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9h30<br />
▼<br />
12h30 :<br />
4 èMES RENCONTRES <strong>INTERNATIONALES</strong> DU CCOMS Lille, France<br />
Atelier 1 : Respect des droits humains et lutte contre la stigmatisation<br />
et la discrimination<br />
Intervention introductive : Tine VAN BORTEL, Université de Cambridge (Angleterre)<br />
Président de séance : Tim GREACEN, Laboratoire de Recherche Maison Blanche<br />
(France)<br />
Discutant : Claude DEUTSCH, ancien président de Santé Mentale Europe<br />
(SME/MHE), cofondateur de l’association Advocacy France (France)<br />
Rapporteurs : Françoise ASKEVIS LEHERPEUX, Université Lille 3 (France)<br />
et Marie-Claude BARROCHE, Croix marine/AGAPSY (France)<br />
• Le droit d’être entendu : évaluations des démarches juridiques pour<br />
la défense des droits des usagers des services de santé mentale. Karen<br />
NEWBIGGING, Health Services Management Centre, University of Birmingham (Etats-Unis)<br />
• L’usager est un expert. Philippe GUERARD, ADVOCACY France (France)<br />
• Conditions et conséquences de l’autonomisation des usagers<br />
et aidants : l’expérience de Trieste. Roberto MEZZINA, CCOMS Trieste (Italie)<br />
• Le Modèle global de santé mentale publique révisé à travers<br />
le QualityRights Project de l’Organisation mondiale de la santé.<br />
Jean-François PELLETIER, Université de Montréal (Canada) & Yale University (Etats-Unis)<br />
Tim Greacen : Bonjour, je suis directeur<br />
d’un laboratoire de recherche à Paris et<br />
représentant des usagers à l’Assistance<br />
Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP).<br />
Mon rôle pour ce matin est d’essayer<br />
d’encadrer le débat pour terminer avec des<br />
recommandations cohérentes. Nous avons<br />
l’honneur d’avoir avec nous Tine Van Bortel<br />
de Cambridge, qui va se présenter.<br />
Tine Van Bortel : Merci Tim, bonjour<br />
à tous. Je travaillais au King’s College de<br />
Londres et maintenant je suis à l’université de<br />
Cambridge. Je m’occupe de la santé mentale<br />
via différents points de vue. En effet, j’ai été et<br />
je suis encore aidante pour un membre de ma<br />
famille, je suis aussi chercheuse et enseignante<br />
en santé mentale. Je lutte également pour<br />
les droits en santé mentale et je suis coach<br />
thérapeutique. Vous le voyez, j’ai différentes<br />
casquettes et je crois que cela m’a permis de<br />
beaucoup m’enrichir personnellement. Par<br />
rapport au sujet du jour, qui est la protection<br />
des droits de l’Homme et la lutte contre la<br />
stigmatisation et la discrimination en lien avec<br />
des problèmes de santé mentale, j’aimerais<br />
vous parler du projet ASPEN. Certains pays<br />
européens représentés ici ont travaillé sur ce<br />
projet, quand j’étais encore à Londres.<br />
ASPEN veut dire Anti Stigma Programme<br />
European Network (Réseau européen de lutte<br />
contre la stigmatisation). Ce réseau regroupe<br />
vingt sites dans 18 pays européens. Ce projet<br />
a été financé par la communauté européenne.<br />
Les objectifs généraux consistaient<br />
à examiner la nature et l’étendue des<br />
discriminations des personnes qui souffrent<br />
de problèmes de santé mentale, et ce<br />
dans différents domaines de leur vie. Ce<br />
programme visait à diminuer la stigmatisation<br />
et la discrimination et à promouvoir l’inclusion<br />
sociale et l’implication dans la société civile.<br />
Pourquoi est-ce important ? Pourquoi<br />
effectuons-nous des recherches sur le sujet ?<br />
En fait, l’un des objectifs principaux consiste<br />
à traiter les thématiques de la stigmatisation<br />
et de l’auto-stigmatisation par rapport à<br />
l’attitude et les comportements des tiers,<br />
qui peuvent mener à terme à une réduction<br />
de la qualité de vie, à une marginalisation,<br />
une exclusion sociale, à une réduction de<br />
l’adhésion au traitement et au processus de<br />
rétablissement. On peut retrouver aussi une<br />
perte d’opportunités dans la société, ce qui va<br />
avoir des répercussions sur l’autonomisation.<br />
ASPEN rassemble sept axes d’activités.<br />
Trois d’entre eux sont liés à l’ensemble du<br />
processus de coordination, à la dissémination<br />
de l’information et à l’évaluation. Les quatre<br />
derniers sont liés aux recherches que nous<br />
avons mises en place. Nous avons travaillé<br />
sur les bonnes pratiques en matière de<br />
campagnes de lutte contre la stigmatisation<br />
en Europe. On a développé une « boîte à<br />
outils ». Nous avons aussi créé la DISC-12,<br />
échelle d’évaluation des stigmatisations<br />
effective et anticipée, et nous avons réalisé<br />
des enquêtes et entretiens transversaux avec<br />
des usagers de la psychiatrie. Nous avons<br />
également examiné l’implication de la société<br />
dans la législation et dans l’élaboration des<br />
politiques de santé en Europe. La Convention<br />
relative aux droits des personnes handicapées<br />
(CDPH, ou CRPD en anglais) a servi de cadre<br />
à l’étude. Je voudrais vous présenter plus<br />
particulièrement les axes 6 et 7 car cette<br />
étude est si étendue que je pourrais en parler<br />
pendant des heures.<br />
Par rapport aux analyses et entretiens<br />
transversaux, nous avons examiné la discri-<br />
104 AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />
AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />
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