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vis des partenaires locaux qui sont des élus ?<br />

Voilà ma question très pragmatique et locale,<br />

c’est la capacité pas de contre-pouvoir, mais<br />

des véritables fédérations et propositions<br />

venant de leur part vis à vis des institutions<br />

qui influencent leur quotidien.<br />

Intervention de public : Je pense que<br />

nous sommes tous des personnes, tout le<br />

monde est une personne et donc peu importe<br />

la terminologie. Ce n’est pas simplement<br />

pour la personne qui est en difficulté avec<br />

des problèmes psychologiques, car cette<br />

personne-là est une personne, et l’aidant<br />

également. Cette relation qui s’installe est<br />

très importante, 80 % des soins concernent<br />

la relation entre deux personnes. Pour<br />

construire cette relation, il faut une situation<br />

de confiance, il faut donner de la confiance<br />

et en recevoir, il faut commencer sur un pied<br />

d’égalité et je pense que c’est très important<br />

si on veut construire de bonnes relations.<br />

Il est important de comprendre l’autre<br />

personne et voir ses besoins, je pense en<br />

tant que spécialiste ou professionnel, qu’il est<br />

important d’avoir la bonne cartographie pour<br />

pouvoir aiguiller la personne. Pour répondre<br />

à votre question, je pense qu’il est important<br />

de savoir où se trouvent les services sociaux,<br />

il faut avoir une bonne connexion, de bons<br />

rapports avec les services afin que vous<br />

puissiez aiguiller la personne en disant voilà<br />

vous pouvez aller à tel ou tel endroit pour avoir<br />

de l’aide. La psychologie et la psychiatrie ne<br />

sont pas faites uniquement pour le système<br />

médico-psychologique, mais aussi pour<br />

l’extérieur et cela rend la citoyenneté plus<br />

accessible à tout le monde.<br />

Hywel Davies : Je pense que vous avez<br />

dit quelque chose d’essentiel et on y travaille.<br />

L’idée est de travailler avec des personnes<br />

entières et pas seulement se pencher sur<br />

le problème et la maladie, mais avoir une<br />

approche de la personne avec tous les<br />

domaines de la vie et pas seulement ceux qui<br />

concernent les problèmes psychologiques. Si<br />

vous prenez en compte toute la vie, il vous faut<br />

un système complet donc les personnes qui<br />

sont impliquées dans votre vie, il y a la police,<br />

l’éducation, la famille, il y beaucoup de choses.<br />

On essaye de faire évoluer les stratégies, les<br />

micro-communautés qui sont faites par les<br />

communautés elles-mêmes pour que toutes<br />

les parties prenantes soient impliquées, en<br />

général elles ne font pas partie du système<br />

psychiatrique. Il faut créer une stratégie de<br />

santé mentale pour la ville d’Hellemmes avec<br />

tous les participants pour faire fonctionner<br />

tous les services. En termes d’étapes<br />

pratiques, on pense à des communautés qui<br />

apprennent le rétablissement, mais quand<br />

vous mettez toute votre énergie à construire<br />

des communautés résistantes, ça permet<br />

d’avoir une famille forte et ça apporte du<br />

bien-être aux personnes. Ça parait peut-être<br />

idéaliste, mais c’est vraiment une approche<br />

ascendante et réaliste qui fonctionne.<br />

Colette Versporten : Il est vrai qu’on<br />

voit bien, dans le domaine de la santé, il y<br />

a une division des interventions. On prend la<br />

personne pour une pathologie et on va traiter<br />

cette pathologie sans regarder la globalité<br />

de la personne. Les professionnels ont de<br />

moins en moins de temps, ce sont les réalités<br />

d’aujourd’hui.<br />

Intervention du public : Merci, je<br />

pense apporter un plus en toute modestie.<br />

J’entends bien que nous considérons de<br />

mieux en mieux que nous sommes des<br />

personnes et c’est un bon dénominateur<br />

commun. J’entends aussi que des mots<br />

comme « subjectivité », « voyageur de<br />

pensée » m’amènent à vous dire que l’essentiel<br />

est invisible. Concrètement, du point de vue<br />

de mon vécu, je comprends la nécessité de<br />

la solidarité entre toutes les personnes, des<br />

personnes uniques puisque nous le sommes<br />

tous, cependant je n’ai pas encore entendu<br />

parler de santé holistique. Habituellement, on<br />

parle de santé globale, mais pour moi c’est<br />

un peu vague. L’origine de tout ça, c’est la<br />

santé ayurvédique, on invente rien en parlant<br />

de santé holistique, ça existe pour tous les<br />

individus. La santé holistique est un corps,<br />

savoir l’utiliser, manger, bouger, dormir est<br />

simple. C’est aussi un mental et là ce sont des<br />

idées qui voyagent, mais il faut savoir qu’on a<br />

le pouvoir de nos pensées, c’est important. Il<br />

y a aussi l’émotionnel, car je pense qu’il y a<br />

beaucoup à faire avec l’émotionnel.<br />

Le dernier aspect important est la<br />

spiritualité, je suis heureux d’avoir entendu<br />

qu’il fallait placer la spiritualité au-dessus des<br />

religions, c’est bien de cette spiritualité là que<br />

je veux parler. Lorsqu’on aborde ce sujet-là,<br />

on découvre aussi énormément d’énergie<br />

invisible en nous, il existe des méthodes<br />

pour les faire valoir, c’est donc une de mes<br />

préconisations. Je vous invite à aborder la<br />

santé holistique.<br />

Colette Versporten : Merci beaucoup.<br />

Je pense que chacun peut réfléchir à ça et<br />

voir si c’est proche de ses pensées.<br />

Intervention du public : Je voudrais<br />

conclure par rapport à ce que j’ai entendu<br />

hier et ce matin. Je suis coprésidente d’un<br />

GEM, et ce que je peux retenir, c’est que si on<br />

a déjà mis en place des rencontres avec les<br />

partenaires sociaux, il est très important de<br />

travailler également avec les élus.<br />

Marie-Jo Simeoni : Je vous remercie<br />

de m’accorder un petit moment. Je viens<br />

de Corse où je travaille pour le GEM « Se<br />

Construire Ensemble » à Bastia. J’ai une<br />

proposition à vous soumettre. Comme<br />

nous sommes encore au début de cette<br />

participation, ne pensez-vous pas qu’il<br />

pourrait être judicieux, au moment où l’on<br />

créera un document, de pouvoir y associer<br />

des pictogrammes à destination des<br />

personnes déficientes intellectuelles ? De<br />

cette façon, le jour où nous aurons évolué<br />

dans cette direction, nous pourrons les<br />

accueillir vraiment.<br />

Colette Versporten : Oui, tout à fait,<br />

comme on a parlé d’alcoolisme hier pourquoi<br />

pas parler de cela et il y a d’autres situations<br />

pour lesquelles il faudrait avoir les yeux<br />

grands ouverts.<br />

Un grand merci de votre travail à tous.<br />

152 AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />

AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />

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