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Recherches sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté précédé d'un ...

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HECIIERCEES SUR LE R.'. ÈCOSS.'. ANC.'. ACC.'. 171<br />

versaires de l'écossisme <strong>le</strong> malmènent donc fort mal à<br />

propos. Nous connaissons, cependant, <strong>le</strong>s idées du novateur<br />

<strong>sur</strong> la maçonnerie <strong>et</strong> ses origines ; el<strong>le</strong>s sont résumées<br />

dans un discours qu'il prononça, en 1736, à une assemblée<br />

so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong> de la Grande Loge Provincia<strong>le</strong> de France [voir<br />

h, 339 <strong>et</strong> suivantes], <strong>et</strong> auquel nous empruntons <strong>le</strong>s<br />

passages suivants :<br />

Le monde entier n'est qu'une grande république, dont chaque<br />

nation est une famil<strong>le</strong> <strong>et</strong> chaque particulier un enfant. C'est pour<br />

faire revivre <strong>et</strong> répandre ces essentiel<strong>le</strong>s maximes, prises dans la<br />

nature de l'homme, que notre société fut d'abord établie... Nos<br />

ancêtres, <strong>le</strong>s croisés, rassemblés, de toutes <strong>le</strong>s parties de la chrétienté,<br />

dans la Terre Sainte, voulurent réunir dans une seu<strong>le</strong> confraternité<br />

<strong>le</strong>s particuliers de toutes <strong>le</strong>s nations... L'Ordre des<br />

francs-maçons fut établi pour former des hommes, <strong>et</strong> des hommes<br />

aimab<strong>le</strong>s, de bons citoyens, de bons suj<strong>et</strong>s, inviolab<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>urs<br />

promesses, fidè<strong>le</strong>s adorateurs du dieu de l'amitié, plus amateurs de<br />

la vertu que des récompenses...<br />

Nous avons parmi nous trois espèces de confrères : des novices ou<br />

des apprentis, des compagnons ou des profès, des maîtres ou des<br />

parfaits... Nous avons des secr<strong>et</strong>s ; ce sont des signes figuratifs<br />

<strong>et</strong> des paro<strong>le</strong>s sacrées qui composent un langage tantôt mu<strong>et</strong>, tantôt<br />

très éloquent, pour se communiquer à la plus grande distance, <strong>et</strong><br />

pour reconnaître nos confrères, de quelque langue qu'ils soient.<br />

C'étaient des mots de guerre que <strong>le</strong>s croisés se donnaient <strong>le</strong>s uns<br />

aux autres, pour se garantir des <strong>sur</strong>prises des Sarrasins, qui se<br />

glissaient souvent parmi eux afin de <strong>le</strong>s égorger... On ne communiquait<br />

ces signes <strong>et</strong> ces paro<strong>le</strong>s qu'à ceux qui prom<strong>et</strong>taient<br />

so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>ment do ne <strong>le</strong>s jamais révé<strong>le</strong>r. C<strong>et</strong>te promesse sacrée<br />

n'était donc pas un serment exécrab<strong>le</strong>, comme on <strong>le</strong> débite, mais un<br />

lien respectab<strong>le</strong> pour unir <strong>le</strong>s hommes de toutes <strong>le</strong>s nations dans<br />

une même confraternité.<br />

Quelque temps après, notre Ordre s'unit intimement avec <strong>le</strong>s<br />

Chevaliers de Saint-Jean de Jérusa<strong>le</strong>m. Dès lors, nos loges portèrent<br />

toutes <strong>le</strong> nom de Saint-Jean... Les rois, <strong>le</strong>s princes <strong>et</strong> <strong>le</strong>s seigneurs,<br />

au r<strong>et</strong>our de la Pa<strong>le</strong>stine dans <strong>le</strong>urs états, y fondèrent divers ateliers.<br />

Du temps des dernières croisades, ou voyait déjà plusieurs<br />

loges érigées en Al<strong>le</strong>magne, en Italie, en Espagne, en France, <strong>et</strong><br />

de là en Ecosse, à cause de l'étroite alliance des Écossais avec <strong>le</strong>s<br />

Français. Jacques, lord Stewart, était Grand-Maître <strong>d'un</strong>e loge<br />

établie à Kilwin (Kilwinning), dans l'ouest de l'Ecosse, en l'an<br />

12^6... Feu à peu, nos loges <strong>et</strong> nos so<strong>le</strong>nnités furent négligées<br />

dans la plupart des lieux. Il se conserva néanmoins dans sa sp<strong>le</strong>ndeur<br />

parmi <strong>le</strong>s Écossais... Fendant la huitième <strong>et</strong> la dernière<br />

croisade, <strong>le</strong> grand Prince Edouard, fils de Henri III, roi d'Ang<strong>le</strong>terre<br />

{voir précédemment, note 15), voyant qu'il n'y avait plus de<br />

sûr<strong>et</strong>é pour ses confrères dans la Terre Sainte, d'où <strong>le</strong>s troupes<br />

chrétiennes se r<strong>et</strong>iraient, <strong>le</strong>s ramena tous <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te colonie de frères<br />

s'établit on Ang<strong>le</strong>terre... Ce prince se déclara protecteur de notre

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