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estimation des effets propres des mesures agroenvironnementales ...

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L’engagement contrasté <strong>des</strong> Chambres d’Agriculture départementales dans la mise en oeuvre<strong>des</strong> CTE mis en évidence par certains auteurs (Ducos et Dupraz, 2006) peut tout à fait être àl’origine d’une hétérogénéité <strong>des</strong> taux de contractualisation. C’est la raison pour laquelle deuxagriculteurs identiques mais situés dans <strong>des</strong> départements différents peuvent avoir une probabilitédifférente de contractualiser une MAE, les coûts de participation (montage de dossier,réalisation d’un diagnostic) étant différents en raison du niveau d’assistance fourni parles techniciens de la Chambre d’Agriculture. Pour tester la validité de cette hypothèse, nousestimons la « densité » de jumeaux non bénéficiaires associée à chaque bénéficiaire. Ne sontretenus pour l’<strong>estimation</strong> que les bénéficiaires pour lesquels il existe suffisamment de non bénéficiairesproches. La proportion de bénéficiaires pour lesquels un nombre suffisant de jumeauxn’a pu être identifié varie entre 8.5 % (pour la MAE 0205) et 53 % (pour la MAE 19), maisreste généralement en deçà de 20 %. Il existe donc bien, au delà de l’effet <strong>des</strong> caractéristiquesobservées, un facteur de variation supplémentaire dans la participation aux MAE. Toutefois, lerôle <strong>des</strong> Chambres d’Agriculture a probablement moins d’importance dans la contractualisation<strong>des</strong> <strong>mesures</strong> herbagères, celle-ci étant peu coûteuse.La dernière hypothèse nécessaire à la validité <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> employées est l’hypothèsed’absence d’<strong>effets</strong> de diffusion <strong>des</strong> MAE évaluées. Autrement dit, les pratiques <strong>des</strong> non bénéficiairesne doivent pas être affectées par la mise en oeuvre <strong>des</strong> MAE. Cette hypothèse impliquequ’en l’absence <strong>des</strong> MAE, les non bénéficiaires auraient adopté les mêmes pratiques que cellesqu’ils ont adoptées en présence de la MAE. Sous cette hypothèse, le niveau de pratiques queles bénéficiaires auraient adoptées en l’absence de la MAE peut être estimé par celui de leursjumeaux. Cette hypothèse peut être prise en défaut s’il existe <strong>des</strong> <strong>effets</strong> d’imitation (les non bénéficiairescopient les pratiques adoptées par les bénéficiaires). Dans le contexte <strong>des</strong> CTE/CAD,ce cas de figure est toutefois peu probable dans la mesure où les agriculteurs qui optent pour<strong>des</strong> pratiques plus respectueuses de l’environnement souhaitent généralement être payés pourle faire s’ils en ont la possibilité 1 . Cette hypothèse peut aussi être prise en défaut si les bénéficiairessont nombreux et si les pratiques visées par la MAE concernent <strong>des</strong> biens échangés sur<strong>des</strong> marchés locaux. Ainsi, les MAE ayant <strong>des</strong> <strong>effets</strong> sur la demande de terre <strong>des</strong> exploitations,comme les MAE herbagères, peuvent influencer le prix de la terre et modifier le comportement<strong>des</strong> non bénéficiaires. En revanche, une réduction <strong>des</strong> apports d’intrants due aux MAE 08et 09 aura un effet négligeable sur le prix de ces intrants et sur le prix <strong>des</strong> céréales, les prixde ces biens étant déterminés sur les marchés internationaux et le taux de contractualisationde ces MAE étant faible. Les hypothèses de validité <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> employées dans ce rapportsont robustes pour la plupart <strong>des</strong> MAE évaluées. Les tests réalisés (support commun, doubledifférence)le confirment.A l’issue de ce travail, trois conclusions peuvent être dressées. La première concerne l’effetpropre <strong>des</strong> <strong>mesures</strong> qui ont pu être évaluées et les enseignements qui peuvent être tirés en1. Lorsqu’un bénéficiaire imite un autre bénéficiaire, l’hypothèse d’absence d’<strong>effets</strong> de diffusion reste valable.103

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