Eval droit ccial Maroc.pdf - Index of
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A partir de cet objectif, la démarche consiste à considérer la politique nationale de concurrence<br />
comme un instrument d’intervention économique dont la finalité consiste à protéger (et promouvoir)<br />
les intérêts spécifiques du <strong>Maroc</strong> et de développer une stratégie de promotion des investissements.<br />
Aussi, cette modernisation envisagée, via la réglementation de la concurrence, s’appuie sur la<br />
volonté générale d’adaptation de la législation nationale aux mutations économiques contemporaines<br />
du <strong>Maroc</strong>.<br />
La problématique aujourd’hui établie est donc d’apprécier le bénéfice d’une telle législation à<br />
l’actuel environnement économique.<br />
Nous choisissons d’exposer ces propositions autour des quatre thèmes suivants :<br />
- les prix ;<br />
- les pratiques anticoncurrentielles, telles les ententes et les abus de position dominante ;<br />
- les opérations de concentration économiques ;<br />
- l’information et la protection des consommateurs.<br />
I.1. Présentation<br />
1/ Analyse du contexte et des principes directeurs de la législation marocaine relative à la<br />
concurrence<br />
Outre l’examen de la législation en vigueur et de son interprétation jurisprudentielle et doctrinale, les<br />
consultations avec les milieux pr<strong>of</strong>essionnels ont permis de se familiariser avec le contexte marocain<br />
de la concurrence (jusque là très mal promu et diffusé !) dont la structure (ainsi que celle du marché<br />
et des entreprises) est en étroite corrélation avec la taille du territoire et de sa situation géographique.<br />
Dans ce contexte, la politique de concurrence est conçue comme un moyen de développer les<br />
exportations et améliorer les conditions économiques des importations en favorisant notamment<br />
certaines formes de coopération entre petites et moyennes entreprises et en utilisant les potentialités<br />
des accords de libre échange récemment conclus.<br />
La législation permet au gouvernement de réguler et de contrôler les concentrations économiques<br />
telles que les fusions ou toute autre sorte de pratiques anticoncurrentielles (ententes sur les prix,<br />
constitution de cartels, etc…) qui créent ou renforcent une position dominante. Toute position<br />
dominante crée des abus dont les principales victimes sont les consommateurs (prix élevés, choix<br />
plus étroit des marchandises ou pénurie).<br />
Toute fusion, concentration, ou autre transaction qui peut avoir comme conséquence de permettre à<br />
une entreprise ou à un groupe d’entreprises de contrôler 40% du marché national , doit obtenir un<br />
avis préalable favorable du Premier Ministre. Il n'est pas illégal qu’une entreprise tienne une<br />
position dominante sur le marché si cette position résulte de sa propre force concurrentielle et de<br />
son efficacité.<br />
Cependant, certains accords qui tout en restreignant la concurrence encouragent le progrès technique,<br />
améliorent la distribution ou la gestion des PME ou la commercialisation des produits agricoles, sont<br />
autorisés.<br />
FMI, Inc. <strong>Eval</strong>uation de la législation commerciale du royaume du <strong>Maroc</strong> 35