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épondre selon leur expérience propre, mais<br />

la difficulté était ici de se positionner entre<br />

des réponses au niveau local ou au niveau<br />

national. A la fin du questionnaire, un espace<br />

était laissé afin de formuler des remarques.<br />

A propos de la structure du questionnaire,<br />

les participants l’ont trouvé très long, ils ont<br />

trouvé que les questions l’étaient également<br />

et manquaient du coup parfois de clarté, avec<br />

une impression de répétition. L’emploi de<br />

termes techniques a été un problème évoqué,<br />

avec le sentiment que les mots pouvaient<br />

prendre plusieurs sens et l’impression que les<br />

termes n’étaient pas adaptés aux usagers.<br />

Le fait que les réponses soient fermées a<br />

gêné une partie des répondants, estimant le<br />

questionnaire trop réducteur quant à la notion<br />

d’empowerment, qui est une notion large,<br />

avec des domaines d’application variés.<br />

Simon Vasseur Bacle : Finalement,<br />

chaque question, chaque indicateur, pourrait<br />

ou devrait faire l’objet d’une étude à part<br />

entière et chacune de ces études devrait être<br />

adaptée aux contextes locaux. Pour la suite,<br />

ce sera à vous de travailler !<br />

Je vous présente rapidement le tableau des<br />

réponses. Soyons positifs en lisant ce tableau.<br />

27 pays ont participé, même si le nombre<br />

de réponses par pays est parfois très faible,<br />

avec une grande majorité de répondants en<br />

France aujourd’hui, mais encore une fois le<br />

questionnaire et éventuellement la deuxième<br />

version, la version modifiée, restera bien<br />

vivante je l’espère après ce congrès. Le total<br />

des répondants s’élève à 356. Nous avons<br />

distingué la France et les autres pays, étant<br />

donné que la France était surreprésentée.<br />

Ce qu’on peut dire rapidement, c’est qu’en<br />

France un tiers des répondants étaient<br />

usagers ou familles, et ça s’élève à 42 %<br />

d’usagers ou d’aidants pour les autres pays.<br />

Entrons dans le vif du sujet avec la<br />

première partie « Respect des droits<br />

humains et lutte contre la stigmatisation et<br />

la discrimination. » Nous parlions de notions<br />

complexes, c’est un des commentaires reçu.<br />

Cette première partie regroupe en effet deux<br />

notions complexes que nous aurions peutêtre<br />

dû ou que nous devrions par la suite<br />

séparer.<br />

A propos de l’indicateur n°1, « les<br />

personnes usagères de service de santé<br />

mentale ont le droit de vote ». Globalement,<br />

on observe un consensus avec des taux<br />

de réponses positives au-dessus de 90 %.<br />

Néanmoins, on peut constater que chez<br />

les usagers, il y a tout de même 5 % des<br />

répondants qui disent ne pas savoir et 6 %<br />

chez les familles. Ces résultats sont aussi à<br />

nuancer avec les sous indicateurs que nous<br />

n’avons pas le temps de vous présenter<br />

aujourd’hui mais qui seront disponibles par la<br />

suite. En effet, seule une personne sur trois<br />

déclare avoir été informée, avoir reçu une<br />

information sur le droit de vote et seulement<br />

une sur deux déclare, selon sa propre<br />

expérience, que les personnes usagères<br />

utilisent leur droit de vote. Il semble y avoir<br />

une différenciation entre le droit, la possibilité<br />

de voter, et l’utilisation de ce droit.<br />

Pour l’indicateur 2, « les personnes<br />

usagères des services de santé mentale, sont<br />

éligibles et peuvent occuper des postes de la<br />

fonction publique ». Certes, nous constatons<br />

des réponses positives, mais ce qui peut<br />

aussi être mis en avant, c’est le fait que pour<br />

20 % des usagers et 30 % des familles, la<br />

réponse est « ne sait pas » pour la possibilité<br />

d’être élu. Autre nuance ? grâce à un des<br />

sous indicateurs qui été présenté dans le<br />

questionnaire, c’est que seulement 20 % des<br />

répondants déclarent connaître quelqu’un<br />

ayant un problème de santé mentale qui est<br />

élu.<br />

Indicateur 3 : « le pays prévoit une<br />

législation du travail qui interdit la discrimination<br />

à l’emploi sur la base du diagnostic ou de<br />

l’histoire de la maladie mentale. » A nouveau,<br />

quelle que soit la catégorie de répondants, on<br />

observe que seulement 1 personne sur 3 ne<br />

sait pas répondre. Ce qui m’interroge, c’est<br />

