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gement quelqu'organe majeur, le cœur, le cerveau, un des
viscères importants de l'abdomen la gravité esl sûre.
Aux effets physiologiques de l'hémorrhagie proprement dite,
viennent s'adjoindre les effets mécaniques de l'épanche
ment : la compression, l'asphyxie, etc., elc. Hormis quelques
cas, où la ligature des artères du col obvierait à certaines hé
morrhagies de la tête et de la face —
la ligature ou la com
pression des arlères intercostales, à un épanchement thora-
cique,
— la
mort, sur le champ de bataille, ou dans un très
bref délai., est ici imminente. Elle a élé malheureusement,
nous l'avons vu; la solution la plus générale des plaies péné
trantes du crâne, du thorax et de l'abdomen, dont un grand
nombre n'a pas même compté dans les étais d'entrée aux
ambulances.
2° Le plomb, au contraire, frappe-t-il un membre, en un
point correspondant au trajet des grandes arlères, le chirur
gien doit se tenir sur ses gardes : car, si la contusion, l'at-
trition des tissus,
obturant les lumières vasculaires peu
vent conjurer l'hémorrhagie instantanée, favoriser souvent l'o
blitération définitive, n'a-t-on pas vu d'abondantes pertes de
sang consécutives mettre les jours du blessé en péril, com
mander l'amputation, parfois entraîner la mort par syncope
ou par épuisement? Les campagnes de Kabylie en ont fourni
assez d'exemples pour appeler, sur lamalière, la plus scrupu
leuse et la plus immédiate sollicitude des praticiens mili
taires .
XII. Plaies de poitrine. Si le chiffre de 83 plaies de cette
catégorie, pénétrantes, constitue un quantum élevé relative
ment à la totalité de nos coups de feu, nous pouvons, avec une
satisfaction bien vive, inscrire, en regard de cette proportion
attristante au premier abord, les guérisons si heureuses —
— j'allais dire si inespérées obtenues sur 41 sujets. Ces exem
ples du reste ne sonl pas rares, chez les blessés d'Afrique,
et M. l'Inspecteur Guyon (Comptes rendus de l'Institut,