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a connu une crise économique entre temps,<br />
avec un changement dans la sensibilisation<br />
par rapport à la détresse de la population. La<br />
détresse par rapport au chômage et la crise<br />
économique, et aussi la dépression, l’anxiété<br />
et les conséquences que cela peut avoir.<br />
Certaines formes de troubles mentaux ont été<br />
acceptées depuis et même sont devenues à<br />
la mode. Le stress au travail est pleinement<br />
accepté, cela peut vous faire travailler plus<br />
en temps de crise. Cela a signifié également<br />
que le centrage est passé du traitement d’un<br />
groupe restreint à des déterminants de santé<br />
plus larges et du bien-être, c’est la perception<br />
de l’OMS. On s’intéresse maintenant au<br />
tabagisme, à l’alcoolisme, à la nutrition, au<br />
manque d’exercice physique, qui peuvent<br />
être liés à toutes les formes de santé, dont<br />
les problèmes de santé mentale. Mais nous<br />
nous sommes aussi intéressés à d’autres<br />
déterminants du bien être comme la détresse<br />
dans l’emploi, les problèmes de harcèlement<br />
à l’école, etc. Et je me rappelle aussi qu’en<br />
France récemment, il y a un certain nombre<br />
de suicides au sein de certaines entreprises<br />
en raison de mauvaises pratiques de gestion<br />
qui ont créés un scandale et qui ont mené à<br />
la réforme de certaines méthodes de travail.<br />
La solitude des personnes âgées devient<br />
un problème de santé mentale. Mais aussi<br />
la sensibilisation au fait que la détermination<br />
de soi-même et la détermination sociale sont<br />
groupées, et que souffrent particulièrement<br />
les 25 % les plus pauvres de la population.<br />
Dans ces 25 %, il y a un groupe qui est<br />
surreprésenté dans toutes les pathologies,<br />
ce sont ceux qui ont des troubles mentaux<br />
graves comme ceux qui souffrent de troubles<br />
bipolaires, de schizophrénies, de problèmes<br />
à long terme, qui fument plus, qui mangent<br />
moins bien et qui meurent très jeunes, et ça<br />
c’est un domaine de grande importance.<br />
On s’est aussi beaucoup plus centré sur<br />
les Droits de l’Homme. Je fais référence à la<br />
Convention relative aux droits des personnes<br />
handicapées qui permet aux personnes qui<br />
souffrent d’un handicap, dont les troubles<br />
mentaux à long terme, d’avoir la possibilité<br />
d’une inclusion sociale et d’un accès égal à<br />
l’emploi et au logement.<br />
CRPD and Optionnal Protocol Signatures and Ratifications<br />
Vous avez aussi la clause 19 qui signifie<br />
que les gens ne doivent plus vivre en<br />
institution, que les gens ont le droit de vivre<br />
comme tout le monde, dans la société. Les<br />
anciennes discriminations d’il y a dix ans sont<br />
maintenant combattues. On y a remédié par<br />
des droits qui ont été ratifiés par de nombreux<br />
pays, dont la France. Et c’est important. En<br />
effet, la normalisation des problèmes de<br />
santé mentale, comme le stress, a impliqué<br />
également que ceux qui souffraient des<br />
troubles les plus graves et qui risquaient<br />
une marginalisation encore plus grande, une<br />
discrimination encore plus grave sont pris en<br />
compte. La lutte pour des services de haute<br />
qualité de soin est très importante et c’est au<br />
cœur du Plan d’action sur la santé mentale<br />
pour l’Europe qui a été soutenu par tous les<br />
pays européens, dont la France, en septembre<br />
dernier. Le plan d’action pour la santé mentale<br />
traite du bien-être de la population, des<br />
Droits de l’Homme et des difficultés que les<br />
services de santé doivent prendre en compte.<br />
Il y a un transfert des soins institutionnels aux<br />
services au sein de la communauté et cela<br />