quel impact on peut avoir si on ne sait pas<br />

qu’on peut être protégé par la loi ? Est-ce que<br />

ça ne représente pas une perte d’opportunité<br />

par exemple dans le fait d’aller se présenter<br />

à un entretien d’embauche ? Et on sait que<br />

c’est souvent compliqué.<br />

Sur l’indicateur n°4 qui était « le pays a<br />

une législation de l’emploi permettant de<br />

couvrir les besoins des aidants familiaux. »,<br />

on peut se concentrer sur les réponses des<br />

familles, toujours sur l’échantillon global,<br />

qui répondent par la négative à 60 %. J’ai<br />

essayé de vous faire à chaque fois, pour<br />

chaque groupe d’indicateurs un petit tableau<br />

synthétique. D’une part pour faciliter la<br />

compréhension et d’autre part pour que vous<br />

puissiez faire une petite pause pendant cet<br />

enchainement de résultats.<br />

L’idée ici, c’est de représenter synthétiquement<br />

les réponses positives, en prenant<br />

en compte uniquement les usagers, plus les<br />

familles et les aidants, avec une répartition<br />

en 5 catégories de 100 à 80 % de réponses<br />

positives, et ensuite de 20 en 20. Donc ce<br />

qu’on peut voir c’est que pour l’indicateur<br />

1 et 2, soit le droit de vote et l’éligibilité, les<br />

réponses sont globalement positives ; c’est<br />

plus mitigé quand on parle de la discrimination<br />

à l’emploi et cela devient « négatif » pour la<br />

couverture des besoins des aidants.<br />

Anaïs Vaglio : Au niveau des commentaires<br />

que j’ai regroupé pour cette partie 1, pour ce<br />

qui concerne le droit de vote, en globalité,<br />

les répondants disent que l’information<br />

est présente mais ils posent la question de<br />

comment est utilisé ce droit de vote. Des<br />

propositions de bonnes pratiques ont été<br />

d’améliorer l’accessibilité avec notamment<br />

l’exemple au Canada d’un bureau de scrutin<br />

itinérant que j’ai trouvé intéressant. En ce qui<br />

concerne l’éligibilité, il y a eu des propositions<br />

de coming out de personnalités élues qui<br />

pourraient aider à faire changer un petit peu<br />

les mentalités. Ensuite, pour la lutte contre la<br />

stigmatisation, on a parlé des « Mad pride »,<br />

dont une édition va être organisée à Paris en<br />

2014.<br />

Au sujet des besoins des aidants, plusieurs<br />

exemples à l’étranger : en Angleterre, un<br />

congé maladie est dédié aux aidants, au<br />

Québec, un crédit d’impôt est alloué aux<br />

aidants naturels.<br />

Simon Vasseur Bacle : On passe<br />

à la deuxième partie du questionnaire :<br />

« Participation des usagers, des familles et<br />

des aidants aux processus de décision » qui<br />

comprend deux indicateurs.<br />

Les indicateurs 5 et 6 sont en 2 volets,<br />

le premier sur les personnes usagères des<br />

services de santé mentale et le second sur<br />

les familles. Si on compare les réponses des<br />

personnes usagères à celles des familles,<br />

l’implication perçue est plus grande pour les<br />

familles, selon les familles elles-mêmes et<br />

selon les professionnels. Pour les usagers<br />

eux-mêmes, ils répondent avec exactement<br />

le même pourcentage de réponses, environ<br />

64 %. Ceci étant dit, l’implication reste limitée.<br />

Pour rappel, le code couleur des graphiques : les<br />

histogrammes verts pour les réponses positives,<br />

les histogrammes rouges pour les réponses<br />

négatives et bleus pour « ne sait pas ».<br />

Le sixième indicateur était relatif<br />

à l’implication dans la conception, la<br />

planification, la mise en place et la gestion<br />

des services de santé mentale. Que ce<br />

soit pour les personnes usagères ou pour<br />

les familles et les aidants, l’implication est<br />

toujours limitée, en-dessous de 50 %. Le<br />

pourcentage de réponses négatives est assez<br />

élevé, entre 20 et 35 %. A nouveau une petite<br />

pause, avec la représentation schématique.<br />

Au niveau de l’implication des usagers et<br />

des familles dans les politiques de santé,<br />

c’est relativement positif. En revanche, pour<br />

ce qui est de l’implication, que ce soit pour<br />

les usagers, ou pour les familles, au niveau<br />

des services, c’est au mieux « neutre », voire<br />

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AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France) AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />

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