Eval droit ccial Maroc.pdf - Index of
Eval droit ccial Maroc.pdf - Index of
Eval droit ccial Maroc.pdf - Index of
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
• la fermeture de l'établissement totale ou partielle, définitive ou temporaire, etc., ce qui n’est pas<br />
prévu dans la loi marocaine.<br />
II.2. Remarques spécifiques<br />
II.2.1. Les brevets<br />
Deux principaux problèmes existent dans la protection des brevets au <strong>Maroc</strong>.<br />
Le premier concerne le manque de « présomption de validité » des brevets déposés. Aux Etats-Unis<br />
et en Europe, un examen rigoureux, une recherche technologique et un contrôle du processus et de<br />
l’invention sont nécessaires pour délivrer les brevets. Un tel examen est possible grâce à un<br />
personnel nombreux et spécialisé et à une administration compétente. Chaque brevet américain ou<br />
européen correspond à une « présomption de validité » juridique fondée sur l’historique du contrôle.<br />
Les archives relatives au contrôle venant renforcer les <strong>droit</strong>s liés au brevet.<br />
Le <strong>droit</strong> des brevets au <strong>Maroc</strong> ne prévoit aucun contrôle. Le <strong>droit</strong> établit un simple système<br />
d’enregistrement, des brevets délivrés par l’OMPIC (Office <strong>Maroc</strong>ain de Propriété Intellectuelle et<br />
Commerciale), le contrôle ne s’exerçant que sur le respect des formalités de dépôt. Les brevets sont<br />
délivrés sans aucune garantie relative à la nature ou à la valeur de l’invention.<br />
Le second problème est directement relié au premier. Le fait que la validité et la valeur des brevets<br />
déposés ne soient pas contrôlées par l’OMPIC imposent aux magistrats de le faire, lorsqu’ils sont<br />
saisis d’un litige. Or, par manque de formation et d’expérience, les tribunaux marocains ne disposent<br />
pas de processus efficace pour assurer une mise en application correcte du <strong>droit</strong> des brevets et il<br />
existe peu de magistrats qui possèdent une expérience suffisante pour connaître des affaires de<br />
propriété intellectuelle, qu’elles soient simples ou complexes.<br />
II.2.2. Les marques<br />
La mise en application du <strong>droit</strong> des marques déposées au <strong>Maroc</strong> est entravée de deux façons.<br />
La première entrave est le manque d’expérience judiciaire dans le traitement des affaires de propriété<br />
intellectuelle qui entraîne des résultats imprévisibles et parfois étonnants liés au manque de maîtrise<br />
de la norme conjugué au manque d’expérience des magistrats en matière de <strong>droit</strong> des marques<br />
déposées.<br />
La seconde entrave est de nature institutionnelle. La mise en application de certaines procédures<br />
institutionnelles telles que les oppositions aux marques déposées, améliorerait le régime juridique des<br />
<strong>droit</strong>s des marques déposées en renforçant le poids d’une marque déposée délivrée.<br />
La mise en place d’une procédure d’opposition claire et praticable et le cadrage de la procédure<br />
d’annulation donneraient certainement les résultats escomptés.<br />
II.2.3. Les <strong>droit</strong>s d’auteur<br />
FMI, Inc. <strong>Eval</strong>uation de la législation commerciale du royaume du <strong>Maroc</strong> 51