dans la majorité de l’Europe. Et je pense<br />
que c’est d’ailleurs une priorité en France.<br />
Et si vous allez dans l’Est, comme en Asie<br />
Centrale, en Orient, ou d’autres pays qui<br />
sont beaucoup plus pauvres, là, les soins<br />
de santé sont toujours donnés dans des<br />
institutions de soin de qualité plus faible. Mais<br />
il n’y a pas que cette vision noire et blanche<br />
que l’on a souvent, de mauvaises institutions<br />
et de bons soins de santé au sein de la<br />
communauté. Ce qui est le plus important,<br />
c’est le type de soins qui est donné. Et peutêtre<br />
sommes-nous un peu impatients par<br />
rapport à cet antagonisme entre les hôpitaux<br />
et les soins au sein de la société. Ce qui est<br />
le plus important, c’est que les soins soient<br />
bons, quel que soit leur contexte. Ce n’est<br />
pas tellement la structure, le processus, qui<br />
est important. Ce qui est essentiel, c’est la<br />
façon dont ça se passe. 25 % des gens qui<br />
doivent se rendre à des soins de santé n’y<br />
vont pas ou n’y retourne pas après le premier<br />
rendez-vous. C’est important de le savoir. Ça<br />
n’a rien à voir avec le fait que ce soit, soit en<br />
hôpital, soit au sein de la société, c’est dû à<br />
un manque de respect, à un problème par<br />
rapport à ce dont les gens ont besoin. C’est<br />
le message clé par rapport à ce plan d’action<br />
et mon collègue abordera les conclusions des<br />
études. Nous devons passer de la séparation<br />
habituelle entre les institutions d’une part et la<br />
communauté d’autre part. Je ne suis pas en<br />
faveur des institutions, ne me comprenez pas<br />
mal, mais notre priorité, ce doit être des soins<br />
accessibles, dignes, où les gens peuvent<br />
s’exprimer. Et c’est tout à fait lié à certaines<br />
des priorités du plan d’action européen. Je<br />
crois que ça sera l’objet de la discussion<br />
dans les prochains jours. Et permettezmoi<br />
de vous lire certaines des données<br />
contenues dans le plan d’action. D’abord,<br />
pour créer des opportunités associées à la<br />
citoyenneté complète. En effet, les gens sont<br />
égaux, les uns avec les autres, et il faut créer<br />
des opportunités pour ceux qui souffrent<br />
de problèmes de santé mentale ou d’autres<br />
problèmes. Ensuite, les personnes doivent<br />
participer à l’évaluation, à la conception des<br />
politiques. Et ce qui est essentiel pour moi,<br />
c’est de permettre aux patients et aux familles<br />
d’agir et d’avoir un soutien financier et ça,<br />
ça fait partie du plan d’action. Vous pouvez<br />
soutenir ces critères. Il y a un lobby qui agit.<br />
Le dernier point qui me tient très à cœur, et je<br />
sais que c’est aussi la clé de cet événement,<br />
c’est très important pour la démocratie, c’est<br />
de bénéficier de l’expérience des familles<br />
pour améliorer la qualité des soins et pour que<br />
des changements soient possibles. Alors si je<br />
reviens au début, c’était il y a dix ans. Je crois<br />
que Monsieur le Maire n’était même pas né<br />
encore. C’était déjà un Centre collaborateur à<br />
l’époque. Et je suis vraiment ravi d’avoir une<br />
lettre ici qui vous accrédite comme un Centre<br />
collaborateur pour les quatre ans qui viennent.<br />
Et je pense que le Centre collaborateur<br />
de Lille doit être l’un des deux ou trois<br />
meilleurs Centres collaborateurs en Europe,<br />
et sûrement le plus efficace avec qui j’ai eu<br />
l’occasion de travailler. C’est donc avec un<br />
grand plaisir que je vous remets ce courrier de<br />
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AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France) AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />
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