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vraiment se concentrer sur la communication,<br />

il faut donner des informations pour que les<br />

gens puissent rester impliqués. Au niveau du<br />

rapport, il faut une certaine compétence pour<br />

voir qui va rédiger le rapport. Il faut en discuter<br />

mais je pense que parfois, c’est mieux que<br />

le formateur le fasse. Il faut lire beaucoup,<br />

il faut bien comprendre la procédure, il faut<br />

travailler, mais si on a une bonne formation ça<br />

peut être une bonne réussite même s’il faut<br />

beaucoup d’aide.<br />

Pour les institutions, ces audits par des<br />

experts ayant une expérience prend plus de<br />

temps et d’organisation qu’un audit classique<br />

et cela doit être pris en considération car il faut<br />

donner de bons conseils et des informations<br />

minutieuses, en plus de devoir soigner<br />

l’attention et l’engagement des auditeurs<br />

dans le processus et de les assister durant<br />

l’audit. Je vous remercie de m’avoir écoutée.<br />

Colette Versporten : Des audits<br />

d’une façon très ouverte et avec de<br />

nombreux usagers, je pense qu’il y a là de<br />

quoi apprendre et de quoi réfléchir. Nous<br />

allons écouter Chris Nas qui travaille aussi en<br />

Hollande et qui va nous parler de l’évaluation<br />

systématique de l’empowerment des usagers<br />

et des représentants locaux et nationaux. Je<br />

vous donne la parole.<br />

Chris Nas : Merci beaucoup. Je travaille<br />

pour l’association néerlandaise de santé<br />

mentale et des soins de dépendances. Entre<br />

2009 et 2011, j’ai mené un programme<br />

national sur l’évaluation systématique des<br />

résultats de soins. J’espère que quand vous<br />

quitterez cette salle, vous emporterez ces<br />

quatre messages. L’évaluation systématique<br />

des résultats des soins valorise les clients et<br />

leurs représentants sur quatre niveaux :<br />

1. Niveau individuel : le partage<br />

des prises de décision au niveau<br />

des clients et professionnels<br />

2. La réflexion professionnelle au niveau<br />

des équipes, des services<br />

3. La transparence sur la pertinence<br />

et l’efficacité des traitements<br />

et recommandations<br />

4. La transparence sur l’efficacité<br />

des organisations de santé mentale<br />

Je voudrais tout d’abord partager avec<br />

vous quelques exemples concrets. Voici<br />

comment les évaluateurs travaillent : un client<br />

remplit le rapport « patient » sur l’évaluation<br />

des soins au début, pendant, et à la fin d’un<br />

traitement ou d’un suivi pour qu’on puisse<br />

voir l’évolution des symptômes. L’essentiel<br />

est le partage avec le professionnel, qui a les<br />

données dans le système, et qui discutera des<br />

résultats avec le patient lui-même. On peut<br />

faire ça à plusieurs niveaux. On peut regarder<br />

les symptômes pour des troubles mentaux<br />

fréquents comme la dépression, on peut faire<br />

ça avec des outils, mais aussi en analysant<br />

le fonctionnement de la vie quotidienne de<br />

la personne : est-ce qu’une personne arrive<br />

à aller à l’école, au travail, à maintenir des<br />

relations ? On analyse des choses simples<br />

qui font partie de la qualité de vie.<br />

Voici un exemple de questionnaire de<br />

satisfaction sur la qualité de la vie qui vient<br />

des Pays-Bas, il n’est pas validé car je l’ai<br />

traduit littéralement du néerlandais vers<br />

l’anglais, mais c’est le genre de questions<br />

auxquelles répondent les patients pour une<br />

auto-évaluation lorsqu’ils sont en traitement.<br />

Il s’agit de questions sur le logement (ex :<br />

A quel point être vous satisfait de votre<br />

logement ?), les relations, la santé physique<br />

et mentale, la situation financière, toutes les<br />

choses dont on a parlé hier au niveau du<br />

contexte et des déterminants de la santé<br />

mentale, sur une échelle de 1 à 7. C’est le<br />

genre de questions qu’on peut prendre en<br />

compte. Quand on regroupe ces données,<br />

ça devient plus difficile, car qu’est-ce ce<br />

score nous dit sur la qualité de vie pour cette<br />

personne spécifique ?<br />

Quand on analyse les résultats, on ne peut<br />

pas dire qu’un traitement est meilleur qu’un<br />

autre. Le résultat peut dépendre entièrement<br />

du moment où l’on a fait la mesure. C’est<br />

pourquoi il faut une réflexion individuelle<br />

quand une personne a des troubles de santé<br />

mentale, la personne peut en discuter avec<br />

un professionnel qui est là pour la soutenir.<br />

C’est une bonne façon d’avoir des avis sur<br />

son sujet, et ça aide la prise de décision<br />

partagée.<br />

Est-ce que c’est possible de regrouper<br />

ces données et comparer la performance des<br />

services ? Nous avons essayé de le faire avec<br />

quatre organisations qui travaillent pour les<br />

personnes souffrant de problèmes de santé<br />

mentale à long terme. Nous avons utilisé une<br />

mesure très sévère, l’indice de changement<br />

fiable (RCI). Ces quatre organisations étaient<br />

partantes pour partager des données<br />

anonymes de milliers de patients. Au début,<br />

ils croyaient que leur traitement ne changerait<br />

rien du tout. Mais cette initiative nous a<br />

136 AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />

AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />

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