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estimation des effets propres des mesures agroenvironnementales ...

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Résuméet non bénéficiaires jumeaux). Il semble donc à première vue que ces MAE n’ont eu qu’uneffet limité sur les pratiques <strong>des</strong> agriculteurs. Simultanément, on observe entre 2000 et 2005une hausse de la SAU chez les bénéficiaires d’environ 5 ha (et une hausse de la STH de mêmeampleur) et une baisse de la SAU chez les non bénéficiaires jumeaux d’environ 13 ha (et unebaisse de la STH de même ampleur). Ce changement concomitant et de direction opposée dela taille <strong>des</strong> exploitations dans les deux groupes suggère que <strong>des</strong> transferts de terre importantsont eu lieu entre les bénéficiaires et leurs jumeaux. Cette observation peut s’expliquer de deuxmanières, qui impliquent toutes deux la violation <strong>des</strong> hypothèses de validité <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> utilisées.D’une part, il est possible que la PHAE soit à l’origine de ces transferts de terre. D’autrepart, il est possible que les (rares) non bénéficiaires de la PHAE, quoique jumeaux sur la basede caractéristiques observées en 2000, diffèrent en réalité <strong>des</strong> bénéficiaires sur <strong>des</strong> caractéristiquesinobservées variant dans le temps (telles que le dynamisme ou la décision de désengagementprogressif du métier d’agriculteur). Il n’est donc pas possible de conclure quant à l’effet<strong>des</strong> MAE herbagères sur les pratiques <strong>des</strong> agriculteurs avec les métho<strong>des</strong> utilisées dans ce rapport.Il s’avère en effet impossible de déterminer ce qu’il serait advenu <strong>des</strong> surfaces herbagèrestransférées vers les bénéficiaires par les non bénéficiaires jumeaux en l’absence de la PHAE.De fait, plusieurs caractéristiques spécifiques de la PHAE (et dans une moindre mesure dela MAE 20) rendent difficile l’utilisation <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> matching pour en évaluer l’effet propre.Premièrement, ce sont <strong>des</strong> <strong>mesures</strong> de masse, c’est-à-dire très largement contractualisées parmila population éligible, dont les coûts de contractualisation faibles et répartis de manièrehomogène sur le territoire, rendant peu probable l’existence de jumeaux valables. Deuxièmement,ces <strong>mesures</strong> affectent l’allocation <strong>des</strong> terres entre STH, SCOP et maïs fourrage et modifientla taille <strong>des</strong> exploitations. En modifiant le stock de STH et de SCOP, elles affectent nécessairementle prix relatif de ces différents types de terre. Ainsi, en augmentant la demandede STH <strong>des</strong> bénéficiaires, les <strong>mesures</strong> herbagères provoquent une hausse <strong>des</strong> prix de la STH et<strong>des</strong> transferts entre bénéficiaires et non bénéficiaires. Par conséquent, l’hypothèse d’absenced’effet de la mesure sur les non bénéficiaires ne peut raisonnablement être posée.En termes méthodologiques, le travail présenté dans ce rapport montre qu’il est possibled’appliquer <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> robustes d’évaluation pour estimer l’effet <strong>des</strong> MAE sur les pratiques<strong>des</strong> agriculteurs en mobilisant les bases de données produites par la statistique publique. Cetravail a été rendu possible par l’existence de la Base de Données Nationale <strong>des</strong> Usagers (BDNU)du Ministère de l’Agriculture, qui a permis, grâce aux correspondances entre les différents identifiantssous lesquels sont recensées les exploitations, de repérer les bénéficiaires de MAE dansles échantillons produits par les enquêtes statistiques. A court terme, la pérennisation de laBDNU apparaît indispensable pour permettre que <strong>des</strong> évaluations de ce type puissent être répétéesdans le futur. A moyen terme, il est indispensable que les administrations en chargedu suivi <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> et celles qui collectent les données statistiques s’accordent sur un identifiantunique commun (qui semble devoir être le numéro SIRET). Ensuite, pour permettre unexxiii

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