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Recherches sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté précédé d'un ...

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SUR LE RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ACCEPTÉ 277<br />

Gorbier était fausse ; non seu<strong>le</strong>ment toutes <strong>le</strong>s loges du<br />

régime écossais lui adressèrent des réclamations relativement<br />

à l'authenticité de ce titre, mais encore <strong>le</strong> F.-.<br />

Graffin, ] 'un des partisans <strong>le</strong>s plus zélés du Grand Chapitre<br />

Général de France-, avait fait l'aveu que c<strong>et</strong>te patente avait<br />

été fabriquée par <strong>le</strong>s soins de Gerbier <strong>et</strong> par ceux <strong>d'un</strong><br />

marchand d'ornemens maçonniques qui demeurait place<br />

Daupliine, qu'el<strong>le</strong> avait été revêtue des signatures qu'on<br />

lit au bas du document, clans un cabar<strong>et</strong>, près du Grand<br />

Châte<strong>le</strong>t, <strong>sur</strong> la tab<strong>le</strong> même qui avait servi au dîner des<br />

fauteurs de c<strong>et</strong>te machination, <strong>et</strong>c... Le Grand Orient rej<strong>et</strong>a<br />

toutes ces protestations (voir circulaire du 17 Septembre<br />

1787). Son but secr<strong>et</strong> était de s'agréger <strong>le</strong> Grand<br />

Chapitre Général de France dont la régularité originel<strong>le</strong><br />

lui importait peu : il voulait anéantir l'écossisme (178)<br />

en établissant par c<strong>et</strong>te fusion son droit de priorité au<br />

gouvernement de c<strong>et</strong>te maçonnerie en France (179), <strong>et</strong><br />

c'est dans ce but qu'il fit remonter l'origine de ce chapitre<br />

au 21 Mars 1721 [DT, 13C; RA, 142 <strong>et</strong> 143; RD, 78<br />

<strong>et</strong> 79].<br />

Les maçons des hauts grades n'approuvent généra<strong>le</strong>ment<br />

pas c<strong>et</strong>te fusion ; aussi demandent-ils aussitôt à l'Ecosse<br />

c<strong>le</strong> nouvel<strong>le</strong>s constitutions. Ainsi sont créés, en<br />

France, <strong>le</strong>s chapitres mentionnés précédemment.<br />

Aussitôt réception de ses constitutions, datées du I e1 '<br />

Mai 1786, <strong>le</strong> Grand Chapitre de H. R. M. de Kilwinning,<br />

séant à Rouen sous la présidence du F.'. Mathéus, en<br />

envoie une copie au Grand Orient <strong>et</strong> demande à être reconnu<br />

en vertu de ses titres, déclarant qu'il prend souche<br />

<strong>sur</strong> la loge L'Ardente Amitié, de Rouen. Le Grand Orient<br />

(178) Tel a toujours été <strong>le</strong> mobi<strong>le</strong> du Grand Orient ; il a toujours craint de perdre<br />

son influence çn laissant l'écossisme se développer en dehors de lui. On en jugera<br />

par l'extrait suivant <strong>d'un</strong> rapport cité par Eebold [KD, 438] <strong>et</strong> adopté par <strong>le</strong> Grand<br />

Orient en 1848 ; " Quoique ou n'ignore pas que <strong>le</strong>s hauts grades constituent dans la<br />

"maçonnerie un non-sens; que ce non-sens, qui crée des pontifes, des princes <strong>et</strong> des<br />

" souverains, est ah<strong>sur</strong>de <strong>et</strong> choquant ; mais craignant d'affaiblir <strong>le</strong> Grand Orient, de<br />

" <strong>le</strong> m<strong>et</strong>tre en état d'infériorité vis-à-vis des Suprêmes Conseils <strong>Ecossais</strong>, el<strong>le</strong> (la<br />

'' commission) se prononce unanimement pour <strong>le</strong> maintien des hauts grades' 11 .<br />

(179) En 1804, en 1826 <strong>et</strong> en 1840, <strong>le</strong> Grand Orient a de nouveau appuyé <strong>sur</strong> ce<br />

document ses prétentions <strong>sur</strong> <strong>le</strong> rite écossais. Nous lisons dans l'État du Grand Orient<br />

de 1804 [ET, 18] : — "Un grand chapitre avait été créé, <strong>le</strong> 21 Mars 1721, sous <strong>le</strong><br />

" titre <strong>et</strong> rit d'hérédon, par la G-. - . L. - . d'Edimbourg <strong>et</strong> n'avait pas discontinué de<br />

" travail<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s hauts grades. Il a demandé sa réunion au G.'. 0.'. ; el<strong>le</strong> a<br />

" été opérée <strong>le</strong> 17e j.'. du 12e m.-, de l'an 5778 dans sa 167e assemblée. La<br />

" chartre capitulaire qui constitue ce chapitre a été accordée au F.-, duc d'Antin ;<br />

" el<strong>le</strong> l'investit du droit de constituer <strong>et</strong> fixe son siège à Paris — Le F.-. Brémond,<br />

fécond en artifices littéraires, s'exprime à ce suj<strong>et</strong> <strong>d'un</strong>e façon charmante [bb, 257] ;<br />

— "Le Grand Orient dédaigna de faire <strong>le</strong>s démarches nécessaires pour prouver la<br />

" fauss<strong>et</strong>é <strong>d'un</strong> titre antérieur à l'introduction de la maçonnerie en France ; peut-<br />

" être dut-il céder au désir d'éteindre toute controverse <strong>et</strong> do rallier des trères<br />

'' dissideuts

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