Eval droit ccial Maroc.pdf - Index of
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DEUXIEME PARTIE : LE DROIT DE LA CONCURRENCE ET DE LA PROPRIETE<br />
INDUSTRIELLE<br />
CHAPITRE I. LE DROIT DE LA CONCURRENCE<br />
D’application récente, la législation relative à la liberté des prix et de la concurrence (dahir n° 1-00-<br />
225 du 5 juin 2000) a été adoptée dans le cadre des réformes entreprises par les pouvoirs publics<br />
pour moderniser l’environnement juridique et institutionnel de l’entreprise marocaine.<br />
I. LA LOI<br />
La loi sur la concurrence est très pragmatique et fortement inspiré du <strong>droit</strong> français de la concurrence<br />
(lui même remanié par la loi relative aux nouvelles régulations économiques dite NRE du 15 mai<br />
2001).<br />
Adoptée dans le cadre des réformes de l’environnement financier et juridique des entreprises, la loi<br />
n° 6 –99 marque la volonté des gouvernants de faire de la liberté des prix, du libre accès au marché<br />
et de la transparence des transactions économiques, les éléments fondateurs de l’économie actuelle,<br />
en voie de modernisation. Elle est appliquée en matière de réglementation des prix, des pratiques<br />
restrictives de concurrence; elle poursuit tout autant des objectifs parallèles de protection des<br />
consommateurs. Les dispositions de la loi sont dictées par les principes de transparence, de non<br />
discrimination et de loyauté tels qu’édictés par l’Organisation Mondiale du Commerce.<br />
Le Droit marocain de la Concurrence a pour objectif fondamental de déterminer les règles du<br />
processus concurrentiel au sein du marché national et réprimer les atteintes à ses mécanismes et à son<br />
fonctionnement loyal.<br />
Matérialisant un processus de libéralisation des marchés : ce <strong>droit</strong> <strong>of</strong>fre deux facettes : l'une consiste<br />
à limiter les excès de la concurrence alors que l'autre consiste à favoriser le développement de la<br />
concurrence et à la protéger. La lutte contre les atteintes à la concurrence vise ainsi à réprimer les<br />
pratiques anticoncurrentielles. Il s'agit de lutter contre les accords entre entreprises pour limiter la<br />
concurrence qu'elles pourraient se faire entre elles ou pour empêcher la concurrence d'entreprises<br />
tierces. Il s'agit également de lutter contre des concentrations d'entreprise qui arrivent à paralyser la<br />
concurrence et à permettre des abus de position dominante (titre III et IV).<br />
Dégager les axes principaux d’une éventuelle réforme du Droit Positif suppose au préalable de<br />
mettre en lumière de quelle manière celui ci s’articule avec les dispositions de l’accord d’association<br />
contracté avec l’Union Européenne et avec les termes de l’accord de libre échange avec les Etats<br />
Unis en cours de négociation, et dans quelle mesure il répond aux intérêts de base, primordiaux et<br />
surtout concrets, comme ceux économiques et financiers, du marché des entreprises et des<br />
consommateurs.<br />
Au terme des recherches et consultations effectuées, nous constatons l’importance d’une<br />
harmonisation volontaire du Droit positif avec les dispositions matérielles et procédurales<br />
communautaires (européennes). L’analyse des principaux <strong>droit</strong>s voisins a fourni de nombreuses<br />
inspirations pour instituer le dispositif législatif actuel.<br />
FMI, Inc. <strong>Eval</strong>uation de la législation commerciale du royaume du <strong>Maroc</strong> 34