un ...

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STJU LE RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ACCEPTÉ 101<br />

on 1744, — quelques mois après son é<strong>le</strong>ction, — par M.<br />

Baure, banquier [A, 56; n, 33].<br />

Plus coupab<strong>le</strong> que <strong>le</strong> prince du sang, dit Besucliefc, [B, 33 <strong>et</strong> 34]<br />

celui-ci se montre peu jaloux de mériter l'honneur qui lui est fait ;<br />

il se dispense d'assemb<strong>le</strong>r la Grande Loge. Sur <strong>le</strong>s représentations<br />

qui lui sont faites, <strong>le</strong> comte de C<strong>le</strong>rmont se disposait à donner<br />

à M. Baure un successeur plus digne de sa confiance lorsque <strong>le</strong><br />

maître de danse La Corne, complaisant agent des affaires secrètes<br />

du prince (54), parvint à lui arracher ' un titre qui, sous la dénomination<br />

de Sichfititut particulier du tirmuL-Mcvltre, <strong>le</strong> rendit maître<br />

absolu de l'administration maçonnique.<br />

L'inconvenance <strong>d'un</strong> pareil choix excite autant d'indignation<br />

que de dou<strong>le</strong>ur <strong>et</strong> motive de la part de la Grande<br />

Loge de respectueuses observations qui ne sont pas<br />

écoutées. Le marchand de Jiic-jlacs, comme l'appel<strong>le</strong> liagon,<br />

brave tous <strong>le</strong>s murmures ; il s'empresse de prendre<br />

possession de sa dignité, il se fait décorer des liants<br />

grades <strong>et</strong> se m<strong>et</strong> à la tête de l'administration. Il peup<strong>le</strong><br />

la Grande Loge de ses créatures <strong>et</strong> devient bientôt,<br />

avec <strong>le</strong>ur appui, l'indigne <strong>et</strong> puissant chef de l'association.<br />

Les hommes honnêtes, de bonne compagnie,<br />

qui avaient pu tolérer la participation de La Corne aux<br />

travaux de la Grande Loge, en sa qualité de Vénérab<strong>le</strong><br />

Maître de la Loa-e La Trinité, refusent de <strong>le</strong> tolérer<br />

o<br />

comme chef ; ils donnent <strong>le</strong>ur démission ou cessent de<br />

prendre part aux travaux [B, 34 ; RD, 48; HA, 46].<br />

L'insouciance du Grand-Maître <strong>et</strong> l'audace de son représentant<br />

particulier font naître un schisme. La Grande<br />

Loiîe refuse de reconnaître La ('orne <strong>et</strong> de s'assemb<strong>le</strong>r<br />

sons sa présidence. Irrité de c<strong>et</strong>te in<strong>sur</strong>rection, La Corne<br />

(54) Clavel est plus énergique ; il dit [page 228] : — <strong>le</strong> pourvoyeur de ses amours<br />

clandestins. Thory [DT, 79,] dit ; — "Le nommé La Corne, maître à danser, ayant<br />

" cul'occasion de se rendre agréab<strong>le</strong> au comte de C<strong>le</strong>rmont, en l'aidantdans quelques<br />

" réunions secrètes, destinées ù initier des femmes, en obtint <strong>le</strong> titre de son substitut<br />

11 particulier." — Eindel (p, 247), après avoir analysé <strong>le</strong>s lièg<strong>le</strong>mens adoptés par la<br />

Grande Loge Anglaise de France, <strong>le</strong> 11 Décembre 1743, publiés peu après cotte date,<br />

en reproduit ainsi <strong>le</strong>s dernières lignes: " Les ordonnances ci-dessus ont été oon-<br />

" frontées avec l'original par nous, député grand-maître des loges de France,<br />

" LA Corn, gïmd-maUrc par délégation. " D'après ce document, il semb<strong>le</strong>rait que<br />

<strong>le</strong> comte de C<strong>le</strong>rmont s'était choisi un député avant <strong>le</strong> F.-. Baure, mais quel est ce<br />

La Cour ? — Fin del (P, 253), dit encore: " Depuis l'introduction du nouveau code<br />

^<br />

saricé du moins. Serait-ce iL« Corne, dont <strong>le</strong> F.-. Findel aurait involontairement<br />

dénaturé <strong>le</strong> nom ? — Suivant Clavol <strong>et</strong> Thory, c'est seu<strong>le</strong>ment vers 17G1 que <strong>le</strong><br />

comte de C<strong>le</strong>rmont nomma La Corne comme son substitut particulier : d'après Besuch<strong>et</strong><br />

[u, 34 <strong>et</strong> 37], il semb<strong>le</strong>rait que ce fût eu 1744, dans l'année qui suivit la consliUition<br />

de la Grande Loge Anglaise de France. Nous partageons plus volontiers l'opinion<br />

des deux premiers.

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