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dans la CIM 11 n’est pas un usager typique.<br />

C’est étrange de vouloir faire cela, donc on<br />

ne va pas trouver un groupe de personnes<br />

qui s’intéressent vraiment à quelque chose<br />

de technique. Ils seront différents et il faut<br />

saisir cette différence. Il est plus important<br />

d’avoir une diversité dans les personnes<br />

impliquées. On se dit : ces personnes ne sont<br />

pas représentatives. On aura une meilleure<br />

implication avec plus de personnes qui sont<br />

différentes que si on essayait de trouver des<br />

gens typiques ou représentatifs.<br />

La dernière chose que j’aimerais dire<br />

est qu’il y aura sûrement une perspective<br />

considérablement différente des usagers et<br />

aidants. Il y aura des personnes qui auront<br />

les deux rôles. Les deux sont importants et<br />

à valoriser, mais ils sont différents et donc<br />

doivent être pris en compte différemment.<br />

Jean-Luc Roelandt : Merci pour cette<br />

recommandation claire sur les différents<br />

diagnostics. Il faut s’ouvrir à tout le monde<br />

et avoir une représentation plus inclusive.<br />

Par exemple, on pourrait penser aux termes<br />

utilisés dans les services afin de pouvoir faire<br />

un retour sur l’information. Le problème est<br />

de créer des éléments intéressants pour le<br />

sondage.<br />

Nicole Maillard : Je suis du Groupe<br />

Information Asile. Je voulais soutenir la<br />

proposition concernant la participation.<br />

Je pense que c’est important d’avoir des<br />

personnes motivées et engagées. Il y a des<br />

grandes associations en France qui ne font<br />

rien, je ne veux pas les nommer ici. Mais<br />

nous avons de plus petites associations<br />

qui sont très actives. L’autre chose que je<br />

voulais dire, c’est que nous sommes censés<br />

finir à 12h15 avec des recommandations<br />

concrètes. Je voulais que nous relevions<br />

cette question : quand est-ce que les gens<br />

devraient s’inscrire ? Nous devons décider<br />

ensemble concernant la deadline, le genre<br />

d’équipement disponible, etc. Est-ce que tout<br />

le monde aura le livre ? C’est un livre épais,<br />

la CIM 10, donc travaillera-t-on seulement<br />

sur internet ? Nous devons aussi parler des<br />

différentes façons de communiquer sinon ça<br />

sera décidé d’une façon top-down. Qui va<br />

nous financer ? Si on utilise l’internet, ça ne<br />

coutera rien, mais nous sommes une petite<br />

association avec aucun fonds ni subvention.<br />

Je paie moi-même et je ne suis pas seule,<br />

donc si on est bénévole on ne peut payer que<br />

jusqu’à un certain plafond. Juste pour nos<br />

invités anglophones, je voulais préciser que<br />

le centre collaborateur va recueillir vos avis et<br />

essayer d’en faire une méthodologie. Nous<br />

allons la transférer à l’OMS. Nous ne sommes<br />

pas des décideurs ici, nous sommes des<br />

facilitateurs entre les usagers et le débat. Les<br />

décideurs seront les 194 Etats-membres.<br />

Mais si on a commencé ce processus, c’est<br />

parce qu’il y a désormais la possibilité de<br />

changer les choses. Nous avons des usagers<br />

qui aimeraient agir et on sait que ce n’est pas<br />

facile. On doit aider les autres mais on écoute<br />

aussi les usagers.<br />

Dominique Laurent : Je voulais réagir<br />

sur ce qu’a dit mon collègue anglophone.<br />

La recommandation est de travailler sur le<br />

diagnostic et avec les personnes qui sont<br />

véritablement impliquées, ça serait une bonne<br />

solution. On travaille pour motiver et impliquer<br />

les gens dans leur propre parcours de soin.<br />

Je fais partie de l’association la Maison<br />

Bleue, un endroit d’auto-assistance. Il y a<br />

beaucoup d’activités de loisirs, mais nous<br />

avons néanmoins une réflexion autour de<br />

notre pathologie, sur notre façon de travailler<br />

avec les comités locaux de santé mentale.<br />

Je pense que c’est complémentaire, je veux<br />

dire, on peut travailler sur le diagnostic et on<br />

peut travailler individuellement, en donnant<br />

des retours sur l’information aux personnes.<br />

Donc tout peut aller ensemble. Ça veut dire<br />

qu’il y a des approches qui pourraient avoir<br />

lieu à travers l’Internet et le travail en groupe.<br />

Ensuite, on devra faire la différence entre les<br />

