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Eval droit ccial Maroc.pdf - Index of

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CHAPITRE 2: LE DROIT BANCAIRE<br />

I. Le cadre législatif<br />

La présente analyse concerne la législation relative aux contrats bancaires, aux effets de commerce,<br />

et aux garanties bancaires tient compte à la fois de l’aspect théorique de la législation mais également<br />

de son application pratique et sa confrontation avec les réalités du terrain.<br />

Dans la mesure du possible, des propositions générales de modification de la législation sont<br />

également présentées. Par législation, on entend principalement la loi dans son sens strict.<br />

Cependant, chaque fois que la construction légale repose davantage sur le règlement et les circulaires<br />

d’application et que ceux-ci soient accessibles, il sera fait référence à ces textes.<br />

Les garanties<br />

La législation sur les garanties, support souvent indispensable aux ouvertures de crédit, est éparpillée<br />

entre le Dahir portant Code des Obligations et Contrats datant de 1913, [Le DOC] les textes qui lui<br />

sont postérieurs et le nouveau code de commerce. Un effort de codification doit être mené<br />

conjointement avec celui de la modernisation de ces textes.<br />

Nous ferons l’inventaire exhaustif de la législation actuelle sur les garanties et hypothèque, ainsi que<br />

les contrats bancaires nous attachant à mettre en relief les aspects et dispositions qui méritent d’être<br />

modifiés et dans quel sens la modification doit être opérée.<br />

Le contrat bancaire<br />

Les divers contrats bancaires font l’objet des articles 487 à 528 du Dahir portant Code du Commerce<br />

[le DCC]. Les contrats bancaires concernés sont la convention de compte, le dépôt, le virement,<br />

l’ouverture de crédit et l’escompte.<br />

Ces contrats ont été introduits dans le <strong>droit</strong> positif par la législation de 1996 dont les auteurs ont tenu<br />

compte des dernières positions doctrinales et jurisprudentielles en France. C’est, donc, un <strong>droit</strong> très<br />

moderne qui se présente de manière homogène et relativement adaptée au contexte économique<br />

marocain. Son application, par contre, est assez laborieuse car nous constatons un déficit en matière<br />

de communication et de vulgarisation conjugué à un manque de formation manifeste des juges et<br />

auxiliaires de justice. Il faut bien comprendre ici que le DCC n’a pas repris, avec une mise à jour,<br />

une ancienne législation, mais c’est une véritable adaptation du <strong>droit</strong> à la pratique commerciale à<br />

laquelle il s’est attelé.<br />

La tentative du législateur est louable mais incomplète. Il ne se dégage pas de la lecture des articles<br />

consacrés aux contrats bancaires une véritable législation bancaire réglementant tous les aspects des<br />

relations banques/clients. L’impression donnée par l’examen de cette législation est que ses auteurs<br />

ont voulu se restreindre aux principes généraux mais charger, par contre, Bank Al-Maghrib de<br />

réglementer, dans le détail, cette relation. C’est une approche qui privilégie le rôle de<br />

l’administration.<br />

Sur certains de ces contrats, la législation a été appliquée par des circulaires de Bank Al-Maghrib.<br />

C’est le cas, notamment, des règles relatives à la forme des relevés de compte et de la manière dont il<br />

faut décompter les intérêts débiteurs. Cependant, il faut savoir qu’une circulaire de Bank Al-Maghrib<br />

FMI, Inc. <strong>Eval</strong>uation de la législation commerciale du royaume du <strong>Maroc</strong> 87

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