16.01.2016 Views

INTERNATIONALES

CCOMS FR BD

CCOMS FR BD

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

culièrement s’il y a une séparation entre les<br />

services cliniques et sociaux. Il faut quelque<br />

chose de plus global. On a aussi des<br />

difficultés liées au système et à la pratique.<br />

En effet, l’empowerment ne doit pas<br />

seulement être limité à une déclaration de<br />

ce qui est réalisable en Europe. Nous avons<br />

encore la possibilité d’utiliser la législation.<br />

Nous avons beaucoup d’unités fermées<br />

partout. On en a beaucoup en Italie où les<br />

gens sont tout à fait déconnectés de ces<br />

droits. Et il y a un manque d’une politique<br />

claire de portes ouvertes dans les services.<br />

Un manque de seuil d’accessibilité et d’accès<br />

agréable aux services.<br />

16h30<br />

▼<br />

17h30 :<br />

4 èMES RENCONTRES <strong>INTERNATIONALES</strong> DU CCOMS Lille, France<br />

Avis des représentants d’usagers, des familles et des aidants<br />

européens sur les indicateurs et exemples de bonnes pratiques<br />

Président de séance : Bernard JACOB, Chef de projet et coordinateur fédéral<br />

de la réforme des soins en santé mentale (article 107 de la loi sur les hôpitaux)<br />

Bruxelles (Belgique)<br />

Discutant : David CREPAZ-KEAY, Mental Health Foundation (Angleterre)<br />

Intervenants : Kevin JONES, EUFAMI (Fédération européenne des Associations<br />

de Familles de Malades Psychiques) (Belgique)<br />

Guadalupe MORALES, ENUSP (Réseau européen des (ex-)Usagers<br />

et Survivants de la Psychiatrie), Madrid (Espagne)<br />

Ron COLEMAN, Hearing Voices (Angleterre)<br />

Nous avons mentionné aussi le manque<br />

de droits sociaux. A savoir que les gens aient<br />

la possibilité d’avoir un logement, un revenu,<br />

un travail. Donc le droit d’être un citoyen à<br />

part entière dans la société. Ce dont nous<br />

avons besoin probablement, c’est aussi de<br />

trouver l’éthique d’une négociation dans<br />

les services qui soit basée sur des relations<br />

thérapeutiques. Je pense que nous devons<br />

commencer de l’intérieur du système mais<br />

aussi avoir un aperçu ouvert et à long terme<br />

pour se diriger vers une société plus ouverte.<br />

Aikaterini Nomidou : Je voudrais<br />

remercier tous les orateurs mais surtout vous<br />

tous, on aura le temps demain de poser les<br />

questions. On va maintenant se rendre en bas<br />

pour la visite des posters. Je vous y attends.<br />

Je vous remercie.<br />

Bernard Jacob : Mesdames et Messieurs,<br />

bon après-midi. Bienvenue à cette session<br />

dédiée à l’avis des représentants des usagers,<br />

des familles et des aidants sur les indicateurs<br />

et les bonnes pratiques. Très rapidement, je<br />

me présente : je travaille au service fédéral de<br />

santé publique en Belgique. Je suis chef de<br />

projet et coordinateur fédéral de la réforme<br />

des soins en santé mentale en Belgique. Nous<br />

sommes parmi les derniers peut-être en Europe<br />

à mettre en place un programme d’ambition, à<br />

l’échelle nationale, une réforme en profondeur<br />

des soins en santé mentale. C’est un avantage<br />

puisqu’on peut prendre en considération les<br />

bonnes pratiques mais aussi les erreurs que<br />

nous avons rencontrées dans les pays voisins.<br />

Nous avons principalement retenu des bonnes<br />

pratiques et nous constatons que notre réforme<br />

n’est pas vraiment différente de celles mises<br />

en place dans les autres pays. Elle est basée<br />

sur le processus de désinstitutionalisation<br />

et sur une transformation progressive des<br />

lits psychiatriques. Elle est basée sur un<br />

concept d’approche communautaire. Ce<br />

sont des bonnes pratiques à suivre. Ces<br />

recommandations nous enseignent que<br />

l’ensemble du processus doit être construit sur<br />

une vision du rétablissement. Donc considérer<br />

que chaque personne a des capacités. C’est<br />

pour développer ces capacités que nous<br />

devons mettre toute notre énergie. C’est un<br />

changement de culture en profondeur auquel<br />

les professionnels ne sont pas habitués. Un long<br />

chemin reste encore à parcourir. Ce processus<br />

demande une évaluation permanente confiée<br />

à la fois à des chercheurs universitaires mais<br />

aussi aux représentants des usagers et des<br />

familles. Un budget a été alloué à ceux-ci<br />

afin de nous donner des recommandations<br />

concernant le concept et le processus que<br />

nous mettons en place dans le cadre de cette<br />

réforme. Un comité d’accompagnement et de<br />

suivi nous permet de prendre connaissance<br />

de ces recommandations. Il faut mettre<br />

en avant l’intérêt de la ministre de la Santé<br />

publique et des Affaires sociales qui a souhaité<br />

recevoir personnellement les représentants<br />

des usagers et familles pour entendre les<br />

recommandations à ce niveau de la réforme.<br />

C’est une opportunité évidente de pouvoir<br />

collaborer en direct avec les autorités.<br />

Les usagers et familles sont donc partie<br />

prenante de la réforme et s’intègrent également<br />

dans le vaste programme de formation mis en<br />

place pour les professionnels afin de participer<br />

76<br />

AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France) AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />

77

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!