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CCOMS FR BD
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trois diapositives qu’on utilise beaucoup,<br />
c’est intéressant de voir que les indicateurs<br />
deviennent très pertinents quand on regarde<br />
les problématiques qu’ils révèlent dont les<br />
difficultés d’accès aux soins.<br />
Nous avons trois indicateurs ici qui sont très<br />
intéressants dans ce domaine, le numéro 19 qui<br />
parle des allocations, il y a beaucoup de choses<br />
sur l’accès et l’aide aux familles et le manque<br />
d’informations, d’implication et de soutien sont<br />
de nouveau des points importants.<br />
Les familles demandent à être impliquées<br />
dans tous les aspects liés à la révision du<br />
traitement et des plans de fin de prise en<br />
charge et bien-sûr beaucoup de ces réponses<br />
sont revenues négatives. Il faut faire tomber<br />
les barrières, il faut impliquer les familles dans<br />
la formation formelle des professionnels,<br />
l’information est très importante ici. Il faut<br />
défendre le droit de vivre au-delà du rôle<br />
d’aidant. Certains indicateurs interrogent le<br />
rôle des États membres, à savoir s’ils aident<br />
les groupes de soutien locaux et le résultat<br />
est très mitigé. Je ne vais pas aller plus loin, je<br />
vais m’arrêter ici, mais je pense que ce qui est<br />
important, c’est la pertinence des indicateurs<br />
et leur importance pour les familles. Du fait de<br />
leur quotidien, elles n’ont pas forcément encore<br />
pris conscience de l’intérêt des indicateurs et<br />
du rôle des familles. C’est un enjeu important<br />
et il faut continuer les études.<br />
Bernard Jacob : Je vais passer la parole<br />
aux représentants du Réseau européen des<br />
(ex)usagers et survivants de la psychiatrie<br />
(ENUSP). Malheureusement, Guadalupe<br />
Morales n’est pas présente aujourd’hui<br />
et sera représentée par deux collègues,<br />
Monsieur Piotr Iwaneyko et Madame Jolijn<br />
Santegoeds.<br />
Piotr Iwaneyko : Monsieur le président,<br />
mesdames et messieurs. Je suis le président<br />
de l’association ENUSP. Je viens de Pologne,<br />
je suis le chef de projet d’une ONG qui<br />
représente des usagers ou ex-usagers de<br />
la psychiatrie, et je défends les droits des<br />
usagers depuis plusieurs années.<br />
Tout d’abord, j’aimerais vous parler de<br />
l’histoire de notre organisation : le réseau<br />
européen des usagers et anciens usagers<br />
de la psychiatrie. Nous avons réuni depuis<br />
plus de vingt ans des membres individuels et<br />
surtout d’autres ONG. Nous avons également<br />
répertorié les pratiques en Europe. Nous<br />
avons collaboré avec succès avec beaucoup<br />
d’organisations et avec l’OMS. Je ne voudrais<br />
pas vous faire perdre votre temps en vous<br />
parlant de nos succès, je voudrais parler d’une<br />
de nos activités, la convention relative aux<br />
droits des personnes handicapées. Puisque<br />
nous existons depuis plus de vingt ans, nous<br />
avons de l’expérience. Pas autant que l’OMS<br />
qui est une organisation plus ancienne, riche<br />
en traditions, nos sources ne sont pas des<br />
Nations unies. Le travail sur les conventions<br />
a été initialisé en 1997 par notre co-président<br />
de l’époque, Gabor Gombos. Nous sommes<br />
allés ensemble aux Nations unies. Beaucoup<br />
de personnes ont contribué à ce projet et<br />
continuent d’ailleurs à y travailler aujourd’hui.<br />
Je donne la parole à Jolijn Santegoeds, qui<br />
vient des Pays-Bas et qui est notre militante<br />
la plus efficace depuis des années. Elle est<br />
la co-présidente du Réseau mondial des (ex)<br />
usagers et survivants de la psychiatrie, qui est<br />
notre organisation sœur. Ce n’est pas structuré<br />
de telle sorte que nous dépendons du réseau<br />
mondial. Nous sommes des autorités séparées<br />
et nous collaborons ensemble.<br />
Jolijn Santegoeds : Bonjour à tous,<br />
je viens des Pays-Bas. On a invité l’ENUSP<br />
à donner son avis sur les indicateurs<br />
d’empowerment développés par le CCOMS et<br />
l’OMS Europe. Nous n’avons pas été impliqués<br />
de façon significative dans la conception de<br />
ces indicateurs, et si cela avait été le cas,<br />
nous nous serions référés à la Convention<br />
relative aux droits des personnes handicapées<br />
(CDPH). La CDPH constitue aujourd’hui la<br />
norme au plus haut niveau international dans<br />
le domaine des droits de l’homme et définit les<br />
