La Cerdanya - vall de Pi

La Tor de Querol
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La Cerdanya
La vall de Querol
La vallée de Carol, elle, est plus large et en même temps plus majestueuse —comparant-la amb la de
Vallsabollera—. Elle est en certains points, vers Porta et Porté, par exemple, un peu étranglée, mais cela
ne dure pas et, en tout cas, la distance entre les deux flancs de montagne qui la bordent est plus considérable
que dans les vallées précitées. Tout le long sont construits des villages, des hameaux: Enveitg,
Iravals, Latour-de-Carol, Riutès, Quès, Courbassil, Carol, Porta, Porté.
D’abord riante et gaie d’Enveitg à Riutès, elle devient sauvage et triste à mesure que l’on s’élève vers
le col de Puigmorens, sa limite septentrionale et vers le lac de Lanous, sa limite orientale. Vue de Puigcerda,
la vallée de Carol ressemble à une brèche énorme, à un vaste entonnoir dont le fond, à l’aspect
sombre, noir même, donne le frisson.
De hautes montagnes s’élèvent à droite et à gauche, semblant courir parallèlement du sud-ouest
au nord-est. Ces montagnes sont tantôt dénudées, avec, sur leurs flancs, d’effroyables éboulis, des avalanches
de pierres pétrifiées dans leur course, prêtes à rouler, à s’élancer sous la moindre poussée,
menaçant d’écraser le voyageur téméraire qui passe, pygmée sans défense, sous ces colosses de granit:
tantôt les forêts de pins s’élancent des bords de l’Aravo jusqu’aux cimes inaccessibles, couvrant la
carcasse du monstre d’un mouvant tapis d’un vert noirâtre.
Entre ces deux murailles dont les cimes, —fièrement élancées vers le ciel et perdues parfois dans les
nuages— sont capricieusement dentelées, la rivière de Carol, l’Aravo, roule son perpétuel tumulte de cailloux.
La route suit tantôt sa rive gauche, tantôt sa rive droite, selon la disposition du terrain. Sur les bords
du cours d’eau, de vertes prairies dont les troupeaux de vaches ou de juments tondent l’herbe avec délices.
D’Enveitg jusqu’à Quès le canal international de Puigcerda dérivé de l’Aravo. Vient ajouter son doux
murmure à celui, plus tapageur, de la rivière. L’assiette de la vallée, émaillée de fleurs aux ravissantes
couleurs, est riante, pittoresque, et contraste avec le cadre qui est sévère et sauvage.
La flore de la vallée de Carol est aussi riche que celle des autres vallées de la Cerdagne, et l’herboriste
pourra faire, là encore, des moissons abondantes.
Emmanuel Brousse
La Cerdagne française
la Tor, Riutés, Iravals, Quers, Cortvassil, Querol... La
vall, de tan pèrfida fama, estava relativament habitada
i no romania pas adormida. A causa de la fredor, de
xemeneies eixia fumera, en llises teulades de llosa, una
munió de les quals, descansant sobre espesses parets de
granit, esguardava alguna esglesiola romànica.”
En inciar, pas a pas i riu amunt, la visita literària a
aquesta vall, hom se situa, d’immediat, en el poble de
la Tor de Querol, on Adolphe Tiers va trobar “quelques
habitations couvertes de neige, groupées confusément,
et offrant un aspect de saleté qui me frappa
encore, après ce que je venais de voir en ce genre.” En
qualsevol cas, però, Pierre Vidal assegura que “nous
sommes encore ici dans un des plus beaux sites qui se
puissent voir. Le village, que précède sa belle mairie
avec maison d’école, indique une population aisée. Les
prairies poussent jusque sous les fenêtres des maisons,
et les champs qui bordent la route sont semés de pommes
de terre.” Allí, Emmanuel Brousse en La Cerdagne
française, hi observa, només arribar-hi, a la dreta, “la
maison de repos pour le personnel de la Compagnie
du Midi.” A l’esquerra hi veu “une magnifique villa, le
Pré Catalan, au style alpestre”, observant que “les premières
maisons que l’on rencontre... ont un aspect rus