réponses individuelles et les réponses du<br />

groupe. Pour les professionnels, soyez courts<br />

dans vos commentaires. J’essaierai de revenir<br />

sur ce qui a été dit par rapport à l’accès des<br />

usagers dans leur expression libre.<br />

William Guicherd : Je suis psychiatre à<br />

Dijon et secrétaire-assistant d’un comité de<br />

santé mentale. Nous avons eu une discussion<br />

par rapport à l’internet, et tu dois pouvoir te<br />

servir des outils. Je crois qu’il y a un besoin<br />

d’assistance ou peut-être utiliser plusieurs<br />

chaînes de communication afin de renforcer<br />

l’empowerment des usagers. C’est quelque<br />

chose sur lequel on doit travailler, il faut que<br />

sur le terrain les usagers puissent prendre<br />

la parole et se battre contre n’importe quel<br />

obstacle.<br />

Jean-Luc Roelandt : Donc, votre<br />

association pourrait mettre en place des<br />

systèmes qui permettent aux usagers de<br />

s’exprimer sur la CIM.<br />

Paul Baker : C’est dans la continuité de<br />

ce qui a déjà été dit. Une chose que nous<br />

avons appris et compris avec le mouvement<br />

des entendeurs de voix pendant les dernières<br />

25 années, c’est l’importance de travailler les<br />

uns avec les autres en respectant l’expertise<br />

de tout le monde. Nous avons parlé des<br />

experts-usagers qui travaillent avec des<br />

professionnels, donc c’est une collaboration.<br />

Nous avons aussi beaucoup appris du travail<br />

qui se passe en Allemagne, le processus de<br />

trialogue. Nous avons tous reconnu que nous<br />

avons tous de l’expérience par nos vécus, car<br />

même les professionnels ont des problèmes<br />

en santé mentale. Les psychiatres, le niveau<br />

de stress qu’ils expérimentent par exemple.<br />

Il s’agit alors d’essayer de comprendre et<br />

de travailler avec les autres en tant que<br />

personne, et j’insiste sur les relations. Je<br />

pense que c’est très important de mettre en<br />

place un système qui marche vraiment, sinon<br />

on a des malentendus.<br />

Mon deuxième point, c’est que lorsqu’on<br />

parle de l’empowerment, il s’agit du langage,<br />

et le langage des pathologies est difficile à<br />

comprendre pour les non-professionnels, il<br />

faut le reconnaître.<br />

Mon troisième point : il faut impliquer le<br />

reste de la société. Ce n’est pas seulement<br />

le problème des services et des usagers des<br />

services, il y a aussi des gens rétablis, on<br />

sait qu’ils existent et ils ont beaucoup à nous<br />

apprendre. Mais où sont-ils ?<br />

Jean-Luc Roelandt : Merci de cette<br />

importante intervention. Effectivement, nous<br />

avons besoin de trouver une méthode pour<br />

impliquer conjointement les professionnels,<br />

qui ont aussi des moments de détresse et<br />

les usagers. Et je vois comment la société<br />

peut s’intéresser à l’impact ou la définition<br />

du diagnostic. Je suis d’accord en principe,<br />

mais j’essaie d’imaginer la méthodologie à<br />

suivre, et ça c’est plus compliqué. Mais peutêtre<br />

vous avez des idées pour atteindre ces<br />

objectifs ?<br />

Roberto Mezzina : Je suis directeur du<br />

CCOMS à Trieste, en Italie et nous avons<br />

un groupe de travail avec des usagers,<br />

aidants et professionnels qui travaillent sur la<br />

classification.<br />

J’aimerais juste évoquer les critiques sur<br />

certains aspects spécifiques, notamment<br />

sur le fait de conserver le concept de la<br />

schizophrénie. Nous sommes étonnés que<br />

la nouvelle classification retienne ce grand<br />

groupe et c’est important car cela renforce<br />

une catégorie qui est liée à beaucoup de<br />

formes de stigmatisation. Cela a été souligné<br />

par de nombreux scientifiques, des usagers<br />

et des citoyens. Nous ne comprenons pas<br />

pourquoi il n’y a pas d’avancées sur ce thème.<br />

Les gens ont des épisodes psychotiques,<br />

ce qui est une réalité, mais nous ne devons<br />

pas avoir une catégorisation d’une telle<br />

maladie. Il faut prendre en compte le savoir<br />

qui augmente. C’est très important de<br />

reconnaître toute cette diversité sur les<br />

aspects biologiques par exemple. Cela ne<br />

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AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France) AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />

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