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<strong>La</strong> <strong>Cerdanya</strong><br />
Sant Pere <strong>de</strong>ls Forcats en festa<br />
A Saint-<strong>Pi</strong>erre-<strong>de</strong>l-Forcats, nous montons, le jour <strong>de</strong> la fête. Point <strong>de</strong> rues dans ce village juché à tous les vents,<br />
sur un mamelon du col <strong>de</strong> la Perche. Les maisons proprettes ont pris racine un peu partout où il y avait <strong>de</strong> bon<br />
rocher, un ruisselet, un lopin <strong>de</strong> terre cultivable. Les paysans en pleine place publique, sous une tente qui les<br />
abrite <strong>de</strong>s rayons du soleil, boivent et dansent. Des amis <strong>de</strong> la ville nous convient à un <strong>de</strong>s spectacles les plus<br />
curieux <strong>de</strong> la fête. Nous entrons dans un café, et là, nos verres pleins d’une bière mélangée <strong>de</strong> limona<strong>de</strong>, nous<br />
attendons avec une sorte <strong>de</strong> recueillement, dans la pénombre <strong>de</strong> l’antique maison que les neiges, en hiver,<br />
recouvrent à <strong>de</strong>mi. Tout à coup, trois belles jeunes filles pénètrent dans la salle. Ce sont les trois pabor<strong>de</strong>ssas<br />
(rosières) <strong>de</strong> l’endroit. Elles nous offrent d’abord quelques billets d’une loterie organisée au profit <strong>de</strong> l’église,<br />
puis consentent, non sans se faire prier, à jouer du pan<strong>de</strong>ro et à chanter <strong>de</strong>s ariettes. Le pan<strong>de</strong>ro est un tambour<br />
<strong>de</strong> basque très grand et carré, avec double peau peinte en bleu. Sur une <strong>de</strong> ses faces, <strong>de</strong>ux rubans agrémentés<br />
<strong>de</strong> menus grelots sont fixés en diagonale, réunis au centre par une cocar<strong>de</strong> tricolore. L’autre face, sur<br />
laquelle frappent les doigts allègres et soli<strong>de</strong>s, est privée d’ornement. Donc, pendant que ses <strong>de</strong>ux compagnes<br />
chantent <strong>de</strong>s ariettes, une <strong>de</strong>s rosières joue du pan<strong>de</strong>ro. Elle balance le tambour du bras droit, tape <strong>de</strong> la<br />
main gauche, et le pan<strong>de</strong>ro produit une musique sour<strong>de</strong>, égayée <strong>de</strong> grelots, que le chant monotone et nasillant<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres rosières accompagne avec un charme pénétrant.<br />
Georges Beaume<br />
Des Vosges aux Pyrénées<br />
Montlluís<br />
estratègic <strong>de</strong> la milícia d’ofici. A la part alta <strong>de</strong>l poble<br />
s’hi troba el ‘Centre National d’Entraînement Commando’...<br />
Al començament <strong>de</strong>l camí que hi porta, es<br />
topa amb una placa <strong>de</strong> direcció prohibida ‘sauf militaires’.<br />
És una segona fortalesa dintre <strong>de</strong> la ciutat petrificada”.<br />
No obstant això, aquest aparent militarisme apuntat<br />
no és avui dia l’esperit predominant: ben al contrari.<br />
Com diu Domènec Bellmunt, “en résumé: L’intérêt<br />
stratégique et militaire <strong>de</strong>s fortifications <strong>de</strong> Mont-<br />
Louis est actuellement nul ou presque nul. Mais le parfait<br />
état <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>s remparts et le charme <strong>de</strong> la<br />
ville actuelle font <strong>de</strong> cette Station une <strong>de</strong>s curiosités historiques<br />
les plus dignes d’intérêt <strong>de</strong> la Cerdagne française.<br />
Ses beaux paysages, ses airs purs —ses hautes forêts, la<br />
font rechercher <strong>de</strong>s personnes aimant le repos, l’altitu<strong>de</strong><br />
et les excursions merveilleuses”. I si les <strong>de</strong>fenses han<br />
passat a ser un element turístic i d’aprofitament per als<br />
veïns, no és estrany veure els “glacis gazonnés et plantés<br />
d’arbres <strong>de</strong> toutes essences”, tal com explica J. Ferrer a la<br />
Cerdagne-Capcir-Andorre. I, parlant d’horts, Gérard<br />
Bessière a Capellá <strong>de</strong>s cimes ens explica que “le capellá en<br />
cultiva un autre dans les fossés, près <strong>de</strong> la porte du village.<br />
<strong>La</strong> terre était bonne et il avait <strong>de</strong>s doigts verts”.<br />
Seguint <strong>de</strong> nou J. Ferrer a la Cerdagne-Capcir-Andorre,<br />
aquest comenta que “on <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra à voir le puits <strong>de</strong>s<br />
forçats... Ce puits, très profond, alimentait en eau les