droits des personnes en situation de handicap,<br />
y compris des personnes ayant un handicap<br />
psychique ou psycho-social. L’ENUSP aurait<br />
basé sa réflexion là-dessus.<br />
On peut voir que les indicateurs du CCOMS<br />
et de l’OMS Europe sont regroupés en quatre<br />
thèmes :<br />
1. le respect des droits de l’homme,<br />
2. la participation à la prise de décision,<br />
3. les soins de qualité et la responsabilité<br />
des services,<br />
4. l’accès aux informations et ressources.<br />
Concernant le premier thème, le respect des<br />
droits de l’homme :<br />
Selon le CCOMS et l’OMS Europe,<br />
l’accès aux droits comprend le droit de vote,<br />
le droit d’être élu, et qu’il ne devrait pas y<br />
avoir de discrimination dans la législation<br />
relative à l’emploi. Pour l’ENUSP, cette vision<br />
des droits de l’homme est très étroite et<br />
incomplète. La CDPH stipule clairement quels<br />
sont nos droits fondamentaux. Il ne devrait<br />
pas y avoir de traitement sous contrainte et<br />
aucune institutionnalisation en application<br />
du droit fondamental de ne pas être soumis<br />
à la torture (CDPH et CAT). Ce droit interdit<br />
l’isolement, la contention, l’administration de<br />
médicaments sans consentement et toute<br />
privation de liberté en général en raison<br />
d’un diagnostic ou d’un handicap réel ou<br />
présumé. Tels que, par exemple, les soins<br />
sans consentement en ambulatoire et d’autres<br />
soins sans consentement qui sont le contraire<br />
de l’empowerment. Ceci est un indicateur clair.<br />
Concernant le deuxième thème, la participation<br />
à la prise de décision :<br />
Selon le CCOMS, cela veut dire être<br />
impliqué et avoir le pouvoir d’influencer la<br />
conception et la mise en place des services.<br />
L’ENUSP pense que nous avons oublié le<br />
terme d’implication « réelle » ou « significative ».<br />
Souvent, l’implication des usagers/survivants<br />
n’est que purement symbolique et n’a aucun<br />
impact quant à la possibilité d’avoir une<br />
véritable influence ou d’obtenir un résultat suite<br />
à son implication. En ce qui concerne la prise<br />
de décision, la CDPH est claire. Les régimes<br />
qui prévoient la prise de décision pour autrui<br />
sont interdits et les personnes ont le droit à la<br />
pleine capacité juridique (autodétermination)<br />
en application de l’article 12 de la CDPH. Cela<br />
veut dire qu’il ne peut plus y avoir de régimes<br />
de tutelle ou de décision pour autrui et que les<br />
personnes ont le droit d’avoir le libre choix en<br />
ce qui concerne leur vie, y compris le choix de<br />
leur lieu de résidence et des traitements. Ce<br />
droit de disposer d’un libre choix comprend le<br />
droit de dire non et de refuser un traitement.<br />
De nouveau, ces dispositions constituent des<br />
indicateurs très clairs.<br />
La CDPH a été ratifiée par 25 des<br />
28 pays de l’Union européenne, y compris<br />
par l’Union européenne dans son ensemble.<br />
La Cour européenne des droits de l’homme<br />
a récemment décidé que « les personnes<br />
ont le droit d’être malade ». La CDPH stipule<br />
clairement que le fait d’être en situation de<br />
handicap ne fait pas de vous un citoyen<br />
de deuxième zone, et qu’au contraire vous<br />
disposez de tous les droits fondamentaux sur<br />
la base de l’égalité avec les autres. L’autodétermination<br />
et la capacité juridique sont<br />
une porte vers l’exercice de tous les droits<br />
fondamentaux. Sans le droit de faire ses<br />
propres choix, on ne peut pas choisir où<br />
habiter, ou avoir la liberté de protester, etc.<br />
Concernant le troisième thème, les soins de<br />
qualité et la responsabilité des services :<br />
Ici, le CCOMS et l’OMS Europe parle<br />
de contrôle, d’évaluation, de l’adaptation<br />
des soins, de l’accès aux services de<br />
santé généraux et de l’implication dans la<br />
formation. L’ENUSP estime que des soins<br />
de qualité doivent bénéficier à l’usager, et<br />
qu’en conséquence l’indicateur devrait être<br />
la satisfaction des usagers, qui est très liée<br />
au bien-être. Les facteurs importants sont<br />
ici par exemple le niveau de choix - combien<br />
d’alternatives sont proposées ? Existe-t-il des<br />
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AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France) AUTONOMISATION / EMPOWERMENT : AGIR AUTREMENT - 4 ème rencontre internationale du CCOMS (Lille, France)<br />
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