La Cerdanya - vall de Pi

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La Cerdanya
La vall d’Eina
En qualsevol cas, Eina es destaca per la seva vall, la qual ha estat, al llarg del temps, de l’interès de molts naturalistes
i botànics, ja des del segle XVIII. Per això, Companyo, a Histoire naturelle du département des Pyrénées-Orientales,
observa que “a une lieue d’Eyna, sur la rive gauche de la rivière, se trouve un four à chaux.... En
face..., de l’autre côté de la rivière, est une jassa appelée Orri d’Avall, où se retirent les bestiaux de la contrée;
c’est là que l’on commence à trouver, sous les pierres des environs, le Carabus punctatoauratus.” Més explícit
i contundent és J. Henry en la seva Guide en Roussillon... en dir que “depuis long-temps la vallée d’Eyna a attiré
l’attention des botanistes..., ont tour à tour étudié la végétation de cette localité, qu’on a nommé quelquefois
à juste titre: Le jardin des Pyrénées. Parmi l’immense quantité de plantes alpines que nourrit cette
vallée...”. I fou en gran mesura en aquesta vall on George Bentham, segons explica a Catalogue des plantes
indigènes..., “cette herborisation fut la plus riche que nous fîmes dans tout notre voyage, tant par le nombre
d’échantillons que par la variété dans les espèces. Pendant trois jours, nous ramassames cinq mille cents
échantillons. Nous y fûmes, il est vrai, dans la saison la plus favorable, et cette herborisation n’étant guère que
la seconde qui fût strictement pyrénéenne, nous dûmes y cueillir beaucoup d’espèces assez répandues dans
la chaîne; mais aussi il y en eut beaucoup de très rares, ou même que nous n’avons vues que là.”
No obstant l’interès botànic, també el té com a paratge. Per això, el comte excursionista Henry
Rusell a Souvenirs d’un montagnard no pot deixar de dir que “la vallée est un Eden de fleurs, et montant
au Sud-Est, je trouvai une nature plus riante, bien qu’à mes pieds, à droite, et à une profondeur immense,
il y eût une gorge rien moins que gaie.” Descripció plenament acceptada per Emmanuel Brousse
quan ens comenta que la vall “mérite réellement la grande réputation dont elle jouit. Il est difficile de
rêver rien de plus admirable, de plus grandiose, de plus riant et de plus sauvage à la fois. On trouve rarement
des sites où les émotions se succèdent, comme ici, avec une intensité et une rapidité extraordinaire.”
És en aquest indret on observa, entre moltes altres coses que “sur toutes les parties, notamment sur
la rive droite de la rivière d’Eyne, les rhododendrons cèdent la place à un gazon d’un vert tendre, au
milieu duquel poussent des fleurs de toute nature, de toutes couleurs: jaunes, violettes, bleus, rouges,
blanches. Là-haut, vers le ciel, les crêtes dénudées sont taillées à pic, comme avec un rasoir.”
Baixant directament cap a la plana, tot passant el
coll del Rigat, es va a cercar Sallagosa “par une pente très
rapide, décrivant de nombreux zigzags”, ens explica
Emmanuel Brousse. I és en aquest coll on Jean-
Françoise Mare i Michel Bouille s’adonen que “se dres-
se un monument en fer forgé élevé à la mémoire de l’ingénieur
Lax qui contribua à la réalisation du chemin de
fer. Le monument est dû à Gustave Violet.” Per la seva
part, Juan Antonio Bertran ens diu que “en una ampla
fondalada, protegida del fred i dels vents, Sallagosa és la
capital de la Cerdanya francesa. Després del Tractat dels
Pirineus passà a ser cap de vegueria, avui ho és de
cantó.” Brousse hi observa que “la mairie... et le groupe
scolaire ont grand air, ainsi que diverses maisons construites
le long de la route nationale... Il n’en est pas de
même au cœur du village, où les rues tortueuses et les
maisons basses ressemblent à toutes celles de la Cerdagne.”
Comentaris plenament assumits per Ardouin-
Dumazet en el seu Voyage en France qui, a més, afegeix
que “on retrouve les vieux costumes catalans, mais,
comme partout, la casquette confectionnée remplace
l’antique coiffure. C’est rarement que l’on rencontre le
bonnet de laine rouge, la baratina, à laquelle les Cerdans
espagnols sont mieux restés fidèles.” Amb tot, retornant
a la descripció del poble, Jean-Françoise Mare i Michel
Bouille ens apunten que “les maisons de pierre de style
montagnard lui donnent un aspect agréable et accueillant
très propice au tourisme.” Als ulls de M. Dolores
Serrano a Crónicas de las fronteras, el nucli se li presenta
“como un gato de pelage blanco y reluciente desperezándose
en un inmenso prado centelleante de verdes,
matizados hasta más allá de lo soportable” i, en aproparse
diu que “me pareció aún mas blanca, más pulcra y calmosa.
Una sensación de pereza beatífica emanaba de sus
calles desiertas donde, a través de las ventanas entreabiertas,
podían verse las famílias sentadas en torno a las
mesas cubiertas de plásticos multicolores.” I si per a
Bertran la capitalitat és la que “ha fet que s’engrandís
amb edificis moderns i es convertís en un important
centre de comerç amb poques restes de la seva base cer-