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Recherches sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté précédé d'un ...

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234 RECHERCHES<br />

Octobre 1771 <strong>et</strong> choisi par el<strong>le</strong> comme Orateur aux é<strong>le</strong>ctions<br />

du 24 Juin 1772, Lumière, Eerros, Plasson, Barenne<br />

<strong>et</strong> Garat, successivement initiés du 19 Octobre 1771 au<br />

12 Mars 1772, <strong>et</strong> dont deux d'entre eux, <strong>le</strong>s EE.-. Lumière<br />

<strong>et</strong> Eerros, ont été élus, aux précédentes é<strong>le</strong>ctions, l'un<br />

Secrétaire, <strong>et</strong> l'autre, Orateur adjoint. Munis do <strong>le</strong>urs<br />

certificats, ces EE.-, se m<strong>et</strong>tent en relations avec <strong>le</strong>s FF.-.<br />

Rouquier, de Wil<strong>le</strong>rmoz <strong>et</strong> de Weilcr pendant que la loge<br />

L'Amitié continue à recevoir, sans y répondre, de nouvel<strong>le</strong>s<br />

<strong>le</strong>ttres de la loge de Strasbourg, qu'el<strong>le</strong> refuse même<br />

de mentionner <strong>sur</strong> son " livre de délibération<br />

l'égalité des droits politiquos entre <strong>le</strong>s colons blancs <strong>et</strong> <strong>le</strong>s hommes do cou<strong>le</strong>ur [voir<br />

Alison; History of Europe, Tin, p. 176, <strong>et</strong> Pamphilo de Lacroix Mrmoircpom- servir<br />

à VHistoire de la Révolution de Saint-Domingue, 2c édition. 1S20. I. p. 218J. JNous<br />

ne pouvons, au suj<strong>et</strong> du F.*. Polverel, résister au désir d'emprunter une page emouvante<br />

aux Mémoires du général de Lacroix, emprunt que nous devons toutelois lairo<br />

précéder <strong>d'un</strong> court préambu<strong>le</strong>. — Le général Galbaud, nomme au commandement<br />

o-éneral de Saint-Domingue, avait cru pouvoir, en arrivant au Cap, en 1793, se soustraire<br />

à l'autorité des commissaires Sonthonax <strong>et</strong> Polverel (Ailhaud était alors reparti<br />

pour France) ; mais ceux-ci, usant des p<strong>le</strong>ins pouvoirs dont ils étaient investis,<br />

proclamèrent sa destitution pour s'être refusé à l'obéissance envers la commission<br />

<strong>et</strong> en attendant son renvoi en France, lui avaient donné l'ordre de se rendre a bord<br />

<strong>d'un</strong> des bâtiments en rade du Cap, avec sa famil<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong>s officiers de son état-major<br />

qui avaient éga<strong>le</strong>ment été destitues. Le général destitué, profitant des dispositions<br />

dans <strong>le</strong>squeUes il trouve <strong>le</strong>s équipages de la rade, <strong>le</strong>s gagne à sa cause, <strong>le</strong>s entraîne,<br />

se m<strong>et</strong> à <strong>le</strong>ur tête <strong>et</strong> s'empare de l'Arsenal, <strong>le</strong> 20 Juin 1793. Les hommes de cou<strong>le</strong>ur<br />

partisans des commissaires, consternés <strong>et</strong> se sentant faiblir, ouvrent <strong>le</strong>s prisons,<br />

rompent <strong>le</strong>s chaînes des noirs, <strong>le</strong>s séduisent, <strong>le</strong>s arment <strong>et</strong> <strong>le</strong>s lancent contre <strong>le</strong>s in<strong>sur</strong>gés,<br />

avec <strong>le</strong>s ouvriers <strong>et</strong> <strong>le</strong>s esclaves de la vil<strong>le</strong> au nombre de plus de dix-mil<strong>le</strong>,<br />

sous <strong>le</strong>s ordres de Pierrot qu'ils ont éga<strong>le</strong>ment attiré en -pil<strong>le</strong> avec ses hordes barbares.<br />

Bientôt forcé à la r<strong>et</strong>raite, <strong>le</strong> général Galbaud, dont <strong>le</strong> frèro a été fait prisonnier,<br />

no trouve <strong>le</strong> salut qu'on se j<strong>et</strong>ant à l'eau pour atteindre sa chaloupe. — Ici nous<br />

laissons par<strong>le</strong>r <strong>le</strong> général de Lacroix (i. p. 24/ <strong>et</strong> 248) : " En arrivant a bord, <strong>le</strong><br />

" o-énéral Galbaud écrivit aux commissaires ; Parmi <strong>le</strong>s prisonniers que j'ai faits hier<br />

" se trouve <strong>le</strong> fils du citoyen Polverel ; mon frère est tombé clans <strong>le</strong>s mains de ces âmes<br />

" féroces qui pil<strong>le</strong>nt <strong>et</strong> brû<strong>le</strong>nt la vil<strong>le</strong>; Vintérêt du citoyen Polverel est de ravoir son<br />

' 1 fils, mon intérêt est de ravoir mon frire ; je vous propose c<strong>et</strong> échange. Le commissaire<br />

" Sonthonax, qui avait reçu <strong>le</strong> par<strong>le</strong>mentaire ot ouvert la <strong>le</strong>ttre, la transm<strong>et</strong> à son<br />

" collèn-ue, <strong>et</strong> lui dit : Tu es pire, fais ce que tu dois ; je consens à tout. Lo Bommia-<br />

" saire'Poiverel lit à son tour ot cherche à couvrir do sa main <strong>le</strong>s larmes qui inon-<br />

" dont son visage ; il n'a pas longtemps la force do dissimu<strong>le</strong>r son désespoir ; il vont<br />

" parlor, mais ses sanglots paraissent étouffer sa voix. Après un moment de recueil-<br />

" <strong>le</strong>ment, au grand étonnement de tous ceux qui l'entourent, on l'entend prononcer<br />

" ces paro<strong>le</strong>s entrecoupées: J'adore mon fils... Je sens tout ce que sa position <strong>et</strong> la,<br />

£ ' mienne ont de pénib<strong>le</strong>... Il peut périr... J'en fais <strong>le</strong> sacrifice a la république... 2\on,<br />

" ce n'est point à moi de gâter sa cause... Mon fils a été pris en portant des paro<strong>le</strong>s<br />

" de paix à des révoltés... Galbaud a été pris <strong>le</strong>s armes à la main contre <strong>le</strong>s délégués de<br />

" de la France... Il n'y a pas parité... Quel que soit <strong>le</strong> sort de mon fils, je ne consen-<br />

" tirai jamais à l'échanger contre un coupab<strong>le</strong>... — L'exaltation, quand el<strong>le</strong> est portée<br />

" à un tel point se communique comme <strong>le</strong> fluide é<strong>le</strong>ctrique. Les hommes de cou<strong>le</strong>ur<br />

" qui entouraient <strong>le</strong>s commissaires furent si émus qu'ils s'écrièrent tous <strong>d'un</strong>e voix<br />

" unanime : Commissaires, prenez au hasard cent d'entre nous, envoyez-<strong>le</strong>s en rade,<br />

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