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mon directeur général pour Monsieur Halos.<br />

Je vous le donne officiellement maintenant,<br />

avec mes félicitations.<br />

Jean-Luc Roelandt : Nous n’avions pas<br />

prévu que la reconduction arriverait en même<br />

temps (rires). Merci beaucoup. Merci à l’OMS<br />

Europe, pour son engagement en faveur des<br />

patients et de leur pleine citoyenneté. Jürgen<br />

Scheftlein, qui représente la Commission<br />

Européenne, peut maintenant prendre la<br />

parole. La Commission a beaucoup aidé et<br />

aide encore à la mise en place de plans en<br />

faveur des personnes ayant des problèmes<br />

de santé mentale en Europe.<br />

Jürgen Scheftlein : Merci beaucoup<br />

Jean-Luc. Je vais essayer de suivre la<br />

conversation en français mais je n’ose pas<br />

vous parler en français, je préfère le faire en<br />

anglais. Comme on a commencé, je crois que<br />

je vais continuer sur cette ligne. Je travaille à<br />

la Commission Européenne pour le directorat<br />

général pour les consommateurs. Une unité<br />

qui aborde des programmes comme la lutte<br />

contre les maladies. Je suis très heureux<br />

d’être ici.<br />

Quand on parle de problèmes de santé<br />

et du contexte des politiques de santé,<br />

c’est souvent en rapport avec des maladies<br />

organiques. Et dans le contexte, les maladies<br />

chroniques sont bien souvent pour l’instant<br />

définies principalement comme des maladies<br />

organiques et qui n’incluent pas encore les<br />

pathologies mentales. Quand on regarde le<br />

nombre de participants qui ont répondu à<br />

l’invitation du Docteur Roelandt aujourd’hui,<br />

ainsi que dans les statistiques, on peut<br />

s’apercevoir que la situation est totalement<br />

différente. L’association pour les cancers<br />

neurologiques a fait une étude il y a quelques<br />

années qui a estimé que 38 % de la population<br />

européenne a une pathologie mentale à un<br />

moment donné dans sa vie. En 2010, les<br />

résultats d’une étude européenne ont été<br />

que, pendant l’année précédente, 15 % des<br />

personnes ont consulté un professionnel<br />

de santé au sujet d’un problème de santé<br />

mentale ou psychologique et 7 % ont même<br />

indiqué qu’ils ont utilisé des antidépresseurs<br />

pendant cette année. Evidemment, il faut faire<br />

attention avec ce genre de résultat, puisque<br />

c’est une étude déclarative, mais cela donne<br />

une idée de l’importance de la santé mentale<br />

en tant que problème de santé. Il faut garder<br />

en tête l’impact primordial des problèmes de<br />

santé sur la qualité de vie et la capacité des<br />

gens à vivre et avoir un rôle social. Bien sûr<br />

quand on parle de pathologie mentale, c’est<br />

principalement la responsabilité des Etats<br />

membres eux-mêmes. Les Etats membres<br />

sont de plus en plus actifs dans ce domaine<br />

et ils continuent à se battre et essaient de<br />

trouver des solutions. Certains investissent,<br />

notamment la France, certains investissent<br />

beaucoup dans la réforme de leur système<br />

de santé mentale, avec des sommes<br />

importantes pour aborder et traiter la santé<br />

mentale, d’autres beaucoup moins et d’autres<br />

se battent avec des problèmes. Mais ceux<br />

qui ont beaucoup investi ont également des<br />

soucis puisque les besoins augmentent et les<br />

ressources disponibles sont en diminution.<br />

Ce sont certaines des raisons pour lesquelles<br />

des Etats membres et le Parlement européen<br />

ont demandé une action au niveau européen<br />

en termes de santé mentale. Nous essayons<br />

donc de soutenir les Etats membres dans<br />

le développement de solutions face à ces<br />

enjeux. Nous essayons également de<br />

contribuer à ces solutions par rapport aux<br />

politiques européennes. C’est clairement un<br />

impératif économique au vu des coûts des<br />

pathologies, notamment des pathologies non<br />

traitées, mais c’est également un impératif<br />

moral. C’est pourquoi la santé mentale aura<br />

une importante place dans les conférences<br />

que le Docteur Bosch va organiser sur<br />

la discrimination. Nous allons avoir des<br />

