Untitled

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rance pour des adversaires fanatiques, vaincus,
mais non dé
couragés, semble réveiller la résistance un moment assoupie
par nos succès. Au signal de la retraite, la fusillade redouble
el se concentre en avant de Tàourirt,
près duquel le Général
en chef s'est arrêté pour diriger et surveiller les opérations, et
où je me suis installé avec uue section d'ambulance volante.
Une balle vient frapper l'avant-bras droit du caporal infirmier
Ordioni, occupé à maintenir un blessé dont je sondais la plaie
pour en extraire quelques esquilles.
La brillante attaque du matin ne nous avait coulé que cinq
morts el une vingtaine de blessés. Placé, dès le début de l'af
faire au pied de Djeuimâ-el-Korn. avec une forte réserve de
transports et des moyens de secours suffisants, j'avais confié
au zèle éprouvé de MM. les aide-majors Michelel et Douchez,
la mission d'accompagner les colonnes d'assaul. Grâce à leurs
soins, habilement concertés avec ceux de MM. Verdier et Pa
nier, médecins- majors des zouaves et des tirailleurs algériens,
les hommes mis hors de combat avaient été immédiatement
pansés et évacués sur le dépôt général de l'ambulance, au
Sebt.
La soirée nous réservait de plus nombreux labeurs. Malgré.
le bon ordre et la sagesse des mesures prescrites par les géné
raux Camou et de Mac-Mahon,
notre arrière-garde dut subir
à son tour la fusillade pressante et bien défilée d'un ennemi
auquel noire retraite laissait l'avantage de l'offensive, sur un
champ de combat parfaitement connu.
Entre Taourirt-el-Kelba et la pointe extrême du dernier
contrefort que le colonel Deligny avait balayé, la route suit, à
travers de beaux vergers comptantes de frênes et de figuiers
séculaires, une croupe ardue, d'un parcours rendu plus diffi
cile encore par un immense développement de tombeaux ara
bes, groupés autour d'une Zaouïa très vénérée des Beni-
Menguillet. Une fois engagée dans ce dédale inextricable de
pierres lumulaires, comme bouleversées par une éruption vol
canique, l'arrière-garde de la division Camou se trouve lit-