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à gauche, au colonel Drouhot (colonne de Drâ-el-Mizan), au
général Chapuis (garnison de Souk-el-Arbà), de sortir de
leurs camps pour occuper l'attention de l'ennemi sur ses
derrières et sur les hauteurs qui dominaient les deux extré
mités de la résistance.
Ces dispositions ponctuellement réalisées, les colonnes
d'assaut, avec lesquelles marche le Maréchal, escaladent plei
nes d'ardeur, les pentes escarpées qu'elles ont devant elles
sur un front de 4 à 5 kilomètres,
et dont les sommets sont
couronnés par les quatre villages importants d'Ait-el-Has-
sen, Ait-Arba, Aït-Mimoun el Tàourirt-el-Hadjaj.
Tel est l'entrain de nos soldats, qu'à sept heures et de
mie, la lrr Division débouchait déjà à la hauteur d'Aït-el-
Hassen, par le col de Taourit-Issoula; la 3e Division, tombant
sur Ait-el-Arbd, dispersait ses défenseurs et livrait aux
flammes leurs demeures désertes.
Les efforts des deux colonnes se tournent alors contre
Aït-el-Hassen, et la capitale réputée sainte, inviolable, de
celte récalcitrante contrée, abandonnée presque sans con
teste par des adversaires qui se voient déjà cernés, devient
le prix de l'intrépide valeur de nos phalanges.
La réputation de richesse des Yenni promettait aux vain
queurs les prolits du pillage en compensation de si pénibles
efforts.
Mais, depuis longtemps déjà, notre prudent ennemi a mis
an-
en lieu sûr, chez les Beni-bou-Drar el jusque dans les
fracluosilés les plus impénétrables de la montagne, ses bi-
jouv, son or, ses armes de luxe, ses femmes et ses en
fants. Des appareils grossiers de tissage, de forge et de me
nuiserie , quelques outils de charronnerie , des moules à
faux-monnayage; des modèles de bois de fusil, quelques pro
visions de figues et d'olives, ce maigre butin passe pour in
digne aux yeux du soldai français Le spectacle d'un bel in
cendie le défraiera beaucoup mieux de ses peines ! Et le feu
brille aux quatre coins d'
Aït-el-Hassen !