présentations dans cette période et partager<br />

leurs expériences quotidiennes en tant<br />

qu’utilisateur des services de santé mentale.<br />

Donc c’est une question de solidarité,<br />

mais comme l’a également dit mon voisin,<br />

c’est une histoire de droits. Notamment les<br />

conventions sur les droits des personnes que<br />

l’Europe et la majorité de ses Etats membres<br />

ont signées. Et pour développer des solutions<br />

visant un meilleur traitement des pathologies<br />

mentales et une meilleure inclusion sociale<br />

de ces personnes, l’autonomisation est un<br />

élément central. La Commission Européenne<br />

aborde les pathologies et la santé mentale<br />

via sa politique de recherche qui finance des<br />

projets de recherche dans ce domaine. Nous<br />

finançons et promouvons également dans le<br />

domaine de la médecine par internet. Donc<br />

l’autogestion est ici importante. Les ressources<br />

le sont aussi, afin de financer les sites internet<br />

et des outils pour l’autogestion des problèmes<br />

de santé mentale par les utilisateurs euxmêmes.<br />

Nous avons également abordé les<br />

problèmes de financement au niveau des<br />

professionnels, financés par les régions ellesmêmes,<br />

en conformité avec les priorités<br />

régionales. Mes collègues au Luxembourg<br />

et moi-même travaillons sur l’emploi, les<br />

conditions de travail et l’observatoire de la<br />

santé mentale au travail. Plusieurs politiques<br />

sont donc en place et en termes de politiques<br />

européennes de santé, nous avons lancé il<br />

y a un an une action conjointe sur la santé<br />

mentale qui implique pratiquement tous les<br />

Etats membres de l’Europe. Il s’agit d’une<br />

collaboration sur la base du volontariat, où<br />

ils travaillent pour améliorer les services, la<br />

gestion de la dépression et la prévention du<br />

suicide. La réflexion porte également sur des<br />

services communautaires plus adaptés à la<br />

santé mentale et la manière d’élargir l’horizon<br />

des services de santé en développant des<br />

interactions avec les écoles et les lieux de<br />

travail, par exemple. Cette collaboration est<br />

très large et nous pensons que ce processus<br />

va se développer en 2016. Nous mettons<br />

une priorité très forte sur l’implication des<br />

utilisateurs comme cela a été indiqué par<br />

mon voisin, nous avons eu une conférence<br />

présidentielle en 2013 où les utilisateurs ont<br />

également eu une voix importante et leur rôle<br />

a été mis en exergue dans les conclusions<br />

de cette conférence. C’est ce que j’espère<br />

entendre au cours du congrès qui débute<br />

aujourd’hui, et je remercie Jean-Luc pour son<br />

organisation. Il y a quelques années encore<br />

la Commission Européenne a financé cette<br />

action sur l’autonomisation des usagers.<br />

Nous sommes très satisfaits des indicateurs<br />

qui en ont résulté. Il y a beaucoup de projets<br />

que nous avons financés et quand ils arrivent<br />

à la fin, rien ne se passe.<br />

Donc je suis vraiment ravi de voir que<br />

le questionnaire a été utilisé, que des<br />

informations ont été collectées et j’attends<br />

avec impatience de voir les résultats. Je suis<br />

persuadé qu’il va y avoir une réelle valeur<br />

ajoutée à ce travail, afin d’inspirer les Etats<br />

membres, de les guider, pour améliorer leurs<br />

systèmes nationaux de santé mentale. Merci.<br />

Jean-Luc Roelandt : Merci Jürgen<br />

Scheftlein pour l’aide de la Commission<br />

Européenne. Je me souviens quand nous<br />

avions commencé la première réunion à Lille,<br />

nous étions 30, aujourd’hui 400. Donc en<br />

3 ans, l’évolution a été considérable et c’est ce<br />

qui a été dit d’ailleurs à cette tribune, et j’espère<br />

que dans quelques années on sera 4 000 (rires).<br />

Merci beaucoup. Donc la première session est<br />

terminée, nous allons passer tout de suite la<br />

parole et nous tenons les temps...<br />

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AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France) AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />

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